Des discussions à caractère sexuel sont reprises sur cette page. Si vous ne désirez pas lire d’information explicitement sexuelle, veuillez vous procurer un logiciel de filtrage pour les parties traitant de ce sujet. Veuillez également vous connecter à un site ne contenant pas ce type d’information.
Bienvenue dans la liste “FAQ” (Frequently Asked Questions: questions les plus fréquentes) du site web soc.subculture.bondage.bdsm !
Le contenu de cette page:
* Introduction
* Les FAQ à proprement parler
* Traductions, etc.
* Questions les plus fréquentes à propos de la liste FAQ
* Annexe sur d’autres potins intéressants
* Déclaration sur le plagiat et renom de copyright illégal
Veuillez prêter une attention particulière à la dernière FAQ de la liste de FAQ à proprement parler; c’est une section assez importante, qui reprend toutes sortes de liens BDSM en ligne ou non. Si cette liste ne vous suffit pas, rendez-vous ici !
Introduction
Soc.subculture.bondage.bdsm est un groupe de discussion d’internautes, ou “newsgroup”, à propos de différents thèmes dont le sexe et le bondage (littéralement: “ligotage”). Cette liste de FAQ est mon jeu de réponses aux questions les plus fréquentes dans ce groupe. Elle pourrait présenter quelque intérêt que vous ayez ou non vécu une expérience s.s.b-b (soc.subculture.bondage.BDSM)
* Quel genre de sujets sont abordés sur soc.subculture.bondage-bdsm ? Et quels sont les sujets de discussion qui ne sont PAS appropriés sur ce site ? Veuillez lire les conditions d’utilisation du site ! Tout sera dès lors très clair.
Cette section FAQ comporte des informations à caractère explicitement sexuel. Si vous ne désirez pas prendre connaissance des ce type d’information, je vous conseille de ne pas consulter la section des FAQ. Si vous estimez que la section FAQ en elle-même est obscène, je vous demanderais de lire ma réponse à la question 20.
Rendez-vous sur “quoi de neuf dans les FAQ ?” (si vous êtes curieux, visitez également my personal adults-only home page).
Des ouvrages pourraient être et seront écrits sur le sujet; n’oubliez pas que ceci est une liste à onglets reprenant des FAQ. Si vous deviez apprendre quoique ce soit de cette liste, il est à espérer que ce soit le nombre de questions qu’il faut se poser et à quel point il reste à apprendre ! Si vous êtes intéressés ou curieux à propos de questions qui vous semblent avoir été abordées d’une manière trop brève, référez-vous à la fin de la section FAQ à la liste d’ouvrages fantastiques et de sources d’informations complémentaires. Et si vous désirez davantage d’idées ou de conversations à propos de quelque sujet que ce soit, et bien, à quoi d’autre pourrait servir soc.subculture.bondage-bdsm ?
LES FAQ
1. Que signifie B&D, S&M, D&S, “top” et “bottom” ?
Commençons par la partie la plus facile: “B&D” = “bondage & dominance” (ligotage et domination) ou “bondage & discipline” (ligotage et discipline). “S&M” = “Sadism & Masochism” (Sado-masochisme). “D&S” = “Dominance & Submission” (Domination et Soumission).
Les personnes qui consultent s.s.b-b sont généralement intéressées par des relations sexuelles qui sont en dehors de la norme. Un des thèmes fréquents sur s.s.b-b est la question “comment nous définir ?”, puisqu’il n’existe pas un seul et unique modèle de pratiques sexuelles dont nous partagions le goût et dans lequel nous serions intéressés, alors qu’il y a beaucoup de points communs dans les choses dont nous parlons.
Certaines personnes aiment à se soumettre à d’autres, se plaçant sous l’autorité de quelqu’un d’autre, dans un contexte sexuel. Cela peut être quelque chose d’extrêmement excitant pour quelqu’un de vous dire:” je vous appartiens. Utilisez mon corps pour votre plaisir”. Dans ce cas, il s’agit de “D&S”; une personne domine, l’autre se soumet. Esclave/Maître, Epouse de Harem/Sultan, Petit Garçon/Papa, Elève/Maîtresse d’école. La “D&S” est un jeu de pouvoir érotique dans lequel les deux partenaires prennent du plaisir – l’un par le frisson du contrôle, l’autre par le frisson d’être contrôlé. C’est aussi ici que les termes “top” et “bottom” interviennent; le “top” étant, en gros, celui qui domine et le “bottom”, en gros, celui qui se soumet.
Que font les dominants et les dominés ensemble ? Et bien, une possibilité intéressante est qu’ils aient de nombreuses relations sexuelles très intenses. Une autre possibilité est que le dominant attache le dominé d’une certaine manière; ce qui met le dominé directement et physiquement à la merci du dominant, puis le dominant s’amuse avec le dominé, le taquinant, le séduisant, le frustrant et finalement, on l’espère, le satisfaisant. Ce type de jeu est du bondage-dominance (ligotage-domination). Certaines personnes aiment jouer avec la notion de punition: “Tu n’as pas été sage donc maintenant je dois t’attacher et te donner la fessée !” C’est du ligotage-discipline.
Ensuite il existe un type de jeu appelé “S&M” – “sado-masochisme”. Ce qui inclut des fouets, des bâtons, des pinces pour tétons, toutes ces choses merveilleuses étudiées pour causer la douleur, à un niveau plus ou moins intense. Cela peut être une expérience puissante de se soumettre à quelqu’un qui veut vous faire mal: c’est un fantastique acte de confiance. Et comme nous en parlerons plus avant, la douleur n’est plus réellement de la douleur dans le jeu S&M; elle se transforme en une stimulation incroyablement intense, qui, si le dominant qui l’administre est expérimenté, peut amener le dominé à un niveau d’extase entièrement nouveau.
Parfois l’aspect D&S passe au second plan par rapport au plaisir sexuel; il n’est pas nécessaire d’aimer obéir aux ordres de quelqu’un pour aimer être ligoté et fouetté ! Et bien sûr la douleur (qu’elle soit légère ou intense) n’est qu’une sorte de sensation; il y en a beaucoup d’autres, et toutes peuvent apporter énormément de plaisir lorsqu’on en joue.
Ce type d’aventure, mêler la douleur et le plaisir pour créer une expérience étonnament puissante pour le dominé est parfois appelé “SM”: “Sex Magick”. Les définitions précises des termes “B&D”, “S&M”, importent moins que les expériences qu’ils visent. Tous ces domaines, ainsi que vous pouvez le constater, se chevauchent et s’entremêlent de nombreuses manières, mais à mes yeux ils se fondent tous dans le seul concept de “Sex Magick”: soit prendre une pensée imaginaire et la rendre réelle, créer un lieu magique dans lequel votre désir peut accéder à une exaltante réalité !
Tant que nous en sommes aux abréviations, en voici d’autres: “motos” = Members of the Opposite Sex (Personnes du sexe opposé), “motss” = “Members Of The Same Sex” (Personnes du même sexe), “IMHO” = In My Humble Opinion (A mon humble avis), “BTW” = By The Way (Au fait, à propos), “SO” = Significant Other (l’autre personne d’importance, c’est-à-dire le (la) partenaire), “SMBDLMNOP” = SM et BD et tout autre sujet dont nous parlons d’habitude sur s.s.b-b: “Munch” se rapporte à “toute réunion sociale de personnes habitant la même région et lisant s.s.b-b” (une abréviation pour “Burgermunch”, une tradition ayant débuté à Palo Alto), “plonk”, voir une question ultérieure, “WIITWD” = What It Is That We Do (ce que nous faisons), un nouveau terme pour “SMBDLMNOP”, “YMMV” = Your Mileage May Vary (Votre kilométrage peut être différent -au sens figuré bien sûr !- (ndlt), c’est-à-dire: voici mon expérience personnelle: la vôtre pourrait être différente; “ObBDSM” = Obligatory BDSM” (BDSM exigé), si une note ne contient qu’un peu de BDSM, celui qui la publie indiquera à la fin de la note “ObBDSM:
Oh, la raison pour laquelle je qualifie le comportement SM de “jeu” est qu’il ne s’agit pas d’une corvée ! Jeu ne signifie rien de plus qu’une activité ayant un but récréatif afin d’en retirer du plaisir, ce qui implique que le terme “jeu” est très adéquat pour qualifier de nombreux comportements BDSM. Beaucoup de mes amis utilisent le mot “jeu” de la même manière. (Toutefois permettez-moi de débuter les nombreux “YMMV” en constatant que de très nombreuses autres personnes pratiquant le BDSM considèrent que c’est un aspect très réel et très profond de leur orientation sexuelle; ces personnes estiment que le terme “jeu” n’exprime pas de manière adéquate à quel point ces relations et ces comportements sont importants et fondamentaux à leurs yeux. J’ai de plus en plus l’impression de faire partie de ces personnes. Et pour d’autres personnes encore, certaines pratiques BDSM sont un jeu, et d’autres pas. Toujours dans le vague ?)
Afin que les choses soient absolument claires dès le début, AUCUNE INFORMATION DIFFUSEE ICI NE PRONE DE COMPORTEMENT NON LIBREMENT CONSENTI. Ce que je décris ici sont des manières pour des partenaires sexuels de prendre du plaisir ensemble, uniquement si les deux sont consentants et donnent leur consentement. Quiconque déclarant que cette information soit d’une manière ou d’une autre une façon d’encourager des actes criminels et non consentis librement est par la présente accusé de n’avoir ni lu ni compris ce que je suis en train de dire. Lorsque j’utilise le terme “SM” dans cette section FAQ, j’évoque spécifiquement un comportement consensuel. (Voir une question ultérieure pour plus de précisions).
Enfin, vous avez certainement déjà remarqué que nous parlons de davantage de sujets que simplement de sexe ou de ligotage. Si cela ne vous convient pas, publiez donc vous même quelque chose sur l’un ou l’autre de ces sujets ! Se plaindre en disant:” Mais où sont les messages sur le sexe et le ligotage?” ne mène à rien; si vous désirez qu’on aborde plus un certain sujet, abordez-le vous même. Chacun sur s.s.b-b publie des messages pour des raisons personnelles qui n’ont pas souvent pour but de titiller des étrangers.
Mais encore une fois, ce groupe traite de titillation, d’érotisme conscient, d’obtenir ce que l’on désire, et la première étape est souvent de l’admettre. Poursuivez votre lecture et amusez-vous ! Qui sait, peut être serez-vous devenu quelqu’un d’autre d’ici à ce que vous ayez terminé de lire ce FAQ… c’est arrivé à d’autres avant vous 🙂
2. Qu’est-ce qu’une “scène”, et qu’est-ce que la “négociation” ?
Le SM a de très nettes connotations théâtrales. Le fait que vous soyez un dominé lorsque vous jouez sexuellement ne signifie pas que vous soyez facilement battu dans la vie réelle, pas plus que d’être dominant pendant le jeu ne fait de vous un égoïste autoritaire. Ce ne sont que des rôles que vous pouvez jouer; en un certain sens vous êtes un acteur.
D’où le concept de “scène”. Une scène est une interaction particulière entre un groupe d’acteurs, habituellement centrée autour d’un dominé. Ce n’est pas un concept formel, mais juste une manière pratique de décrire l’action. “C’est la scène de coups de fouet la plus chaude que j’ai jamais vue !”, “notre dernière scène m’a vraiment fait dépasser mes limites, Maître(sse); je n’ai jamais rien ressenti de tel auparavant”. Habituellement une scène a un dynamisme qui lui est propre: vous (un dominant) commencerez à pénétrer/fouetter/sucer/etc. votre soumis, vous serez tous deux totalement impliqués, l’un de vous vient/atteint le sommet/commence à fatiguer, et vous redescendez et vous vous reposez un peu et parlez de ce qui a marché et de ce qui n’a pas marché, de ce que vous pensez de la scène.
Les joueurs SM novices peuvent tirer avantage de cette description libre et l’utiliser à leur profit comme structure de leurs premières scènes. S’il y a quelque chose que vous désiriez essayer, négociez-le d’abord avec votre partenaire; discutez ce que vous désirez de cette scène (ligotage, orgasme ?), quelles sont vos limites (pas de pénétration, pas de sexe oral), et quel safeword vous désirez choisir (voir la prochaine question). Entrez alors “dans la scène” – jouez votre rôle (si vous en avez un), mettez le collier (ou quoique ce soit d’autre), mettez-vous dans l’ambiance pour jouer…. et jouez ! Et lorsque la scène est terminée, prenez le temps de discutez comment chacun de vous l’a vécue. Prenez bien soin d’écouter votre partenaire et de savoir comment il (elle) se sentait, et remerciez votre partenaire d’avoir joué le jeu… après une scène intense, c’est très agréable de se câliner et d’entrer en relation, plutôt que d’arrêter brutalement et de rentrer chez soi. Une scène a un commencement, un milieu et une fin: les trois parties sont toutes très importantes. (Et pas nécessairement indépendantes l’une de l’autre; parler de ce que vous ressentez et de ce que vous désirez continue tout au long du jeu).
Ce concept de “négociation” dans la communauté “SM” signifie simplement une communication honnête et ouverte à propos de ce que vous acceptez et de ce que vous refusez. La négociation dans cette acception n’est pas un marchandage, au cours duquel une personne tente d’obtenir quelque chose aux dépends d’une autre; c’est une technique “win-win” (où il n’y a pas de perdant) par laquelle vous parlez de ce que vous avez fait, de ce qui vous excite ou pas, de telle manière que vous soyez plus à l’aise l’un avec l’autre et plus excités l’un par l’autre. Il est totalement légitime de parler tant de vos fantasmes que de vos limites – de ce qui vous excite, et de ce qui vous fait reculer et vous raidir. Il est important d’avertir votre partenaire des choses que vous ne voulez pas qu’il (qu’elle) vous fasse, car vous avez le droit que l’on respecte ces limites…. et si vous ne dites pas ces choses à votre partenaire, il (elle) pourrait les faire, et aucun des deux n’apprécierait. (Si vous indiquez quelles sont vos limites, et que votre partenaire les ignore, ce n’est pas du libre consentement, et il sera nécessaire dès lors que vous réfléchissiez très longuement si vous pouvez faire confiance ou non à votre partenaire. La négociation peut éclaircir ces points d’une manière très nette, ce qui peut être très utile).
Si vous débutez dans le SM, ou simplement dans une nouvelle relation, la négociation est un procédé précieux. Cela peut être aussi franc que “J’aimerais vraiment t’embrasser, ça te conviendrait ?” ou méchant comme “raconte-moi tes fantasmes les plus noirs et les plus profonds ou j’arrête de te caresser le sexe !” Parler de ce que vous attendez de vos relations sexuelles peut être difficile au début, mais plus vous le ferez, plus ce sera facile et plus vous en retirerez d’avantages ! Et notez bien que rien de tout ceci n’est spécifique qu’au SM uniquement; la négociation est utile à tous les niveaux relationnels, qu’ils impliquent ou non le SM. Le consentement est bien plus qu’un simple “oui” – toute relation, et particulièrement les relations SM, seront meilleures grâce à de nombreuses conversations sur ce que chacun des partenaires désire, et pourquoi, et à quelle intensité, et ce qu’ils ne veulent pas.
Certaines personnes estiment que la négociation “détruit la dynamique”. Il semblerait qu’ils aient une image de deux partenaires s’aimant et n’ayant pas besoin de parler, chaque contact, chaque geste est parfait. C’est génial quand ça arrive, mais cela n’arrive pas automatiquement. Mon expérience personnelle est que de parler franchement me fait me sentir beaucoup mieux à propos de la personne avec qui je suis, qui que soit cette personne, et que j’ai beaucoup plus confiance parce qu’elle ne fera rien pour lequel je ne sois prêt… ce qui implique que je puisse me lancer sans retenue dans le scénario que nous avons négocié; quel qu’il soit. De plus, lorsque vous apprendrez à mieux vous connaître l’un l’autre, vous saurez ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas…. parce que vous l’aurez négocié ! Alors la dynamique se met REELEMENT en marche !
L’autre connotation de “scène” s’applique à l’ensemble de la population B/D/S/M; parfois une personne demande à un autre joueur SM “X est-il (elle) dans la scène) ?” ou “J’ai vu Y dans la scène il y a un moment”. Si vous voulez entrer dans la scène dans ce sens, reportez-vous aux organisations que j’ai mentionnées à la fin de cette liste FAQ – particulièrement la NLA, qui pourrait bien avoir un groupe d’adhérents dans votre région ! Ceci peut s’avérer très intéressant, vous avez la possibilité de vous faire de nouveaux amis, de trouver des tas de bonnes idées ainsi qu’une communauté qui partage vos centres d’intérêts.
3. Qu’est-ce qu’un “safeword” (littéralement, “mot de sécurité”)?
Une des choses exaltantes dans le SM est que cela peut repousser vos limites. Si vous aimez ce genre de jeu, il est naturel que vous essayez de plus en plus de choses nouvelles, que vous acceptiez des sensations de plus en plus fortes, que vous fassiez ou que vous ressentiez plus que vous n’avez jamais fait ou ressenti auparavant.
Mais le processus est lent et progressif, et personne ne lit dans les pensées des autres. Il se pourrait que vous soyez le dominé dans une scène de fouet, votre dominant vous fouette et tout d’un coup ce n’est plus du tout bon !! et vous voulez qu’il s’ARRETE !!! Un safeword; c’est ça: un mot qui veut dire “ça ne marche pas ! cette scène se passe mal ! S’il vous-plaît arrêtez !”
Un safeword ne doit pas être pris à la légère. Il se peut parfois que vous jouiez avec un dominant que vous ne connaissez pas très bien, et s’il vous fait subir quelque chose que vous ne voulez pas qu’il vous fasse, il est important que vous ayez un moyen de le lui faire savoir, IMMEDIATEMENT. Particulièrement si vous êtes attaché ou sans défense de l’une ou l’autre manière.
Tout le monde a son safeword préféré. Personnellement j’utilise “Yellow !” (“Jaune” !) pour dire “quelque chose est trop intense; je veux que vous alliez moins fort, mais je ne veux pas interrompre la scène” et “Red!” (“Rouge”!) pour dire “j’ai des problèmes et je veux que tout s’arrête MAINTENANT, plus de jeu, la scène est finie, laissez moi partir” Certaines personnes n’ont qu’un seul niveau de safeword, et utilisent “aardvark” ou tout autre mot étrange qu’ils n’utilisent jamais dans le contexte d’une scène. Lors de nombreuses parties, le safeword universel est “safeword” ! C’est à vous de décider. Ce n’est qu’un garde-fou lorsque les choses deviennent incontrôlables. Si votre dominant ne respecte pas votre safeword, il est plus que probable qu’il (qu’elle) ne respectera pas vos autres limites, et vous devrez décider si vous voulez ou non jouer avec quelqu’un qui n’en tient pas compte.
Parfois, il n’est pas aisé d’utiliser un safeword. Il est important de se rendre compte que personne n’est parfait, et que si vous, en tant que dominant, faites quelque chose qui pousse votre soumis au-delà de ses limites (“squick”, le terme anglais utilisé par l’auteur est un néologisme qui veut dire pousser au-delà de ses limites), cela ne veut pas dire que vous soyez un mauvais partenaire ou une personne mauvaise. Cela signifie seulement que vous avez atteint une limite dont vous ignoriez l’existence, ou que vous étiez fatigué ou pas concentré et pas en phase avec votre soumis. Cela arrive à tout le monde de temps en temps. Si vous, en tant que dominant, vous sentez dépassé et que vous vouliez mettre fin à la scène subitement, ou que vous ayez une réaction puissante à laquelle vous ne vous attendiez pas et que vous ne soyez pas sûr(e) de la manière de poursuivre la scène, vous pouvez également utiliser un safeword; ce n’est pas réservé qu’aux soumis ! Si, en tant que dominé, vous estimez que votre dominant vous pousse trop loin, et que vous ne vouliez plus jouer, que ce n’est plus agréable, alors vous utilisez un safeword – votre dominant sera content que vous l’ayez fait pour lui dire où vous en étiez.
Un safeword n’est rien d’autre qu’un outil de communication. Si vous jouez de manière intense, il se peut qu’il soit difficile d’arrêter la scène, de revenir du bord de l’extase en utilisant ce safeword… mais si c’est nécessaire, c’est ce pour quoi ils sont prévus. Certains dominants poussent délibérément leurs dominés jusqu’à ce qu’ils utilisent leur safeword; de telle manière que le dominé ait vécu l’expérience. Un safeword qui n’est jamais utilisé pourrait sembler impossible à dire, ce qui n’est pas une bonne chose.
Parfois un dominant voudra vous bâillonner, que vous ayez été trop bruyant, ou qu’il veuille augmenter votre vulnérabilité ou que vous ayez été impertinent ou pour d’autres raisons encore. Vous pourriez tout de même avoir besoin d’un safeword pour avertir le dominant qu’un nœud serre trop fort, que les pinces font trop mal, etc. Certaines personnes donnent au dominé un mouchoir qu’il tient dans sa main, s’il laisse tomber le mouchoir, le dominant sait que quelque chose se passe mal. Personnellement j’utilise le signal traditionnel de SOS: trois cris forts et répétés: “Mmh ! Mmh ! Mmh!”. Je n’ai jamais vu aucun bâillon qui empêche réellement de produire des sons, et ce signal fonctionne même si mes mains sont prises dans des moufles ou une camisole et que je sois incapable de tenir quelque chose en main.
Avant de jouer avec quelqu’un il est utile de négocier, pas uniquement à propos du safeword, mais aussi de la manière dont les choses se passeront au cas où vous utiliseriez ce safeword. Lorsque vous débutez dans le SM, il est inévitable que certaines scènes se terminent prématurément ou abruptement. Si vous reconnaissez cette possibilité dès le départ, et que vous parliez de quels types de consolation ou de remède vous aimeriez dans ce cas, il sera beaucoup plus facile et plus agréable de se remettre d’un incident. Et le fait qu’une scène se passe mal n’est pas une raison pour penser que vous ou votre partenaire soyez fondamentalement mauvais ou indigne de confiance- les erreurs sont inévitables. (Si toutefois votre partenaire ne veut pas écouter votre avis à propos de l’incident, ou qu’il (qu’elle) minimise ou tourne vos préoccupations en ridicule, il ne vous sera sans doute pas possible d’éviter de futurs incidents. Si votre relation ne profite pas de ces expériences pénibles, il n’est sans doute pas prêt à gérer la pratique du SM. Evidemment, ce genre de processus est une partie primordiale de toute relation saine, que ce soit dans le cadre du SM ou non).
Tous les joueurs SM n’utilisent pas de safewords. Certaines personnes pratiquant le SM n’estiment pas que ces mots soient utiles pour le type de jeu qu’ils préfèrent; une communication plus directe leur suffit. Certains partenaires se rendent compte que leur besoin d’un safeword décroît au fur et à mesure qu’ils se connaissent mieux. Certaines personnes pratiquent un type de SM dans lequel le dominé ne veut pas d’échappatoire verbale pendant le déroulement de la scène. (Ce jeu “no-safeword” (sans safeword) est parfois appelé “edge play” (jeu à la limite). Vous vous rendrez compte que les scènes BDSMMLMNOP présentent d’énormes variations dans les styles, et que les expériences des joueurs sont étonnament diversifiées. Mais pour beaucoup de personnes débutant leur exploration (et pour beaucoup de ceux qui ont énormément exploré également), les safewords se sont avérés très utiles.
4. Quand la douleur n’est-elle plus de la douleur ?
Souvent les personnes en dehors de la scène ne conçoivent pas l’attrait qu’il peut y avoir pour les joueurs SM à faire des choses qui semblent douloureuses. Qu’y a-t-il d’agréable à se faire frapper ? Quelle satisfaction peut-on retirer à avoir des ecchymoses ?
Et bien, pensez à ceci. Avez-vous jamais eu une relation sexuelle très intense et remarqué par la suite des marques de morsure dans votre cou dont vous n’aviez pas le souvenir ? Ce qui s’est passé c’est que votre partenaire amoureux vous a mordu, FORT, suffisamment fort pour vous laisser des marques, et tout ce que vous avez ressenti alors a été une décharge de plaisir. Si on vous avait mordu aussi fort alors que vous n’étiez pas en train d’avoir une relation sexuelle, vous auriez crié “AIE!!!” parce que cela aurait fait très mal. Mais lorsque vous êtes sexuellement excité, votre tolérance à la douleur augmente, et les stimulations que vous ressentez habituellement comme étant de la douleur donnent en fait du plaisir.
C’est une chose communément admise. Une autre explication fréquente est que le cerveau produit de l’endorphine, une substance opiacée naturelle, qui compense la douleur. En fait, on “plane” sur cette sensation (“planer” dans le sens de quelqu’un qui a pris une substance hallucinogène). Le “trip du sprinter” est généré par le fait qu’il pousse son corps jusque dans des limites si douloureuses que le cerveau se met à produire de l’endorphine; la sensation que vous ressentez après avoir mangé du piment a la même source; et c’est également pour cette raison que les joueurs SM trouvent agréable d’être fouettés, fessés, etc. Ce n’est pas de la douleur, c’est du plaisir ! Tous les athlètes qui sont “accro à l’entraînement” sont par essence des masochistes qui aiment pousser leur corps afin d’obtenir cette réponse chimique. Ainsi donc, votre partenaire qui aime recevoir la fessée pourrait bien être beaucoup moins masochiste qu’un marathonien standard !
Précisément pour cette raison, une dominante bien connue utilise la douleur comme une récompense, lorsqu’elle domine un masochiste. La douleur en tant que punition peut avoir l’effet inverse, lorsque votre dominé aime être fouetté !
L’endorphine n’est en aucun cas La Seule Explication de la raison pour laquelle les masochistes recherchent les sensations intenses. Tous les masochistes ne planent pas dans l’extase lorsqu’on les fouette, d’ailleurs tous n’ont pas forcément envie d’être fouettés. Les manières de vivre des sensations intenses varient du flash onirique au aïe du fouet, à la brûlure irritante à en devenir fou, à la chaleur apaisante, aux frissons qui font monter les larmes aux yeux… et quelle que soit la sensation, il y a probablement quelqu’un qui l’apprécie.
De plus, la douleur est un continuum. Il y a énormément de sensations différentes que vous pouvez utiliser dans vos relations sexuelles – de légères égratignures avec les ongles, des fessées à la main, des pincements, …. il existe des tas de manières de toucher quelqu’un et toutes peuvent être agréables.
Des personnes différentes apprécient des niveaux de sensation différents: “des caresses différentes pour des gens différents” Ce qui peut constituer une caresse merveilleusement sensuelle pour une personne en particulier peut n’être pratiquement ressentie par une autre, et ce qui peut être une flagellation délicieuse pour telle autre n’est absolument pas agréable pour cette dernière. La négociation est le secret pour trouver le juste milieu.
Certaines personnes considèrent tout ceci comme étant absurde. “Comment pouvez vous DESIRER la douleur ?” La meilleure réponse que je puisse donner est que certaines personnes sont tout simplement calibrées différemment. Elles ont besoin de plus de sensation; elles trouvent l’intensité exaltante et excitante, alors que d’autres trouvent cela écrasant et angoissant. Certaines personnes aiment leur nourriture plus épicée que d’autres; pourquoi n’en serait-il pas de même pour leurs rencontres sexuelles ? Chaque personne a sa propre manière d’expérimenter les sensations, et si vous désirez davantage, il existe des moyens sûrs de l’obtenir. Obtenir ce que vous désirez, sans danger, peut rendre votre vie beaucoup plus heureuse. (Pour plus d’information sur les sensations et les sensations du jeu, je recommande chaudement l’ouvrage de Pat Califia intitulé Sensuous Magic. Voir la liste de liens à la fin de ce FAQ).
5. Quelles sont les bases du SM sans danger, émotionnellement et physiquement ?
Le SM est souvent un jeu et, en tant que tel, c’est amusant ! Mais le SM peut également devenir intense et puissant. Voici quelques conseils utiles pour les débutants.
Sécurité émotionnelle
Premièrement et avant tout; communiquez. Faites savoir à votre partenaire ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas. Entretenez le dialogue; observez votre partenaire, soyez attentif à ce qu’il (elle) ressent et pense, et respectez ses limites. Etablissez un safeword, et précisez bien qu’il sera pris EXTREMEMENT au sérieux s’il est utilisé. Ne supposez PAS que votre partenaire partage l’un de vos fantasmes à moins d’en avoir parlé EXPLICITEMENT avec lui (elle); si quelqu’un aime qu’on lui bande les yeux, il n’aimera pas forcément qu’on le (la) ligote. Et le plus important, donnez entière permission à ceux qui jouent le jeu de le stopper à n’importe quel moment, pour n’importe quelle raison; respectez-vous l’un l’autre suffisamment pour vous engager à arrêter et à arranger les choses si ça se passe mal.
Soyez sensible. Le jeu SM qui peut (mais pas forcément !) impliquer la vulnérabilité, des sensations intenses et la domination psychologique, est quelque chose de fort; cela peut aller très loin dans le psychisme de quelqu’un et faire remonter des traumas de l’enfance ou des peurs inconscientes, sans qu’on puisse le prévoir. Soyez conscient que vous nagez en eau profonde, soyez respectueux, aimant et plein de précautions. Toutefois, ne laissez pas cette réalité vous effrayer et vous détourner du SM si vous désirez essayer ce type de relation; faites en sorte que cela vous rende tous deux plus conscients et plus ouverts à ce que vous ressentez. Par dessus tout, décidez vous-même si le SM (ou des éléments du SM) ont leur place dans votre vie sexuelle; n’écoutez pas si l’on vous dit “le SM sera bon pour vous” ou “le SM ne vous conviendra pas”. Vous êtes le (la) seul(e) à pouvoir prendre cette décision.
Soyez honnête. Si vous ne voulez pas faire quelque chose, ne laissez pas votre partenaire vous y forcer. Lorsque vous commencez à explorer le SM, vous pourriez souvent vous retrouver dans une situation où votre partenaire veut plus que vous n’avez donné jusque là, ou qui est d’humeur à vous demander quelque chose qui ne vous dit rien du tout à ce moment là. De ma propre expérience, il est généralement plus intéressant de dire “je pense que nous avons des désirs différents. Nous devrions en parler”. Participer à une scène alors que vous n’en avez pas envie peut déboucher sur n’importe quoi, d’une expérience médiocre à une épreuve dont vous souhaiteriez qu’elle se termine le plus vite possible. Vous avez tout votre temps…. avec honnêteté et sans forcer la main de quiconque, vous construirez une relation basée sur la confiance qui sera solide par la suite.
Un jeu de soumission-domination particulièrement controversé est celui par lequel le dominé concède au dominant une certaine part de leur libre arbitre, de telle manière que le dominant puisse lui donner des ordres. Bien que de nombreuses personnes dont les liens sont forts puissent jouer à ce jeu en toute sécurité (et d’ailleurs en retirer énormément de bonheur et de satisfaction), ce type de jeu peut comporter de réels risques émotionnels pour les personnes souffrant d’une mauvaise image d’eux-mêmes. Le risque est que le dominant finira par abuser de son pouvoir, et qu’il utilisera la dynamique de soumission/ domination pour rendre le dominé encore plus impuissant et moins sûr de lui, et par là-même amener le dominé à demander qu’on lui retire encore davantage d’indépendance.
Si vous souffrez de certains problèmes liés à la notion de valeur personnelle, et que vous croyez qu’être un dominé (même si cela semble séduisant) pourrait confirmer voire consolider l’image négative que vous avez de vous-même, il vous faudra bien peser votre décision quant à savoir si la D/S est appropriée à cette période dans votre vie. La réponse pourrait bien être “non”. (Et vice versa, si vous envisagez de dominer une personne qui veut se soumettre parce qu’elle estime ne pas mériter mieux, vous devriez réfléchir si vous accepteriez un partenaire qui a une si mauvaise image de soi). En général, il est impératif pour quiconque pratiquant le SM de s’interroger précisément sur ses motivations et ses limites, et de voir clairement si le SM (quelle que soit la forme qu’il prenne) est un accomplissement personnel ou un acte auto-destructeur.
Il se peut que la situation ne soit pas aussi contrastée, par ailleurs; certaines activités particulières, certains rôles ou certains mots peuvent vous déstabiliser, vous effrayer, vous donner l’impression d’être sans valeur; vous feriez mieux d’éviter ces activités, ces rôles et ces mots. C’est exactement l’utilité de la négociation; vous avez le droit de faire ce que vous trouvez agréable et d’éviter ce qui ne l’est pas, et vous avez le droit d’exiger que votre partenaire respecte vos limites. (Ceci vaut pour toute relation, évidemment, que ce soit du BDSM ou pas). La problématique de “quand les relations de domination/ soumission deviennent-elles excessives ou abusives” est d’actualité sur s.s.b-b, et ce pour une bonne raison: c’est un sujet important.
Le BDSM peut parfois avoir des aspects thérapeutiques, mais ce n’est en aucun cas un substitut à une thérapie proprement dite. L’on dit parfois que “on ne peut prendre le pouvoir aux impuissants”. Une relation de domination/ soumission saine est basée sur le respect mutuel; et dans la certitude que chacun des partenaires a choisi ce type de relation en toute connaissance de cause, hors de toute contrainte; le dominé est fier de se soumettre, et le dominant est fier de recevoir le cadeau de sa soumission. C’est très différent d’une relation de maltraitance par laquelle un partenaire contrôle toute l’existence de l’autre, avec pour but de rendre cette personne irrémédiablement dépendante de lui, sans aucun recours.
La sécurité physique
Revenons-en à l’aspect physique: si vous êtes le dominant, et que vous ligotiez votre dominé, soyez attentif à ce que vous êtes en train de faire. Votre dominé va être pris par l’extase; il vous appartient de vous assurer qu’il soit dans une position confortable et qu’il s’amuse. “L’amusement” peut être aussi pervers qu’il vous plaira, mais évitez qu’il ne s’ennuie; c’est rarement agréable). En fait, si en tant que dominé vous êtes réellement mécontent de votre dominé qui romprait un arrangement que vous auriez pris tous les deux, l’ignorer ou le renvoyer est la punition la plus dure que vous pourriez lui administrer. Mais c’est déjà beaucoup plus complexe).
N’oubliez pas le problème du SIDA. Tout ce qui va plus loin qu’un baiser à bouche fermée ou le contact peau à peau est potentiellement dangereux, à moins que vous n’utilisiez un accessoire en latex. N’ayez aucun contact non-protégé entre les parties du corps comme les doigts, les parties génitales, la bouche, l’anus; utilisez un carré de latex lors des cunnilingus ou des contacts entre la bouche et l’anus, des gants en latex sont nécessaires lors des pénétrations manuelles, il faut également recourir à l’usage du préservatif pour les hommes ainsi que sur les godemichés. Utilisez des lubrifiants à base d’eau comme ForPlay, Astroglide, Wet, KY Jelly; si le gel contient du nonoxynol-9 (qui a pour effet de détruire le virus VIH), c’est d’autant mieux (mais certaines personnes sont allergiques au nonoxynol-9 et nom d’un chien ça a un goût affreux !). LES LUBRIFIANTS A BASE D’HUILE ET LES HUILES DISSOLVENT LE LATEX; éviter que les huiles de massage ou les huiles minérales n’entrent en contact avec vos gants ou vos préservatifs (et pour la même raison avec vos vêtements en latex !).
Le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, l’urine… tous ces fluides peuvent être porteurs du virus VIH. Jouez fort, mais jouez sans risque. (Un des avantages des jeux SM est qu’ils peuvent étendre les possibilités de plaisir mutuel! Mais ils augmentent également la liste des jeux à risque…) Il existe d’autres conseils de sécurité, mais si vous désirez approfondir le sujet, consultez les informations de certains ouvrages à la fin de cette liste.
Désinfectez votre matériel SM après le jeu, à l’aide d’une solution désinfectante. L’isobétadine est vraisemblablement le désinfectant le plus couramment utilisé, ainsi que l’Hibiclens. Il est impératif de désinfecter les godemichés, les objets tranchants, tout ce qui est utilisé pour les pénétrations ou qui pourrait entrer en contact avec le sang. Désinfectez également les fouets et les triques, si la scène a été intense au point que le dominé ait été blessé. L’alcool à 90° n’est pas aussi efficace pour la désinfection qu’on le dit; utilisez donc un produit avec des propriétés anti-bactériennes.
Beaucoup de dominants ont sur eux un kit de sécurité propre au SM, contenant (entre autres choses), une torche électrique, des clés de rechange pour toutes les serrures, des ciseaux pour bandages (avec une lame plate) au cas où il s’avérerait nécessaire de couper un lien en urgence, une trousse de secours avec tous les accessoires standards, du désinfectant (de la Bactine ou de l’Hibiclens par exemple) pour les jouets qui entreraient en contact avec tout fluide corporel, du matériel de protection contre les maladies sexuellement transmissibles (comprenant parfois de nombreuses sortes de lubrifiant – suivant les personnes, les goûts varient), etc. Consultez SM 101 (un ouvrage de la liste de la section “Ressources”) pour une excellente description de ce type de kit.
Il existe certaines pratiques considérées en général comme potentiellement trop dangereuses à moins d’y avoir été initié par une personne compétente. La suspension en est une: des tas de problèmes peuvent survenir, et se terminer par de graves blessures. La crucifixion est une forme de suspension particulièrement risquée. Le body piercing (littéralement: perçage du corps) n’est pas non plus recommandé aux novices; cela nécessite du savoir-faire et de la précision, une maladresse peut se solder par de graves complications.
Heureusement, la plupart des pratiques SM telle que le bondage, la fessée, le teasing (littéralement “tourmenter”) ne sont pas aussi intenses; vous pouvez démarrer en douceur et augmenter l’intensité aussi loin que vous et votre partenaire désirez aller. Soyez attentif à ce que vous faites, ayez recours au bon sens et tout se passera bien. En général, il est conseillé de commencer sans hâte et de S’ENTRAINER ! Vous apprendrez vite et vous en retirerez du plaisir tout au long de votre apprentissage, et bientôt vous atteindrez des niveaux dont vous auriez seulement pu rêver !
6. Est-on toujours soit dominant, soit dominé ? Qu’est-ce qu’un “switch” (changement)
L’impression qu’ont certaines personnes, en regardant la scène de l’extérieur, est qu’on est soit dominant, soit dominé. Soit vous aimez dominer, soit vous aimez qu’on vous domine. Et parfois les novices peuvent être troublés, parce que les deux possibilités les excitent.
En fait, chaque personne est différente, et chaque personne a ses préférences. Personnellement, j’aime beaucoup dominer ma petite amie, mais également me soumettre à elle. Certaines personnes sont des dominants dans toutes les situations de jeu, de même que d’autres sont toujours des dominés – mais je connais des personnes qui dominent les hommes et se soumettent aux femmes, ou qui inversent parfois les rôles à de nombreuses reprises lors d’une relation sexuelle, les possibilités varient énormément !
Les dominants sont appelés des “tops” (littéralement: au-dessus), les dominés sont appelés “bottoms” (littéralement “en bas”), et ceux qui intervertissent les rôles entre la domination et la soumission sont appelés des « switch » (littéralement, changement, inversion). Un « switch » peut être dominant dans une scène et dominé dans une autre. Certains intervertissent les rôles fréquemment, d’autres uniquement d’une scène à l’autre, mais conservent le même rôle tout au long d’une scène donnée, d’autres n’intervertissent les rôles que très rarement s’ils se trouvent avec un partenaire en qui ils ont une très grande confiance; et enfin certains ne changent jamais de rôle.
Si vous intervertissez les rôles, et que vous n’êtes pas sûr de savoir quel rôle choisir, vous pouvez jouer de cette question en elle-même. Des scènes entières peuvent avoir comme pivot central la question: “qui domine ?”. Vous pourriez par exemple combattre corps à corps, et le perdant sera celui qui terminera attaché. Vous pouvez également régler une minuterie, qui lorsqu’elle sonne indique qu’il est temps d’intervertir les rôles ! Il existe autant de possibilités que vous pouvez en imaginer.
Encore une fois, seul un aspect de la relation présente un attrait pour vous, et dans ce cas, vous aurez envie de jouer avec des partenaires qui n’ont pas envie de jouer le rôle qui vous plaît le plus… tous les goûts sont dans la nature, et il existe des partenaires aux goûts très variés.
Il faut également préciser qu’il n’existe pas automatiquement de relation entre le fait que quelqu’un soit dominant ou dominé dans la vie de tous les jours avec le rôle que cette personne joue dans le jeu. Certains des cadres les plus autoritaires adorent être humiliés et maltraités en secret… c’est pour eux une chance de pouvoir perdre le contrôle, de renoncer aux responsabilités. Et parfois les personnes les plus discrètes, les plus humbles et les plus timides que vous ayez jamais vues se transforment en diaboliques génies de la douleur et du plaisir lorsqu’elles ont quelqu’un avec qui jouer.
Il n’est pas du tout rare qu’une personne qui n’ait jamais pratiqué qu’un seul rôle (par exemple, la soumission) d’éprouver un jour le désir irrépressible de dominer, ou vice versa. Les gens changent, les préférences changent, ce n’est pas inhabituel. Ceci, toutefois, nous amène à la question suivante…
7. Comment puis-je apprendre à être un bon dominant ?
Lors de sa première scène, il est parfois intimidant d’essayer de jouer au jeu SM, particulièrement si aucun des partenaires n’a pratiqué cela auparavant. Devant vous ce(tte) partenaire merveilleux(se) qui veut que soyez le dominant. Vous l’attachez, et il (elle) se retrouve impuissant(e), frissonnant de jouissance anticipée et de désir… Et maintenant on fait quoi ?
Jouez avec le dominé ! Toute une série d’objets de tous les jours peuvent produire des sensations délicieusement intenses à votre partenaire. Laisser traîner un peigne sur sa peau, chatouiller un pied à l’aide d’une plume, les pinces à linge (n’en utiliser que quelques-unes ou plusieurs artistiquement alignées- cela peut devenir aussi intense que vous le désirez!), les glaçons, la pâte à tartiner au chocolat, les fraises (vous n’avez pas vu 9 semaines et demies ?), les ceintures de cuir pour fouetter ou fesser, les brosses à cheveux pour érafler ou frapper, et bien sûr vos doigts, votre bouche, votre sexe, et tout le reste. Profitez-en pour prendre tout votre temps avec votre victime consentante; déconcentrez-le (la), puis amenez-le (la) au bord de l’orgasme, puis faites le (la) redescendre et vous supplier de continuer !
N’oubliez pas que vous pouvez choisir l’ambiance selon votre envie. Vous pouvez être joueur, amusé de votre propre stupidité même lorsque votre dominé gémit de désir. Vous pouvez être sévère et impérieux, sympathique mais pervers, agréable et sadique – tout ce qui vous plaira. Tant que vous centrez votre attention sur votre soumis, il prendra du plaisir ! Relaxez-vous, laissez les choses se mettre en place, et si vous n’éprouvez plus de plaisir, utilisez votre safeword – le dominant peut lui aussi s’en servir.
Bien sûr, vous ne devez pas vous sentir obligé d’apporter toute votre attention à satisfaire le dominé; à quoi servirait un bon esclave si ce n’est à satisfaire son maître ? A de nombreuses reprises, j’ai joué avec ma partenaire et je l’ai utilisée pour mon seul plaisir, en égoïste, et ne prêtant que peu d’attention au sien – et elle a adoré ça ! Mais il n’y a aucune doute qu’il est aussi bon de donner du plaisir que d’en recevoir. N’oubliez pas, communiquez, soyez sensible à ce que le dominé ressent et il n’y aura aucun problème.
Il est très important que le dominant n’oublie jamais qu’il est responsable du dominé. Lorsque vous commencez à jouer au jeu SM, il se peut que vous placiez le dominé dans des situations d’impuissance physique et/ ou de vulnérabilité émotionnelle. Il est primordial que vous reconnaissiez qu’il (qu’elle) a une énorme confiance en vous et en votre capacité à prendre en charge tout ce qui pourrait arriver. Si au beau milieu d’une scène intense quelqu’un frappe inopinément à votre porte, vous pourriez être tous deux extrêmement surpris et choqués – le dominé se tournera immédiatement vers vous pour que vous le protégiez. S’il se passe quelque chose que vous n’aviez pas prévu, prenez soin du dominé en premier lieu – rassurez-le (la) qu’il ne lui arrivera rien tant que vous êtes là, et ensuite occupez vous du problème calmement et avec bon sens.
Ne soyez pas limité par des idées préconçues sur ce que vous “devriez” faire, ne soyez pas angoissé par votre “inaptitude” à dominer. Si vous commencer à ressentir un stress ou une angoisse, prenez du recul, et demandez-vous ce que vous attendez de la scène. Parfois, j’ai assuré le rôle de dominant pour ma partenaire alors qu’elle n’avait pas envie de sexe avec moi à ce moment précis – elle m’a donc pris comme esclave et m’a ordonné de la baigner de la laver ! Cela fut un délassement très agréable pour chacun de nous et cela lui a permis de se relaxer suffisamment pour continuer à jouer comme elle le désirait. Soyez honnête, pas uniquement avec le dominé, mais avec vous-même. Si au cours d’une scène vous vous dites soudainement et en toute honnêteté: “je n’ai pas envie de faire ça” ou “j’ignore ce que mon (ma) partenaire veut, ou ce que moi je veux”, alors de grâce arrêtez la scène – si possible avec élégance. Cela vaut mieux que de traîner la scène en longueur jusqu’à ce que tous deux en soyez malades.
Si vous n’avez toujours pas d’idée et que le dominé en veut toujours autant, il est toujours possible de commencer à jouer avec le dominé et de l’exciter d’une manière ou d’une autre, puis de lui ordonner de vous dire ses fantasmes les plus secrets, sinon vous arrêterez. Se parler avec vulgarité – échanger des fantasmes poussés, tout en sachant que vous pourriez les réaliser si tel était votre plaisir – est la meilleure façon que je connaisse pour trouver des idées de scènes. En fait, c’est valable pour TOUT jeu sexuel, qu’il s’agisse de SM ou non !
Si vous désirez des descriptions détaillées de positions, de scènes, etc., je vous conseille de vous procurer un exemplaire de Sensual Magic ou de SM 101. Voir la section “ressources” à la fin de la troisième partie des FAQ (vous pouvez commander des catalogues de vente par correspondance de matériel SM qui sont des mines d’idées !). Ou publiez vos messages et vos questions sur soc.subculture.bondage.bdsm pour toute suggestion.
9. Le BDSM est-il sexuel ?
C’est une des questions d’une troublante généralité qui débouche généralement sur une violente controverse.
Il ne manque pas de cochons que les cochonneries excitent. Il ne manque pas non plus de vicieux pour qui ce n’est pas le cas. Il y a des vicieux qui aiment certains vices, et pas d’autres, pas question jamais de la vie, vous plaisantez ???? Et puis il y a des pervers qui trouvent certains vices érotiques uniquement en tant que fantasmes, mais qui ne voudraient jamais de ces vices en réalité. Pour ne pas mentionner les vicieux qui pensent que d’autres pervers ne trouveraient pas certains vices érotiques, ou au contraire qu’ils en seraient excités. Et puis à quel point le sexe se retrouve mêlé à ces vices – ou aux comportements pervers qui sont considérés comme sexuels – est une autre variable énorme.
Donc la réponse est: oui, parfois, pour certaines personnes !
Question suivante ?
10. Pourquoi le bondage est-il agréable ?
Pour des tas de raisons. Pour de nombreuses personnes, le fait d’être impuissant, que quelqu’un d’autre puisse se servir de leur corps sans qu’ils puissent l’empêcher est très excitant. “Je vais te faire jouir, et tu ne pourras rien y faire”. C’est un aveu de confiance très puissant que de laisser quelqu’un vous attacher sans défense, ou même en vous laissant une possibilité de vous échapper. C’est tellement érotique de se voir ouvert, jambes écartées, impudique et trempé, et de voir son partenaire s’agenouiller entre vos cuisses, prêt à vous utiliser pour son plaisir – ou pour vous donner un plaisir insupportable.
Pour d’autres, rien que la sensation d’être attaché est agréable. Une forte constriction peut créer des stimulations très intenses, et beaucoup de ligotages serrés se révèlent de véritables aventures sensuelles, tout comme peut l’être une scène de flagellation. Etre attaché peut donner une sensation de soulagement, agréablement restrictive; il n’est pas nécessaire de se tracasser pour quoi que ce soit, puisqu’on ne peut de toute façon rien faire. Vous êtes entièrement entravé, et tout ce qui reste à faire est de prendre du plaisir.
Alors que pour d’autres, c’est une charge de se débattre, de laisser son corps perdre le contrôle. Cela peut vraiment intensifier un orgasme lorsque vous jouissez avec chaque muscle tendu et retenu par les liens, en tentant de libérer vos mains pour enfoncer la tête de votre partenaire entre vos jambes, le corps tremblant. Si vous n’étiez pas attaché, vous vous feriez mal !
En ce qui me concerne, les trois raisons sont valables.
Une forme particulièrement intense de bondage est le bondage verbal: faites prendre au dominé une position (étendu bras et jambes écartés, à genoux, etc.) et ordonnez lui de rester immobile… ensuite tourmentez le (la)! Une variation perverse est la suivante: dites au dominé de mettre ses mains devant lui, les doigts en dehors, chaque doigt d’une main touchant le doigt de l’autre main. Donnez lui une pièce à tenir entre chaque doigt. Ensuite ordonnez lui de n’en laisser tomber aucune, sous peine d’une quelconque punition et mettez-vous au travail ! Cela fonctionne mieux sur un sol dur pour mieux entendre les pièces tomber.
Il y a une série de choses évidentes de bon sens à savoir si vous voulez commencer à pratiquer le bondage. La plupart sautent aux yeux, mais je les mentionne car c’est le rôle d’une liste de FAQ ! L’idée de base, en fait, est de faire des essais. Les toutes premières fois, vous ne saurez pas vraiment ce que vous faites, ce n’est pas un problème ! Prenez votre temps pour essayer différentes positions, différents types de corde, etc. Et s’il vous vient une idée que vous voudriez tester avant un rendez-vous important… pourquoi ne pas la tester sur vous ? Si vous pouvez prendre la position sans vous faire mal, il est probable que vous pourrez mettre le dominé dans cette position d’une manière confortable également!
Assurez-vous que les extrémités corporelles du dominés ne deviennent froides ou ne bleuissent; ce sont deux signes très clairs que la circulation sanguine ne se fait plus correctement; et c’est bien sûr à éviter. Si les mains du dominé sont attachées dans des moufles ou que vous ne puissiez les voir, demandez-lui de remuer les mains, les pieds, etc. pour vérifier qu’il n’y a pas de perte de sensibilité. Il n’est pas toujours évident d’attacher quelqu’un sans trop serrer; en général on conseille de ne pas trop serrer et de faire plusieurs tours de corde. Vous attachez ce lien simplement en faisant un tour supplémentaire, et ça peut vraiment être la barbe si en plein milieu de la scène le dominé a le pied qui s’endort; ce genre d’incident peut être très ennuyant et déconcentrer le dominé de ce que vous êtes en train de lui faire.
Les foulards de soie, les bandanas, etc. présentent le désavantage de se resserrer à la traction, parfois ils se resserrent tellement qu’il faut les couper. Si vous êtes novice, vous pouvez éviter ce genre de tracas en achetant une paire de menottes pour poignets et pour chevilles (en cuir, en velcro, etc.) dans un sex-shop; si cela vous gêne, souvenez-vous de la bonne vieille excuse du “c’est pour faire une blague à un mariage !”
Les menottes sont sexy, mais elles peuvent faire mal. Les manchettes de mauvaise qualité (du genre que l’on peut trouver dans les magasins de sport) pourraient se déchirer – il faudra alors les ôter. Si vous voulez jouer avec des menottes, procurez-vous une paire de bonne qualité; la marque habituelle est Peerless, elles coûtent environ 30$ et elles ont une fermeture à deux crans, de telle manière que vous puissiez les fermer et les bloquer pour qu’elles ne se resserrent pas par la suite (ce que les menottes bon marché font en général). Les menottes sont en métal, et il n’est pas bon de se débattre quand on en porte car elles peuvent endommager des nerfs. Les menottes de bondage rembourrées et avec des anneaux de serrage sont plus adaptées pour toutes sortes de jeux.
Ne laissez pas une personne ligotée seule. Bien que ce soit un fantasme très fort de ligoter quelqu’un dans une situation précaire (par exemple avec des vibro-masseurs ou d’autres accessoires en train de fonctionner) pour ensuite partir en le (la) laissant mijoter, vous devez tenir compte de certaines probabilités: que se passe-t-il si la maison est cambriolée ? prend feu ? qu’il y ait un tremblement de terre ? une urgence quelconque ? Le jeu, c’est le jeu; mais une personne impuissante n’est rien d’autre que cela: impuissante. Un partenaire qui consent est trop précieux pour qu’on prenne le moindre risque avec lui (elle).
Soyez très prudent si vous attachez quelque chose autour du cou de quelqu’un; tout ce qui peut résulter en une pression MEME MINIME sur la gorge peut rapidement mener à l’inconscience, car l’artère carotide irrigue directement le cerveau. De la même manière, soyez attentifs avec les bâillons et les accessoires attachés dans la bouche, à ne pas couper la respiration, cela peut provoquer un haut le cœur, ce qui peut déboucher sur une situation très désagréable si le dominé ne peut retirer le bâillon. Voir une autre question sur les safewords à utiliser quand on est bâillonné.
Soyez également conscient du fait qu’être ligoté fermement pendant une période de temps plus ou moins longue peut ralentir la circulation sanguine vers le cerveau; si soudainement vous faites subir quelque chose de très intense à la personne ligotée, cela pourrait déclencher un coup de sang pouvant mener à l’évanouissement. Utilisez toujours des boucles qui puissent être desserrées instantanément même si le dominé pèse de tout son poids dessus (ces boucles sont parfois appelées “panic snaps” littéralement “claquement d’urgence” et sont disponibles dans les bonnes quincailleries), et gardez toujours une paire de ciseaux médicaux à portée de main au cas où les liens devraient être coupés.
Faites attention à quoi vous attachez le dominé: une conduite d’eau peut être pratique, mais elle peut devenir très chaude. De même avec les bougies, soyez prudents lorsque vous promenez une flamme devant quelqu’un qui est ligoté, car elles ne pourraient reculer en cas de problème.
Si vous ne trouvez rien à quoi attacher le dominé, liez-lui les mains dans le dos, puis à la taille. Si le lit n’a pas de montants, vous pouvez enrouler les cordes autour des pieds du lit et écarteler le dominé de cette manière. Il y a des tas de manières d’attacher quelqu’un, et un peu d’entraînement – sur le dominé ou sur vous même – vous permettra d’improviser dans n’importe quelle situation.
Je reprends ici une liste de quelques types d’accessoires de bondage mentionnés dans des fictions ou dans des notes publiées sur s.s.b-b. Si vous rencontrez un terme que vous ne comprenez pas, écrivez-moi et j’ajouterai une description à cette liste.
Momification ou cocooning: la méthode de bondage la plus complète est sans doute d’envelopper quelqu’un de telle manière qu’il ne puisse plus du tout bouger. La façon la plus connue de momifier quelqu’un est d’utiliser un film plastique. La technique la plus commune est d’envelopper chaque membre séparément, puis d’envelopper les bras au tronc, et ensuite d’envelopper les jambes ensemble – puis d’aider le dominé à s’étendre sur une surface proche et douce. Vous pouvez alors pratiquer des incisions (avec précaution !) pour accéder aux parties sensibles, ou appliquer de la bande adhésive par-dessus le tout pour plus de sécurité, ou utiliser des bâillons, des bandeaux, etc. Un des processus naturels par lequel le corps élimine la chaleur produite étant la transpiration, et la momification empêchant la transpiration dans une certaine mesure, soyez attentif à ce que le dominé ne souffre pas trop de la chaleur, et préparez une couverture pour l’en couvrir lorsque vous le libérerez de son cocon en utilisant les ciseaux médicaux (disponibles dans les magasins de matériel médical – une lame plate facilitant le découpage) que vous avez bien sûr sous la main. Et comme toujours, surveillez très attentivement le dominé, il est impuissant et votre négligence ou votre inattention peuvent mener à un désastre.
Les cagoules: beaucoup de maroquineries et d’artisans fabriquent des cagoules de bondage. Elles sont particulièrement serrantes, en cuir ou en caoutchouc. Certains modèles ont des fermetures éclair, et vous montez la tirette pour les fermer. D’autres ont des lacets à l’arrière ou sur les côtés, afin de pouvoir ajuster la cagoule encore plus serré, pour une sensation plus forte. Certaines cagoules ont des orifices prévus pour les yeux et/ou la bouche, et d’autres pas. Quelques modèles de luxe ont des serre-tête intégrés, ou sont mêmes prévues pour des écouteurs afin de pratiquer la privation sensorielle. Presque toutes les cagoules ont des orifices pour le nez, pour des raisons évidentes. Les cagoules peuvent entraver assez sérieusement les capacités respiratoires du dominé, et le dominant doit demeurer continuellement attentif à l’état du dominé pendant qu’il porte la cagoule – particulièrement si la cagoule est portée en même temps qu’un bâillon. Ne laissez jamais un dominé cagoulé seul; un problème respiratoire peut arriver très rapidement. Certaines personnes estiment que les cagoules n’ayant pas de fermeture éclair ou d’autres mécanismes d’ouverture très rapide sont trop dangereuses pour être utilisées sur un dominé. Dans tous les cas, ayez toujours des ciseaux médicaux à portée de main au cas où la cagoule devrait être retirée d’urgence.
Les « bodybags » (littéralement: sacs pour le corps): si vous aimez être ligoté, c’est le type de bondage le plus extrême qui entoure tout le corps, et empêche tout mouvement. Les « bodybags » de bondage (aussi appelés « sleepsacks »: littéralement « sac de couchage ») ressemblent à sac de couchage douillet et confortable, souvent en cuir ou en spandex. Les « bodybags » en spandex sont les moins chers, et si la qualité de spandex utilisé est bonne, ils sont suffisamment restrictifs. Souvent les « bodybags » ont une ouverture dans le haut, par laquelle vous pouvez glisser vos pieds, et remonter le sac jusqu’à votre cou. Beaucoup d’autres modèles ont des orifices pour les parties génitales ou les tétons, de telle manière que l’on puisse donner du plaisir au dominé ou le torturer alors qu’il est immobile. D’une manière arbitraire, les « bodybags » en cuir peuvent être assez élaborés (et chers); quelques-uns ont des manches intégrées à l’intérieur pour réduire encore les possibilités de mouvement, ou des sangles de suspension qui permettent de suspendre le dominé qui a enfilé le sac. Parfois, certains modèles ont des lacets à l’extérieur de telle manière que le sac puisse être sanglé et carrément causer de la douleur. Si vous avez VRAIMENT de l’argent à dépenser, vous pouvez vous procurer des « bodybags » en caoutchouc gonflables – enfilez-le, gonflez-le et envolez-vous ! Les avertissements à propos de la respiration et de la libération en urgence sont ici encore d’application.
Les « hobble skirts » (littéralement « jupes d’entrave »): les vêtements de fétichisme n’ont pas toujours pour but d’être beaux et agréables à porter, mais de constituer pratiquement un accessoire de bondage en soi. Les jupes d’entraves en sont un parfait exemple: ce sont simplement des jupes qui s’ajustent très étroitement de la taille aux chevilles (d’où le terme de “jupe d’entrave”). Lorsqu’on les porte avec des talons aiguille, ce type de jupe conduire à une immobilité quasi complète, sans même recourir à un autre type de bondage. Le cuir et le caoutchouc sont (encore) les matériaux les plus utilisés, bien que certains tailleurs créent leurs propres modèles en velours, en satin, ou d’autres matières sensuelles.
Les « Armbinders » (littéralement: « Liens pour les bras ») sont des entraves en cuir, qui lient les deux bras dans le dos. La plupart ressemblent à des gants hauts qui montent jusqu’en haut des bras et qu’on boucle autour des épaules. D’autres sont des sangles qui descendent jusqu’au milieu du dos et ont des liens pour les poignets intégrés. Il existe de nombreux appareils de bondage, et vous pouvez même inventer les vôtres…
11. Pourquoi est-il agréable d’être fouetté ?
Une des manières de considérer la flagellation est tout simplement de se dire que c’est une façon différente de toucher quelqu’un. Les personnes qui commencent à pratiquer le SM jouent à la fessée: c’est agréable d’être fessé !C’est une punition, un stimulus très fort, qui provoque une douleur très agréable. Mais lorsque vous aurez fessé quelqu’un pendant longtemps, vous vous rendrez compte que la main que vous utilisez pour la fessée se fatigue très vite!
C’est ce pourquoi on utilise un fouet – afin de vous permettre de frapper quelqu’un plus longtemps, sans vous fatiguer. Il existe de nombreux types de fouets (martinets, gros fouets, triques, cravaches finement tressées, fouets en daim -pour la sexe-, etc.), qui provoquent tous des sensations différentes et ont chacun leur effet propre. Un dominant qui aime le fouet en possède généralement toute une panoplie, mais ces fouets sont tous en quelque sorte des extensions de la main du dominant. En fait, lorsque je fouette ou que je cravache quelqu’un, j’ai vraiment l’impression de le (la) toucher, comme si l’instrument était un prolongement de mon bras et de mon désir.
Il y a des raisons plus profondes à la grande variété de fouets qui existent. Une scène de flagellation commencera souvent d’une manière assez calme, pendant laquelle le dominant va utiliser un petit fouet pour sensibiliser le dominé et le faire entrer dans le rythme, passant à des fouets de plus en plus importants au fur et à mesure que le dominé entre plus profondément dans le jeu, et est de plus en plus réceptif aux sensations nouvelles qu’il ressent. Bien sûr, le dominant peut choisir d’entraîner le dominé dans le voyage tactile qu’il lui plaira, en passant d’une baguette légèrement cinglante à des cravaches mordantes, puis des matières douces. (Oui, cela peut être très agréable que le dominant s’arrête subitement de vous frapper et vous caresse le dos avec un morceau de velours! Il peut aussi utiliser un glaçon…) Tout est dans la sensation physique.
Bien souvent les joueurs d’une scène décrivent les fouets comme “rendant un son mat” ou “cinglant”. Les fouets “mats” ont un impact fort; ils vous bousculent, la sensation se situe entre une étreinte et un coup de poing. Les fouets “cinglants” ont un impact mordant; la sensation se situe entre un coup de griffe et une gifle. Chacune de ces sensations est agréable d’une manière différente, un dominant expérimenté peut alterner les fouets cinglants et mats afin de créer des vagues de sensation qui font dériver leur dominé vers l’extase.
La plupart des joueurs aiment que la flagellation soit progressive. Cela peut se terminer en une apogée d’impacts explosifs qui laissent le dominant et le dominé à la fois épuisés et enchantés. Cela peut aussi se calmer doucement, et s’arrêter par hasard. Ou cela peut tout à coup cesser d’être bon et résulter en l’utilisation d’un safeword. Ou se transformer en une scène d’une intensité sexuelle galopante ! Mais en général le tempo du “commencer doucement, faire monter, et terminer intensément” est habituel à la plupart des jeux SM: du doux au dur au WOW puis de nouveau au doux, puis un peu plus dur, puis WOOOW!!! … et doux ensuite. C’est le ressac de l’océan. De la pratique est nécessaire afin de savoir comment faire prendre son pied au dominé, mais plus vous en apprendrez, plus vous serez habile, et croyez-moi cette habileté – tourmenter son partenaire et lui faire ressentir de plus en plus de plaisir – est aussi très utile dans des contextes sans rapport avec le SM !
Les fouets ne sont pas les seuls accessoires qui existent. Parfois on utilise des martinets -en cuir ou en bois, parfois perforés afin d’augmenter la pénétration dans l’air et de rendre l’impact plus fort. Les martinets produisent un grand claquement qui peut être ressenti comme une fessée très puissante. Certains joueurs aiment les cravaches, qui peuvent être épaisses ou minces, rigides ou relativement flexibles. Les cravaches produisent les impacts les plus forts – le sifflement d’une cravache en mouvement est très particulier. Tout le monde n’est pas à même de gérer la douleur intensément concentrée que les cravaches peuvent causer, mais ceux et celles qui en sont capables y prennent beaucoup de plaisir. On a introduit l’usage des cuillers de bois et des spatules de cuisine en tant qu’instruments de flagellation. Pendant un certain temps, les nerfs-de-boeuf ont eu du succès dans certaines soirées auxquelles j’ai assisté à San Francisco. (boum !). Si rien de ceci n’a de sens pour vous, et bien si vous vous posez la question c’est que vous pourriez bien ne jamais rien y comprendre.
La flagellation ou la fessée peuvent parfois faire partie d’une scène de “punition”, dans laquelle le prétexte est que le dominé a désobéi ou qu’il n’a pas été sage et que cela nécessite une forme de châtiment. Cela peut être amusant de pratiquer cela comme un jeu, mais cela pourrait ne pas fonctionner dans une dynamique de soumission-domination à plus long terme. Les dominés trouvent érotique de recevoir du dominant des sensations non mutilantes – et bien sûr toute scène causant un préjudice durable n’est ni sûre ni saine. Si le dominé réalise que la meilleure manière d’être agréablement battu est de se mal comporter, il deviendra un très mauvais dominé pour vous. Il est donc préférable de séparer les punitions “de jeu” – qui ont pour but le plaisir – des punitions “réelles” relevant de graves entorses aux conventions qui ont été prises entre le dominant et le dominé. C’est ici qu’il faut délicatement séparer la réalité du fantasme, et que le monde réel se distingue du jeu SM et de la fiction.
Lorsque vous fouettez quelqu’un, soyez prudent. Les coups de fouets violents sont généralement appliqués sur le dos ou les fesses, tout simplement parce que ces parties du corps sont le plus à même de le supporter. Prenez garde de ne pas frapper la colonne vertébrale, la peau pourrait se lacérer à l’endroit où les vertèbres affleurent. Evitez les reins également, car un coup trop rude pourrait les endommager. Pour les mêmes raisons évoquées à propos de la colonne vertébrale, le cou est une autre zone à éviter.
Soyez conscient que si vous frappez quelqu’un suffisamment fort (et cela peut être bien moins fort que ce que vous imaginez) vous occasionnerez des ecchymoses, et que si vous poursuivrez vous déchirerez la peau, ce qui est définitivement une pratique à risque du point de vue des Maladies Sexuellement Transmissibles; le cuir et les fouets à plusieurs lanières sont difficiles à nettoyer. Pour cette raison, certains masochistes scrupuleux ont leurs propres jouets qui ont été en contact avec leur propre sang, et qui par conséquent ne peuvent être utilisés que par et pour eux. De telles flagellations demandent des efforts considérables, mais comme pour tout autre jeu SM, vous pouvez commencer doucement et poursuivre aussi fort que vous le désirez ! Les ecchymoses, même importantes, disparaîtront, ainsi que les coupures légères et les égratignures, mais vous devriez savoir comment éviter tout dommage non intentionnel qui ne serait pas aussi bénin.
Une autre chose à surveiller (un risque moindre mais qu’il est important de connaître): le mélanome, une forme de cancer de la peau, peut s’aggraver à la suite d’un traumatisme cutané. Si vous remarquez un grain de beauté sur le dos de votre dominé qui semble irrégulier, décoloré ou avoir changé en peu de temps, évitez cette zone et conseillez à votre partenaire de consulter un dermatologue.
Il y a eu des messages sur s.s.b-b qui traitent BEAUCOUP plus en détail des méthodes et des raisons de la flagellation. Si vous désirez en savoir plus, publiez votre question sur s.s.b-b ou consultez d’autres sources. (Ce FAQ n’entend pas être totalement exhaustif dans tous les domaines… quoique cela serait une bonne chose…)
12. Qu’en est-il du body piercing (littéralement: perçage du corps)? Qu’est-ce que le jeu du C&B, ou « génitorture » ?
On ne perce pas que les oreilles. Les personnes dont je parle ici ont les tétons, le nombril, les sourcils, le clitoris, le prépuce, le pénis, les lèvres ou d’autres parties du corps percées de trous dans lesquels on introduit de petits ornements en métal. Voilà pour les faits, mais dans la pratique, il semblerait que cela ait beaucoup à voir avec le SM.
Se faire faire un « piercing », tout d’abord, est un flash d’une incroyable intensité, sur le plan purement physique. C’est une chose d’une incroyable force d’accepter que quelqu’un transperce une partie de votre corps avec un morceau de métal pointu. Cela peut vous permettre d’atteindre un niveau de sensation au-delà de tout ce que vous avez jamais expérimenté dans votre vie.
Lorsque le piercing est fait, cela peut complètement altérer la manière dont vous percevez cette partie de votre corps. Un de mes amis m’a raconté que s’être fait percer les tétons avait fait évoluer sa perception de ces deux simples petites parties agréables à des zones érotiques à part entière, directement reliées à son sexe au niveau des sensations. Pour lui, le piercing de ses tétons était la meilleure chose qu’il ait jamais faite pour son corps et sa libido, et il avait l’air très sincère ! Il en est de même pour tous les piercings dans la région génitale; ils peuvent vraiment améliorer le plaisir sexuel.
Il existe des preuves médicales que les nerfs entourant l’endroit percé deviennent beaucoup plus sensibles; ce n’est donc pas du folklore. Au cas où ce ne serait pas clair; lorsqu’un piercing a cicatrisé, cela ne fait pas du tout mal; c’est plutôt le contraire !
Certaines personnes pratiquent le piercing-jeu, de très fines aiguilles sont insérées temporairement dans la peau et retirées à la fin de la scène. Au fond, c’est un autre genre de voyage sensoriel, que certains trouvent très agréable. Les aiguilles ne provoquent pas exactement de la douleur, mais il est impossible d’ignorer leur présence, et elles font sans aucun doute monter l’endorphine !
Il est totalement déconseillé de s’essayer au piercing définitif à moins d’être un professionnel expérimenté; un tas de connaissances sont nécessaires, et les conséquences d’un mauvais piercing ne sont pas du tout agréables. Les piercings-jeu sont moins durs, mais vous devrez tout de même vous assurer de connaître les techniques stériles (n’oubliez pas les pratiques à risques).
Le perçage des tétons chez la femme peut-il causer des problèmes à l’allaitement ? Parfois oui, parfois non; les deux cas sont possibles. Un téton comporte énormément de vaisseaux glactophores (canal par lequel monte le lait), donc les chances de pouvoir allaiter sont grandes, mais rien n’est certain.
Pour plus d’information sur le piercing, reportez-vous à rec.arts.bodyart (ou peut-être à une version ultérieure de ce FAQ).
Le jeu « C&B » veut dire jeu « Cock and Ball » (littéralement: verge et testicules). « Genitorture » est une juxtaposition de « genital » et « torture » (torture génitale). Certains hommes, en entendant ces mots, se cramponnent à leurs testicules et s’enfuient épouvantés, alors que d’autres entrent immédiatement en érection et en demandent plus. Les parties génitales masculines sont à la fois les plus vulnérables et les plus sensibles de toutes les parties du corps d’un homme, donc bien sûr beaucoup de dominants aiment en jouer.
Les « cockrings » (anneaux pour pénis) sont des anneaux qui se placent sur le pénis, plus précisément à sa base, derrière les testicules. Le pénis entre en érection lorsque les vaisseaux sanguins à sa base se contractent (suite à l’excitation), emprisonnant le sang dans la verge et la faisant gonfler. Les anneaux pour pénis ont un effet similaire, prolongeant l’érection chez la plupart des utilisateurs. (Ils compriment également l’urètre, ce qui peut rendre tout orgasme plus douloureux, ou même renvoyer l’éjaculation dans la vessie. Ce n’est pas dangereux sauf si cela se produit de manière répétée. Exercez-vous pour trouver le bon degré de serrage).
La plupart des anneaux pour pénis sont en cuir, avec des sangles ajustables, pour qu’on puisse les serrer ou les desserrer à la taille exacte du pénis (ainsi que pour pouvoir les enlever facilement). Il existe des modèles en caoutchouc. Il y en a même en métal, mais ces derniers sont risqués; si vous employez un modèle trop petit sur votre sexe au repos, votre érection peut devenir tellement importante que vous ne pourrez plus le retirer – et s’il est trop serré, il empêchera votre sexe de dégonfler. Cela peut résulter en une visite aux urgences et l’utilisation d’un coupe-boulons. Ce n’est pas une blague.
Certains anneaux pour pénis ont plusieurs anneaux, un à placer derrière les testicules, un autre autour, et un à la base du sexe. Certaines personnes aiment en utiliser plusieurs pour écarter les testicules du corps.
Conseils de sécurité: la ligne directrice la plus large est de procéder lentement jusqu’à ce que vous sachiez jusqu’où vous pouvez aller. Si la douleur d’une pratique particulière se propage à d’autres régions du corps, ou si la douleur continue longtemps après que la stimulation ait cessé, vous avez probablement dépassé vos limites. Si vous prenez votre temps, vous n’en arriverez généralement pas à ce stade. Comme pour toute pratique SM, si vous éprouvez de la douleur après la scène, ou que vous remarquez des choses anormales sur votre pénis ou vos testicules que vous soyez au repos ou en érection, consultez un médecin. Bien sûr, évitez toute pratique exerçant un mouvement de traction ou de torsion violente sur les parties génitales; elles contiennent énormément de ligaments et de vaisseaux sanguins, qui, s’ils sont endommagés, pourraient avoir des conséquences sur vos capacités d’érection. Toutefois le pénis et les testicules peuvent être légèrement fouettés ou frappés, pour autant que cela soit fait avec précaution.
Evidemment, le bondage du pénis et des testicules peut être fait à l’aide de lanières de cuir, de rubans, de cordes de velours, etc. Il n’y a pas de limites aux ornements: attacher un pénis en érection peut se transformer en oeuvre d’art affriolante, et le tourmenter peut être encore plus artistique. Ne vous attendez pas à ce que le bondage « C&B » maintienne le pénis en érection indéfiniment; un pénis qui n’est pas stimulé se dégonfle en général, et un bondage qui lui conserverait son érection serait sans doute le signe que les liens sont trop serrés. Dans tous les cas de figure, assurez-vous de pouvoir retirer votre bondage rapidement, comme toujours.
On peut également faire énormément de choses avec les parties génitales féminines. Certaines femmes aiment qu’on leur place des pinces à linge sur les grandes ou les petites lèvres; qu’on les leur flagelle doucement, ou même qu’on fouette légèrement le clitoris. Parfois les piercings peuvent être utilisés pour le bondage; les piercings des lèvres peuvent tenir le sexe d’une femme délicieusement ouvert, les piercings de la calotte clitoridienne peuvent être écartés à l’aide de fil, exposant le clitoris à nu. Certaines femmes aiment qu’on caresse leur sexe avec des matières douces, d’autres aiment être apaisées puis tourmentées tour à tour jusqu’à ce qu’elles n’en puissent plus.
A nouveau, procédez lentement. Ne donnez PAS de coups dans le vagin, quoique vous fassiez d’autre. Ne laissez pas les pinces très longtemps avant de connaître les limites du plaisir de votre partenaire (et comme elle se sentira le lendemain lorsque la scène sera finie). Une seule et même sensation prolongée trop longtemps peut rapidement devenir désagréable; changez de stimulation, faites en sorte que la dominée demeure excitée et surprise. Toutes sortes de choses peuvent être utilisées pour les parties génitales féminines; j’ai un article qui cite “brochettes en bambou, bougies, râpes à fromage, pinces, tapettes à mouches, cubes de glace, couteaux, carrés de latex, lanières de cuir, brosses à cheveux, fourrure de lapin, cordes, soie, cuillers, serviettes, poids et fouets” comme des articles utiles pour donner à la dominée un plaisir qu’elle n’est pas prête d’oublier. (Bien sûr, il ne faut pas pratiquer ce genre de chose jusqu’à causer d’irréparables dommages, tout comme pour les parties génitales masculines. Ne grattez pas, n’écorchez pas et ne mutilez pas – vous jouez avec les zones les plus sensibles du corps humains !)
La communication est souveraine dans le jeu impliquant les parties génitales de la femme; un sexe féminin varie d’une personne à l’autre autant (et même davantage) que n’importe quelle autre partie du corps; et les réactions seront également terriblement différentes d’une femme à l’autre. En général, le rythme dont il était question dans la partie sur la flagellation s’applique également au jeu avec le sexe féminin, bien que le dominant devrait procéder encore plus lentement, car les sensations seront plus intenses et plus concentrées qu’au cours de tout autre genre de scène.
Une dernière petite chose: apparemment, pour beaucoup de femmes, une réaction pré-orgasmique commune consiste en une rétraction du clitoris dans sa calotte. Si vous procurez à votre partenaire une sensation très agréable, éventuellement combinée avec juste ce qu’il faut de douleur) et que son clitoris disparaisse, NE VOUS ARRETEZ PAS ! (à moins que vous ne vouliez empêcher son orgasme… n’allez pas trop loin, sauf si les pieds de la dominée sont attachés – elle pourrait donner des coups de pieds). Et connaissez vos limites; si votre dominée désire vraiment que la scène se termine par un orgasme, le lui donner la rendra EXTREMEMENT reconnaissante, et attendre trop longtemps pourrait vous user tous les deux. Ce sont de bons points à négocier au préalable avant toute scène – comment aimeriez-vous que la scène se termine ? Rompre un tel accord peut engendrer la méfiance, mais l’honnêteté, comme toujours, aidera chacun à obtenir ce qu’il désire.
13. Qu’est-ce que le « cutting »(coupure)/le « play piercing » (jeu avec le piercing)/ le « burning » (brûlure)/ le « branding »(marquage au fer)/ « l’eletrical play » (jeu à l’électricité)? Qu’est-ce que sont les « bloodsports » (sports de sang)
D’abord les premières questions. Le « cutting » est une pratique SM utilisant un scalpel ou une fine lame pour faire des coupures peu profondes dans les couches superficielles de la peau de votre partenaire. Dans le « play piercing », on utilise de très fines aiguilles pour percer temporairement la peau du partenaire, puis on les retire à la fin de la scène. Le « burning » est le fait d’avoir recours d’une manière ou d’une autre à de hautes températures dans une scène SM; notez que le but est de jouer avec la chaleur, et non de brûler réellement votre partenaire, puisque les brûlures sont des lésions très difficiles à traiter. Le « branding », c’est, littéralement, marquer au fer rouge – en utilisant de petites pièces en métal chauffées à de très hautes températures pour faire de petites cicatrices de brûlures sur la peau du partenaire. « L’electrical play » est le fait de jouer avec de l’électricité. Et finalement, les « bloodsports » est un terme générique pour toute pratique SM impliquant le sang.
Visiblement, toutes ces pratiques SM sont potentiellement extrêmement dangereuses, puisque chacune d’elle, si on s’y prend mal, pourrait avoir pour conséquence des lésions irréversibles. Exécutées de la bonne manière, aucune de ces pratiques ne se solde par des blessures allant au-delà des premiers soins et de la désinfection. De plus, je ne suis pas en mesure de communiquer suffisamment d’information dans ce FAQ pour expliquer comment les pratiquer en toute sécurité. Il vous faudra vous référer à un dominant expérimenté, et le voir pratiqué sur quelqu’un, avant de vraiment savoir comment jouer de cette manière avec vos partenaires. Ceci étant dit, continuons notre tentative de travail préparatoire.
Tout d’abord, le « cutting » et les « bloodsports ». Les règles de bases sont: propreté et sécurité. Pour la plupart, les personnes que j’ai vues pratiquant le cutting utilisent l’alcool à la 90° pour nettoyer la surface de la peau, puis de l’isobétadine pour désinfecter la zone de peau qu’ils vont couper. Le dominant porte des gants en latex pour réduire les contacts avec le sang de leur partenaire – n’oubliez pas que le sang est porteur du virus VIH, et dans le cutting (dans les bloodsports en général, en fait), il y a du sang. L’instrument habituel pour le « cutting » est le scalpel chirurgical, qui est assez tranchant pour faire une coupure nette et lisse; utiliser des lames moins affûtées peut causer une coupure irrégulière qui cicatrisera mal. Les incisions seront pratiquées sur des endroits du corps où la peau n’est pas soumise à trop de tension; par exemple, l’omoplate, ou la fesse, ou sur le devant de la cuisse (bien que cela puisse poser des problèmes quand même). Il ne faut PAS inciser la peau là où elle est tendue, car ces endroits cicatrisent mal (la coupure se rouvrira sans cesse). Seule la couche supérieure de la peau est incisée: superficiellement. Les incisions plus profondes cicatrisent plus difficilement. On ne doit pas pratiquer d’incision en forme de boucle, car la peau au centre de la boucle pourrait être sectionnée de telle manière qu’elle n’est plus irriguée. Lorsque l’incision est terminée, on applique un pansement sur toute la zone.
Comprenez-vous toutes les implications d’une scène de « cutting » qui tourne mal ? C’est vraiment le jeu limite le plus limite ! Si vous désirez en savoir plus, voyez le « Lesbian S/M Safety Manual » – Manuel de sécurité pour le SM lesbien – (dans la liste à la fin de la troisième partie). Le meilleur conseil de sécurité: faites-vous montrer la manière de procéder par une personne sachant pratiquer les incisions.
Le piercing-jeu est une forme quelque peu plus douce de « bloodsport ». A nouveau, la peau du dominé doit être nettoyée et désinfectée et le dominant doit porter des gants en latex. Les aiguilles utilisées sont des aiguilles chirurgicales stériles disponibles dans les magasins de matériel médical ou les magasins de SM de réputation sérieuse. Le dominant pince un peu de peau (la zone juste autour du téton est souvent utilisée), et passe l’aiguille au travers. Les aiguilles ne font pas nécessairement très mal, mais les nerfs vous feront clairement savoir qu’elles sont en place, l’endorphine commence à monter très vite. Après quelques temps, on ôte les aiguilles et on les jette dans un container pour objets coupants, on applique des pansements adhésifs si nécessaire – généralement les trous sont assez petits et se referment immédiatement. Encore une fois, la meilleure manière d’apprendre cette pratique est de se référer à quelqu’un qui sait personnellement comment s’y prendre.
Il existe d’autres formes de « bloodsports ». J’ai assisté à une scène durant laquelle le dominant (après avoir désinfecté la peau du dominé et mis les gants en latex requis) utilisait une seringue pour prélever un peu de sang au dominé et ensuite le lui donner à boire. Cette scène était aussi violente que peuvent le devenir les « bloodsports », mais (pour autant que je pouvais en juger) parfaitement sûre au point de vue de la contamination par le virus du SIDA. Et je peux seulement supposer que le dominant avait reçu une formation médicale – je ne veux même pas ENTAMER de discussion à propos des conseils de sécurité concernant le prélèvement sanguin, puisque que je n’en ai aucune idée.
Et maintenant, passons au « burning » – en fait, il s’agit d’axer le jeu sur l’utilisation de chaleur intense. Par exemple: la cire fondue. Plus vous tiendrez la bougie loin du corps, moins les gouttes de cire seront chaudes – jusqu’à un certain point. Cela fera glapir le dominé de toute façon ! N’utilisez toutefois pas de bougies à base de cire d’abeille – elles fondent à une température beaucoup plus élevée. Si vous aimez la cire chaude, il se peut que vous aimiez les cubes de glace également…
La marquage au fer est une forme extrême de jeu avec la chaleur. Seules quelques personnes aux Etats-Unis pratiquent beaucoup le « branding »: Fakir Musafar, dans la région de San Francisco, en est une. Son magazine « Body Play » contient de très bons articles sur les techniques de « branding ». La technique de base consiste à chauffer de petites pièces de métal incurvées avec un fer à souder, puis de les appliquer sur la peau afin d’obtenir une brûlure ornementale. Je n’en connais pas beaucoup plus sur les aspects de la sécurité et les possibilités de problèmes en pagaille, ainsi je n’en mentionnerai pas plus ici. Ne vous aventurez dans AUCUN de ces jeux à la légère sans avoir fait vous-même le travail de recherche et les déplacements auprès de joueurs expérimentés.
Le jeu qui consiste à utiliser l’électricité sous l’une ou l’autre forme pour créer des sensations est appelé « electrical play ». C’est un autre type de jeu très poussé qui peut être fatal (mortel, meurtrier) si on ne s’y prend pas correctement. Tout jeu électrique comportant du courant électrique qui passe dans le corps ne DOIT JAMAIS ETRE FAIT AVEC LA PARTIE SUPERIEURE DU CORPS (au-dessus de la ceinture); le moindre courant électrique circulant dans le torse ou à travers le cœur peut provoquer un arrêt cardiaque immédiat.
Je connais deux principaux types de jouets électriques. Les premiers sont des unités TENS (« Trans-Electric Nerve Stimulator » – « Stimulateur Nerveux Trans-Electrique », ou quelque chose comme ça); ces appareils fonctionnent sur piles, avec contrôle de l’intensité de puissance et de fréquence, et deux fils pouvant être attachés à des anneaux électriques pour pénis, des godemichés ou n’importe quoi d’autre. Ils peuvent produire des sensations allant de légers picotements à un intense frisson, et à une sérieuse décharge. Souvenez-vous: uniquement en dessous de la taille ! Personnellement, jamais je n’utiliserais ces appareils à moins qu’ils ne soient branchés sur une source de courant ou une pile n’excédant pas 9 volts; jamais au grand jamais je ne laisserais quoique ce soit relié à une prise de courant envoyer de l’électricité dans mon corps.
L’autre type de jouet que je connaisse est un « violet wand » (littéralement: baguette magique violette); qui ressemblent à un outil à main avec de petites ampoules violettes à une extrémité. Lorsqu’on les allume, ces ampoules deviennent violettes et émettent des craquements; à leur contact, on reçoit des décharges statiques, un fort choc accompagné d’un bruit typique faisant comme un « zap » ! Ces appareils n’envoient pas de courant électrique dans le corps, et leur usage n’est pas dangereux sauf pour les yeux et les principaux centres nerveux (par exemple le haut de la colonne vertébrale) – bien que leur usage prolongé provoque des brûlures de la peau.
Si en lisant tout ceci vous vous dites « POURQUOI quelqu’un ferait-il ça ? » – et bien si vous vous le demandez, jamais vous ne comprendrez J La chose la plus importante à garder à l’esprit est que le SM est basé sur l’intensité des sensations; et que toutes ces pratiques sont indubitablement à même de provoquer énormément de sensations très violentes ! Comme toujours, soyez attentif à ce que vous faites et aux raisons pour lesquelles vous le faites. Il est certain que l’on peut faire toutes ces choses d’une manière malsaine (que ce soit physiquement ou psychologiquement); mais il est également possible de les pratiquer d’une manière saine, si c’est vraiment ce que vous désirez.
14. Qu’en est-il du contrôle respiratoire ? Est-ce dangereux de faire perdre conscience à quelqu’un ?
Certaines personnes aiment se priver de respirer pendant des scènes intenses. Cela peut se faire très simplement, par exemple en serrant le cou de quelqu’un pendant qu’on l’embrasse profondément, ou de manière plus compliquée, par exemple en utilisant une cagoule de latex et un masque à gaz par-dessus une camisole de force. Lorsque vous manquez d’air, vos sensations sont beaucoup plus intenses; c’est également quelque chose de profondément intime d’autoriser quelqu’un à contrôler l’air que vous pouvez respirer. Une explication simple est que la réaction naturelle du corps à l’approche d’un orgasme est une respiration peu profonde et rapide – tout comme dans le jeu du contrôle respiratoire.
Il est inutile de préciser que des tas de choses peuvent mal se passer; si vous perdez connaissance et que personne n’est présent pour vous libérer et s’assurer que vous respirez, vous risquez de mourir. Ce jeu n’est pas pour les novices. Une manière simple de commencer est de serrer doucement le cou de votre partenaire pendant que vous lui faites l’amour. Si ça lui plaît, il (elle) vous le fera savoir d’une manière très démonstrative. Et vous pouvez cesser immédiatement juste en relâchant votre étreinte. Dans toutes les formes de contrôle respiratoire, il est vital que le matériel soit d’une sécurité absolue, et que la respiration du dominé ne soit entravée que par l’intervention directe du dominant – jamais par quelque chose (nœud coulant, masque à gaz, etc.) qui pourrait continuer à couper la respiration si, par exemple, le dominant s’évanouissait soudain.
Beaucoup de personnes meurent chaque année en pratiquant « l’auto asphyxie érotique » – une pratique qui consiste à se masturber en restreignant sa propre respiration, et une nuit on attend trop longtemps avant d’enlever le sac de sa tête ou de desserrer la pression autour du cou, on tombe inconscient et on meurt. Certains se disent: « et bien, je vais jouer avec un partenaire alors, si je veux perdre conscience ». Toutefois, perdre conscience, même temporairement, peut provoquer un arrêt cardiaque. C’est pourquoi envisager de faire s’évanouir votre dominé est probablement une idée beaucoup plus dangereuse que vous ne le pensez.
Il en est de même pour l’anesthésie. Parfois, on pense « Mmh, ce serait excitant si je pouvais droguer ma partenaire – comme dans les films – et qu’elle se réveille entièrement ligotée ! ». Même si votre partenaire appréciait cette idée, ne faites jamais ça. Il n’existe aucune méthode sûre d’anesthésier quelqu’un: les médecins anesthésistes passent leur vie entière à étudier le sujet, ils ont du matériel de pointe, et malgré tout il arrive encore des accidents. Ne jouez ni avec l’éther, ni avec le chloroforme, ni avec la suffocation jusqu’à la perte de connaissance… sauf si vous et votre partenaire êtes prêts à prendre un réel risque de mort. Des personnes plus expérimentées que vous sont décédées.
15. Que sont les « Golden Showers » (littéralement: « douches dorées »)? Qu’en est-il des scatophiles ?
C’est une autre sorte de jeu, portant aussi le nom de « water sports » (littéralement: « sports d’eau »). En fait, certaines personnes aiment uriner sur leurs partenaires, ou que leurs partenaires urinent sur elles. Uriner est une chose vraiment très intime; votre urine est une part de vous-même, c’est chaud et mouillé, c’est agréable à laisser s’écouler, et cela vient de vos parties génitales. Certains ont un frisson de pouvoir de sentir quelqu’un lié sous eux qui ne peut rien faire d’autre que de subir l’aspersion d’urine; d’autres sont excités par l’idée d’être forcés de faire pipi, de mouiller leur pantalon, c’est vilain et ils devront subir une punition.
D’un point de vue sanitaire, l’urine est essentiellement stérile; mais pas nécessairement exempte de tout risque de SIDA, donc boire l’urine d’une autre personne est une pratique à risque. De plus, l’urine contient des sels dont le corps essaye de se débarrasser, c’est pourquoi boire l’urine qu’on vient d’éliminer peut mettre les reins à rude épreuve. Si vous buvez de l’urine, vous devez également boire beaucoup d’eau.
Certaines personnes sont scatophiles; elles jouent avec des excréments. Je n’en connais pas personnellement, mais elles existent. La « scato » est visiblement encore moins sûre que les ingestions d’urine; en particulier l’hépatite et les parasites intestinaux se transmettent par contact oral avec de la matière fécale, même en quantité très minime. Les personnes qui aiment qu’on leur lèche l’anus (contact bucco-anal) doivent en être conscientes; et tout au moins se laver TRES soigneusement, bien que l’hygiène la plus poussée n’élimine jamais tous les risques. Pour plus d’information, voir la question suivante.
16. Le sexe anal est-il dangereux ? Pourquoi certaines personnes le pratiquent-elles ?
Le sexe anal, pratiqué correctement, est tout aussi sûr que les autres pratiques sexuelles. Certaines personnes le pratiquent parce qu’elles y trouvent du plaisir – l’anus est une zone intensément érogène. En fait, ce sont les hétérosexuels en majorité qui pratiquent le sexe anal ! L’anus contient davantage de terminaisons nerveuses que n’importe quelle autre partie du corps masculin, il en est de même pour la femme, mis à part le clitoris qui est plus sensible encore. Il n’est pas étonnant que le sexe anal fasse partie de la vie sexuelle de beaucoup de gens.
Le terme « sexe anal » s’applique à toute une série de gestes, qui vont de la simple caresse de l’anus de votre partenaire après avoir lubrifié votre doigt, en passant par la pénétration de quelques doigts à l’intérieur de l’anus suivies par des caresses internes, jusqu’à la pénétration anale proprement dite. Toutes ces pratiques sont sources d’un fort plaisir physique, et si vous lavez simplement votre derrière, elles n’ont rien de répugnant. Le tabou anal est très ancien, mais il n’y a pas de raison médicale particulière à éviter ces pratiques si vous êtes attentifs à ce que vous faites. Si vous attachez de l’importance à l’hygiène, faites absolument un petit tour à la salle de bain avant de commencer, et lavez-vous l’extérieur, et si vous le désirez, l’intérieur du cul avec une poire à lavements. Si vous voulez vous sentir propre afin d’apprécier le sexe anal, c’est très facile. (Il est également très important, malgré tout, de se protéger des MST, ainsi que je le décris un petit peu plus loin).
Les grandes lignes du sexe anal sont: la communication, la relaxation et la lubrification. L’anus consiste en fait en deux anneaux de muscles, appelés sphincter externe et sphincter interne. Vous pouvez contrôler l’action de votre sphincter externe – il vous est possible de le relâcher à volonté. Par contre, vous ne contrôlez pas votre sphincter interne. Si vous êtes tendu, votre sphincter interne sera contracté, et tenter d’y introduire quelque chose sera douloureux, ce qui vous (et le) contractera davantage encore. Donc la règle dans le sexe anal et de procéder lentement; il n’est pas possible d’y trouver du plaisir en se forçant.
La communication: parlez de ce que vous allez faire avant de le faire ! Ne culbutez pas votre partenaire pour le (la) surprendre; il (elle) ne sera pas détendu(e) et ce sera désagréable. Assurez-vous que vous êtes tous deux à l’aise avec l’idée de pratiquer le sexe anal. La relaxation: écoutez votre corps. Si votre cul en a envie, vous le saurez; sinon, ne précipitez rien. La lubrification: votre anus ne sécrète pas de substance lubrifiante, il vous faudra donc utiliser un lubrifiant A BASE D’EAU comme “KY Jelly” ou “Probe”. Ne lésinez pas sur la quantité; ça ne tache pas ! Plus vous utiliserez de lubrifiant, plus vous vous sentirez à l’aise. Et finalement, communiquez encore: si vous n’avez jamais pratiqué le sexe anal auparavant, les sensations seront bizarres et intenses. Vous pourriez avoir l’impression qu’un mouvement se produit à l’intérieur de votre intestin lorsque votre partenaire retirera ses doigts; avec un peu d’expérience on se rend compte que c’est juste une impression et que les draps n’en seront pas souillés pour la cause.
L’hygiène de l’anus n’est pas suffisante, toutefois; il faudra également que votre partenaire utilise une barrière en latex (un gant pour les caresses du doigt, un carré de latex ou un morceau de saran pour les caresses de la bouche, et un préservatif pour la pénétration). Ce qui vaut pour le sexe en général, vaut encore plus pour le sexe anal; c’est la pratique la plus risquée en ce qui concerne la transmission des MST (maladies sexuellement transmissibles). De plus, utiliser une protection augmente souvent la sensation de sécurité et de propreté, ce qui aide beaucoup de personnes à se relaxer et à profiter davantage de l’expérience. (Certaines personnes estiment que le sexe anal n’est pas aussi risqué que ça. Pourtant, dans certaines villes, on a considéré que la transmission de parasites intestinaux à la suite de sexe anal non protégé était un grave problème de santé publique, à la suite duquel des milliers de personnes ont été infectées. C’est à vous de décider quels risques vous êtes prêts à prendre). Tout ce qui est entré en contact avec l’anus doit être soigneusement nettoyé (ou jeté à la poubelle, dans le cas des barrières en latex) avant d’entrer en contact avec la bouche ou le vagin.
J’ai déjà évoqué le fait que rien ne sert de forcer les choses. Permettez-moi d’insister encore: si vous ressentez une douleur alors que vous pratiquez le sexe anal, ARRETEZ-VOUS. Le sexe anal trop brutal peut contracter voire déchirer la paroi anale, ce qui peut provoquer de graves infections. Le sexe anal ne doit PAS être pratiqué de force, et ne devrait JAMAIS être utilisé comme un moyen d’infliger de la souffrance. Si vous souffrez de saignements du rectum, consultez un médecin IMMEDIATEMENT. (Ne vous sentez pas gêné – ils en ont vu d’autres… faites-vous juste soigner !).
Ceci étant dit, il me faut préciser ce que j’entends par « s’arrêter » quand vous ressentez de la douleur. Ce qu’il faut faire, c’est arrêter de bouger. La douleur pourrait n’être due qu’à une protestation du sphincter quand il s’écarte un peu, et lorsque vous cesserez de pousser, vous n’aurez plus mal – et peut-être vous relaxerez-vous. Si la douleur ne cesse pas lorsque le mouvement s’arrête, ALORS vous devrez vous retirer (doucement) et prendre les mesures adéquates. Si la douleur disparaît, attendez un petit moment, puis recommencez… vous sentirez si vous devez vous arrêter définitivement ou pas. (Alors écoutez bien ceci. Se saouler n’est PAS une bonne idée, car cela inhibe les sensations de douleur. Cette FAQ attribue le prix du Plus Mauvais Produit Sexuel à un lubrifiant anal qui contenait de l’huile (et de ce fait ne pouvait être utilisé avec des gants ou des préservatifs), ET qui se vantait d’être le meilleur produit pour le sexe anal PARCE QU’il contenait de la benzocaïne « pour plus de confort »! Si quelqu’un a été blessé suite à l’utilisation de ce produit, j’espère qu’ils ont intenté un procès énorme au fabricant).
Si vous désirez plus d’information sur quoique ce soit d’autre, reportez-vous à l’ouvrage de Jack Morin cité dans la liste à la fin de ces FAQ.
16. Qu’est-ce que le « fisting » (littéralement « usage du poing »)
Tout le monde (enfin presque tout le monde) sait ce qu’est le « finger-fucking » (insérer un ou plusieurs doigts dans l’anus ou le vagin). Dans le rectum ou dans le vagin, c’est terriblement bon de caresser quelqu’un à l’intérieur. (Si on les oriente comme il faut, en introduisant les doigts dans le rectum d’un homme, on a la possibilité de chatouiller sa prostate, ce qui est INCROYABLEMENT bon… juste un petit truc, en passant!) Certaines personnes sont généralement familiarisées avec l’idée d’utiliser plusieurs doigts simultanément pour la pénétration. Mais peu d’entre elles le sont avec le fait d’insérer la main tout entière dans le rectum ou dans le vagin de son (sa) partenaire… ce en quoi consiste le « fisting », en termes simples. Oui, anatomiquement c’est possible et oui, c’est EXTREMEMENT bon. (Je n’en ai jamais fait l’expérience, si ce n’est indirectement).
Ceci étant dit, il est très important d’expliquer maintenant ce que le « fisting » n’est pas. Vous ne serrez pas le poing pour le fourrer brutalement dans le (la) partenaire. Le « fisting » est une des manières les plus intimes et les plus complètes de toucher un autre être humain, et c’est quelque chose qui doit être exécuté de manière lente et douce. Il y a eu beaucoup de messages postés sur le « fisting » sur s.s.b-b, abordant la bonne technique, les conseils de sécurité, la sensation fantastique d’ouverture et de connexion, le vol magique que peuvent atteindre les deux partenaires pratiquant le « fisting »… c’est une manière incroyablement intense de faire l’amour. Je ne peux faire justice aux descriptions de première main que d’autres ont publiées, mais je peux évoquer quelques conseils de sécurité.
Tout d’abord, coupez et limez vos ongles jusqu’à ce que chaque doigt soit aussi lisse et doux que possible. Vos doigts entreront en contact avec des endroits très fragiles, qui sont exempts de récepteurs nerveux et ne ressentent donc pas le signal d’alarme de la douleur. Vous devez être bien sûr de réduire au maximum les risques de blesser votre partenaire.
Utilisez des gants en latex. Le SIDA est une question de vie ou de mort.
Vous voudrez probablement laver le tractus gastro-itestinal de votre dominé. Et à quoi servent les poires de lavement, selon vous ? Soyez doux; l’eau tiède est la meilleure option. N’utilisez pas de produits à base de savon dans une poire de lavement. Certaines personnes aiment mettre de l’alcool (des boissons alcoolisées, pas de l’alcool à 90°!) dans les poires de lavement; si vous faites de même, utilisez une solution TRES TRES TRES DILUEE, car l’alcool sera absorbé très rapidement par l’organisme , et votre dominé ne sera pas en mesure de l’éliminer s’il est trop ivre. (Je ne connais pas le dosage précis, mais cela me semble un peu risqué).
Utilisez BEAUCOUP (j’insiste bien BEAUCOUP) de lubrifiant. Appliquez-le avec vos doigts. Mettez-en partout. Etalez-le soigneusement sur toute votre main, y compris le dos, la paume, et entre les doigts. Continuez d’en mettre au fur et à mesure de la pénétration. Il n’y aura jamais trop de lubrifiant de toute façon. N’oubliez pas que les lubrifiants à base d’huile dissolvent le latex. On peut utiliser du KY Jelly; mais certaines personnes trouvent qu’il s’assèche trop rapidement. En Grande-Bretagne, la crème de la crème s’appelle “Aqueous Cream”. On peut aussi prendre du “J-Lube”, qui est un concentré en poudre auquel on ajoute de l’eau pour obtenir une crème incroyablement visqueuse et glissante; on en trouve dans les magasins de matériel vétérinaire ! (Certaines personnes utilisent encore de la Crisco -une marque de matière grasse alimentaire- avec des gants en latex, sur base d’une théorie suivant laquelle la Crisco est tout simplement le meilleur lubrifiant, et que les gants ne se déchirent pas si vite. C’est risqué, mais c’est une option).
Procédez lentement. Commencez par introduire un seul doigt et enfoncez-le. NE VOUS PRECIPITEZ PAS. Soyez sensible aux sensations de votre dominé. Vous êtes en train d’essayer de persuader cette partie de son corps de s’ouvrir à vous, d’accepter une part de vous au plus profond. L’énergie se libérera d’avant en arrière, et vous vous en servirez, obtenant de votre dominé, à force de cajoleries et de pénétrations répétées, qu’il atteigne une sorte de transe. Continuez à communiquer avec votre dominé, les bâillons, les jeux de rôle dans lesquels le dominé est inférieur ou qu’il doit se taire, ne mèneront pas au type de relaxation et d’empathie dont vous aurez besoin.
Si votre dominé atteint subitement ses limites, vous le saurez; leur orifice se refermera brutalement. NE RETIREZ PAS VOTRE MAIN. Ne bougez pas jusqu’à ce que les contractions soient finies, ENSUITE commencez à vous retirer. Vous pouvez déchirer un muscle ou deux si vous essayez de vous retirer au beau milieu d’une contraction pareille. Si cela arrive, ça n’est pas grave; vous saurez que la prochaine fois il faudra aller plus lentement (si, tous les deux, vous voulez réessayer plus tard). Mais en supposant que tout se soit bien passé…
Lorsque vous aurez introduit les 5 doigts, vous y êtes presque. C’est maintenant qu’il faut être le plus sensible et le plus attentif. Votre dominé sera soulevé de douleur et de plaisir; un mouvement brusque et vous vous rendrez compte que le rectum (ou le vagin) ne veut plus de vous. Respectez cette réaction, retirez-vous (lentement!). Mais si votre dominé le désire, alors vous introduirez la main jusqu’à la jointure des doigts, vous replierez le pouce à l’intérieur de votre main, et (à ce que l’on m’a dit), votre main prendra TOUTE SEULE la forme d’un poing – vous ne devez PAS serrer votre main ou quoi que ce soit d’autre !
Maintenant le vrai plaisir commence… explorez, alléchez, satisfaites votre dominé, qui sera au 7ème ciel… et lorsque viendra le moment de se retirer, faites le doucement et naturellement !
Si vous avez d’autres questions (comme toujours), postez les à s.s.b-b; nous avons eu de SUPERBES messages sur le « fisting » par le passé, et il y en aura d’autres si vous le demandez.
18. La manière dont je pratique est-elle du « vrai » SM ? Mais au fond, c’est quoi le « vrai » SM ?
Parfois sur a.s.b., les gens publient des messages demandant si ce qu’ils font est assez « hard » pour mériter qu’on en parle. Comment un simple novice qui vient juste de recevoir sa première fessée pourrait-il avoir la présomption de publier un message sur ce qu’il a ressenti, alors qu’il y a des habitués qui n’auraient rien éprouvé à sa place ?
La réponse à cette question est double. Premièrement, il existe une infinité de manières de jouer. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime dire que SM signifie « Sex Magick »; Magick ne doit pas nécessairement impliquer de la douleur, ou de l’intensité, ou du bondage, ou des jeux de rôle, ou quoi que ce soit. Le Sex Magick est tout ce que vous accomplissez pour satisfaire l’un de vos fantasmes. Il n’y a ni bonne, ni mauvaise manière de pratiquer le SM, du moment que ce soit sur base d’un accord mutuel. Si vous êtes d’accord avec ce que l’on vous fait, et que c’est bon (pendant et après la scène), c’est ce qui est bon pour vous. Ce FAQ n’est rien d’autre qu’une série de suggestions; il vous appartient entièrement de les suivre ou non.
(Il y a ici des joueurs qui ont des pratiques bien plus hard que les miennes, des pratiques qui les emmènent bien plus loin que je n’irai jamais, dans des domaines que je considère personnellement comme dangereux voire même un peu malsains. Zut, pour certaines personnes, se faire fouetter est une idée malsaine. Mais la chose la plus importante est le fondement consensuel et la réciprocité dans le jeu – que tout le monde impliqué dans la scène soit volontaire pour faire ce qu’il y fait, et que chacun puisse en sortir si cela s’avère nécessaire. Ce que les autres pensent n’a pas d’importance; c’est leur jeu, c’est leur choix quant aux risques qu’ils veulent assumer).
Deuxièmement, « l’intensité » d’une scène a très peu à voir avec le niveau de « sensation physique » qui en découle. Encore une fois, la magie est dans la manière dont vous percevrez les choses. Nous avons tous été des novices; nous connaissons tous le frisson d’essayer quelque chose de nouveau, de réaliser nos rêves. C’est ce qui rend le SM intense et bon – cette ineffable ruée de nouveaux horizons qui se dévoilent, cette incroyable sensation de faire confiance à quelqu’un au point de lui confier votre corps et votre esprit, ou de recevoir le cadeau intime du contrôle qu’on peut exercer sur quelqu’un d’autre. Il n’est pas important d’y parvenir par le sadisme, le masochisme, le bondage ou la domination-soumission, ou aucune de ces pratiques; car une fois qu’on y est, c’est fantastique ! ET cela vaut la peine de poster des messages sur le sujet !
Parfois, les discussions sur a.s.b. virent à un débat enflammé sur ce qui est ou n’est pas la « vraie » soumission-domination, ou le « vrai » jeu BDSM. Le fait qu’il est difficile de se baser sur tel ou tel type de comportement comme valeur absolue par rapport à laquelle le terme « vrai » puisse être défini, au vu de la diversité des joueurs et des styles de jeux dans la scène, mais aussi à cause du nombre de scènes indépendantes dans « la scène ». La ligne directrice principale que je pourrais observer, c’est que les personnes pratiquant le SM tentent d’explorer leurs fantasmes sur le pouvoir et/ou la sexualité, pour réaliser quelques-uns de leurs rêves dans la vraie vie.
Une chose est sûre: tenter de poser des limites strictes autour de ce qui est ou n’est pas du « vrai » SM, de la « vraie » soumission, ou du « vrai » jeu sadique ou du « vrai » jeu de rôle, est une entreprise vouée à l’échec. La plupart du temps, les personnes qui pensent connaître la définition du « vrai » SM sont plus intéressées par les disputes avec ceux qui ne sont pas de leur avis, plutôt que de partager honnêtement leurs propres convictions tout en restant ouvertes à celles des autres. Comme pour toutes les étiquettes, ou les normes pré-établies à propos du comportement humain, on peut débattre sans fin sur la question de savoir si la « norme » est vraiment « normale », ou on peut simplement parler par rapport à sa propre expérience. La dernière option menant généralement à des discussions plus profitables et plus instructives.
Un sujet qui est abordé dans ce contexte, toutefois, est de savoir si le vrai SM est uniquement le SM consensuel – ou plutôt, si le terme “SM” exclurait tout comportement qui ne soit pas consensuel. Comme je l’ai constaté au début de ces FAQ, j’utilise “SM” pour parler d’actes entre deux adultes consentants; la plupart des personnes sur a.s.b. et dans la scène utilisent elles aussi le terme “SM” comme une abréviation de « SM consensuel ». Il n’y a aucun doute que de nombreuses personnes qui pratiquent le BDSM consensuel aient du plaisir à nourrir des fantasmes d’actes non consensuels dans le cadre du bondage, de la domination, de la soumission, du sadisme et/ou du masochisme. Mais quand il est question de la vraie vie, le consentement est d’une importance fondamentale. Une histoire peut comporter des actes non consensuels et pourtant bel et bien être une histoire de SM; une relation SM peut devenir abusive tout en restant SM; mais quand les membres d’a.s.b. et les personnes pratiquant le SM en général parlent de SM tel qu’il devrait être (et à ce qu’il me semble, tel qu’il l’est la plupart du temps), elles entendent par là un SM consensuel et sain.
Certaines personnes font remarquer que: “le SM se référant à l’origine à des pratiques décrites dans les ouvrages du Marquis de Sade [pour qui le consentement n’avait aucune importance], donc les personnes pratiquant le SM de nos jours mentent lorsqu’elles affirment que le consentement est important dans le “vrai” SM!” En faisant cela, ces personnes jouent à un petit jeu consistant à changer la définition du terme “vrai” par une définition à propos de laquelle on peut se disputer. Par ailleurs, si nous étions tous en train de mentir dans le but de tromper les gens et les forcer à jouer avec nous (de telle manière que nous puissions abuser d’eux), nous nous rendrions par là-même un très mauvais service en essayant d’éduquer les autres au consentement et à la négociation – des connaissances qui serviraient à protéger nos victimes ! Il vous faudra juger si nous pensons vraiment ce que nous déclarons à propos de l’importance du consentement.
Un acronyme fréquemment utilisé sur a.s.b. est “YKINOK” – qui veut dire “Your Kink Is Not OK” (littéralement: votre perversion, votre vice n’est pas OK). a.s.b. est principalement constitué de messages de personnes dont les pratiques sexuelles sont considérées par beaucoup d’autres comme malsaines ou tout au moins bizarres. Ici, nous acceptons que des gens très différents aient des sexualités très différentes, et des préférences différentes. Donc, nous essayons d’éviter les généralisations comme “le comportement X est mauvais” ou “le comportement Y n’est pas bon” ou plus souvent “YKINOK”. Nous dirons plutôt: “Votre “kink” (perversion) ne me conviendrait pas. Voici ce que j’y vois comme risques. Comment les gérez vous ?”. A partir de là, la discussion et l’échange didactique peuvent démarrer, ce qui n’est pas possible avec un “YKINOK” pur et simple. (Et, réciproquement, nous ne disons pas “Votre perversion est OK” – puisqu’il n’existe pratiquement aucun comportement que tout le monde apprécie sans exception. Le fait que des pratiques consensuelles soient ou non “OK” est, et doit être, déterminé sur une opinion individuelle).
19. Qu’en est-il du cuir, du latex, des talons hauts, des corsets et autres fétiches ?
Toutes ces choses – vêtements érotiques ou objets de tout type – sont des “fétiches”. Un fétiche est un objet qui a des connotations sexuelles à vos yeux. Si vous vous trouvez sexy en les portant, ou que vous trouvez sexy que quelqu’un d’autre les porte, c’est un fétiche. Il n’y a rien de mal à avoir des fétiches; en fait rares sont les personnes qui n’en ont pas ! Certains sont excités à la vue d’une aisselle; d’autres par les doigts de pieds vernis; et d’autres enfin par ce vieux classique qu’est la lingerie. Les techniques de négociation et de communication dont j’ai déjà parlé peuvent aussi venir à point pour découvrir quels sont vos fétiches, quels qu’ils soient.
Le cuir est un des fétiches de base de la scène. Les jupes en cuir, les jambières en cuir, les harnais en cuir, les manchettes en cuir, etc. Il en est de même pour le latex. Le principal attrait de ces deux matières, il me semble, est leur rigidité et leur brillance; les vêtements en cuir et en latex rehaussent votre perception de votre moi sensuel, les contraintes qu’ils imposent collent comme une seconde peau. Le cuir et le latex sont deux grandes catégories de fétiches – et par définition un fétiche est un objet qui provoque une excitation sexuelle; si cela soulève des questions, vous ne comprendrez probablement pas.
Les vêtements en cuir absorbent les liquides; il ne faut pas les mouiller. L’eau abîmera le cuir; le sang et les autres fluides corporels y laisseront leur odeur. Vous pouvez nettoyer vos articles en cuir avec de l’eau et un savon spécifique et le nourrir avec de l’huile pour lui conserver sa souplesse et sa beauté.
Le latex n’absorbe pas les liquides à base d’eau, mais les huiles peuvent l’endommager, et l’exposition prolongée au soleil le rendra cassant. Lorsque vous portez votre vêtement en latex, talquez-le et talquez-vous au préalable; cela rendra l’enfilage plus facile. Ne tirez pas sur le latex avec vos ongles, ou il se déchirerait; de même coupez les ongles de vos doigts de pied avant d’enfiler des bas en latex. Après les avoir utilisés, lavez-les avec de l’eau pour enlever les traces d’huile, puis séchez les soigneusement (certaines personnes conseillent de talquer à nouveau) avant de les ranger.
Il existe aussi des vêtements en PVC (qui ont un aspect “mouillé”), généralement noirs, brillants et extensibles. Le PVC est en fait du tissu recouvert de plastic, il est lavable et relativement peu onéreux.
Bien sûr, la lingerie classique peut-être évidemment très excitante aussi. Il est souvent vrai qu’un petit rien est bien plus sexy que rien du tout. Les déguisements érotiques peuvent ajouter beaucoup d’éclat à une scène; ce sont d’excellents moyens de planter le décor. L’esprit est la zone érogène la plus importante, et jouer un rôle ou faire semblant peut être quelque chose de particulièrement chaud, que l’on combine cela ou non avec d’autres éléments SM.
Pour ce qui est des corsets et des hauts talons: ces deux types d’accessoires entravent les mouvements et mettent en valeur les courbes du corps, et cela convient parfaitement au jeu SM – ils peuvent souligner le pas dominant d’une maîtresse ou faire clopiner la démarche d’une esclave. Ce sont également des éléments de base du fétichisme. Des talons suffisamment haut peuvent carrément empêcher la marche, ce qui peut être très sexy ! Les corsets, portés correctement, changent totalement la forme d’un corps, tout en intensifiant les sensations tout au long du jeu. Les corsets et les talons hauts, comme tous les fétiches, peuvent être combinés avec un très grand nombre de scènes différentes.
D’autres fétiches: les slips de sport sales, les caleçons pour une femme, les vêtements de soirée pour un homme, un attirail de cow-boy, des uniformes (police/militaire/etc.), les blouses d’infirmières, les costumes de favorite de harem… la liste est infinie. Si cela vous excite de les porter ou de voir votre partenaire en porter, pourquoi ne pas les intégrer dans la scène ?
Une chute que j’ai entendue récemment: “Vous faites dans le sexe normal… ou je dois m’habiller ?”
En général tout est bon comme fétiche ! Si vous estimez que vous vous retrouvez plus impliqué dans un type de fétiche que vous ne le voudriez, prenez du recul par rapport à votre comportement et déterminez si vous voulez en changer. Mais si vous aimez ça, que votre partenaire aime ça (ou aime que vous aimiez ça), que c’est totalement consensuel, alors allez-y ! Et si vous aimez les vêtements fétichistes, allez faire un tour du côté du newsgroup alt.sex.fetish.fashion – tout jeune mais il grandit vite…
20. Et à propos de l’épilation du corps ou/et du travestissement ?
Un autre de fétiche qu’ont beaucoup de personnes est d’avoir la peau toute lisse, sans aucun poil. La peau épilée est douce comme de la soie, complètement et totalement nue et très vulnérable. Les jambes, aisselles ou les parties génitales, une fois rasées ou épilées, provoquent des sensations totalement différentes… et comme ce qui compte, c’est la sensation, naturellement se raser et les pratiques SM sont totalement compatibles !
Comme l’épilation est une activité féminine par convention, lorsqu’un homme s’y soumet cela a un sens supplémentaire. Cela peut être à la fois humiliant et terriblement excitant. Beaucoup d’hommes aiment se raser pour pouvoir jouer au travestissement (s’habiller en femme); donc j’évoque les deux sujets ensemble.
Tout d’abord, l’épilation. Comment s’y prendre ? Vous devriez d’abord envisager de prendre un bain ou une douche; cela ramollit le poil et la peau. Utilisez un rasoir bien aiguisé et un bol d’eau chaude; mouillez bien la partie à raser, et enduisez-la de crème à raser. Rasez ensuite dans le sens du poil (c’est-à-dire du haut de la jambe vers les chevilles, ou du nombril vers l’entre-jambe); aller contre la pousse du poil peut causer des poils incarnés lors de la repousse. Faites de petites parties à la fois, et rincez le rasoir entre chacune pour enlever les poils. Si vous vous rasez rarement, il se peut que vous ayez besoin de plusieurs lames de rasoir pour faire rien que vos jambes. N’appuyez pas trop (pour éviter le feu du rasoir par la suite).
Ceux qui se rasent souvent utilisent le rasoir électrique d’abord pour enlever la plus grosse partie des poils, puis un rasoir manuel pour ce qui reste et pour les zones sensibles. (Les rasoirs électriques ont tendance à tirer sur le poil, et sont très peu pratiques pour se raser le sexe). D’autres personnes ne jurent que par la cire (utilisation de bandes de cire collantes pour enlever le poil) ou autres méthodes d’épilation; à chacun la sienne. Le rasage peut faire partie d’une scène; j’ai vu énormément de films SM gays dans lesquels des dominants masculins costauds rasaient leurs prisonniers de force, et j’ai aussi vu des dominatrices laver puis raser le cul de leurs dominés. (Ce n’est pas facile d’accéder à son entre-jambe soi-même, et être attaché pendant qu’un rasoir caresse doucement vos zones les plus sensibles est TRES intense!). Lorsque vous êtes rasé, vous pouvez passer à toutes sortes d’autres divertissements.
En ce qui concerne le travestissement: beaucoup d’hommes aiment porter des vêtements de femme, soit parce que ces vêtements sont beaux ou agréables à porter, ou soit pour l’humiliation que cela représente. Quelle que soit la raison, il n’y a aucun doute que des tas de gens aiment ce genre de chose. Le maquillage est souvent un aspect du jeu également. Beaucoup de femmes également aiment se travestir en homme; inverser les sexes peut ouvrir un vaste éventail de possibilité. On appelle parfois cela “genderfuck” (littéralement baiser comme l’autre genre) – c’est-à-dire avoir des relations sexuelles avec les perceptions de l’autre sexe, ou en jouant un sexe différent, ou les deux.
Il existe toute une variété d’attitudes parmi ceux qui jouent de la sorte. Certains apprécient le travestissement juste parce qu’ils trouvent que les vêtements de l’autre sexe leur vont bien. D’autres ont en fait le phantasme d’être vraiment une personne du sexe opposé, et utilisent ces fantasmes dans leurs scènes. D’autres enfin veulent aller jusqu’à sortir en public travesti comme, et jouant le rôle de, l’autre sexe, avec tellement de talent qu’ils passent – c’est-à-dire qu’on les prend pour – une personne du sexe dont ils jouent le rôle. Ils y prennent du plaisir, soit qu’ils trouvent amusant de leurrer les gens, soit/ou qu’ils apprécient le frisson de réussir à se transformer suivant leur fantasme.
Enfin pour certains, le sexe biologique ne correspond pas avec celui qu’ils pensent avoir. Ils peuvent avoir l’impression d’être un homme né avec un corps de femme, ou vice versa. Ce sont ce qu’on appelle des “transsexuels”; ils peuvent avoir recours à la chirurgie pour modifier leur corps et leur sexe afin de mieux correspondre physiquement avec le sexe auquel ils s’identifient le plus. Les transsexuels sont encore largement condamnés; il n’est pas facile de vivre dans une société orientée comme la nôtre sur les sexes et les rôles sociaux qui en découlent; si vous ne vous conformez pas au modèle standard, et les transsexuels ne s’y conforment absolument pas. Alors que beaucoup des travestissements que j’ai évoqués sont des jeux, les transsexuels eux ne jouent pas; leur identité sexuelle est un problème vital et grave pour eux. (Bien que, lorsqu’ils ou elles veulent jouer, peu en connaissent plus sur la question).
Il est important de se rendre compte que ces deux groupes sont bien distincts: le fait pour un homme d’aimer porter des bas de femme sous son costume de bureau ne signifie pas qu’il ait le moindre désir de changer de sexe. Comme pour tous les aspects de la sexualité humaine, le sexe et les comportements de jeu liés au sexe comprennent une large variété de niveaux, et une communication honnête est la seule et unique façon de savoir auquel de ces jeux joue une personne en particulier.
Le jeu avec les rôles sexuels peut être combiné à tous les autres repris dans cette liste pour créer une Sex Magick extraordinairement puissante. Comme toujours; écoutez vos désirs, décidez de jusqu’où vous voulez les accomplir (et à quel rythme), communiquez et jouez !
21. Pourquoi défendre le SM ?
Un des problèmes avec le SM est le rejet que la société programme contre ce type de sexualité. Notre culture n’est pas habituée à considérer le sexe comme un divertissement et qu’il puisse être foutrement agréable de pousser ses propres limites à la recherche de plaisir. De plus, en ce qui concerne le SM, beaucoup de gens confondent les fantasmes et la réalité, et s’imaginent que les personnes SM font de même.
Dans ces FAQ, j’ai essayé d’expliquer ce que mes amis et moi-même pensons du SM. Je fais tout ceci parce qu’il fut un temps où j’ignorais presque tout du SM; tout ce que je savais c’est que cela m’intéressait. Via s.s.b-b et des tas de nouveaux amis, et des tas de merveilleuses expériences, j’ai appris. Ma vie s’en est trouvée enrichie et mes relations se sont approfondies et renforcées grâce à mon expérience du SM. Maintenant, je voudrais décrire tout ceci de la manière la plus ouverte et la plus franche possible.
Si vous estimez que le SM est pervers ou dégoûtant, c’est votre droit. Ces FAQ démontrent comment il n’est généralement pas malsain pour ceux qui s’y adonnent; il vous appartient d’accepter cette information ou non. Vous n’avez toutefois pas le droit de réprimer ou de censurer ceux qui voudraient discuter de cet aspect de leur vie, juste au nom de vos opinions personnelles sur leurs pratiques sexuelles.
Si vous ne pensez pas que ça vous plairait de pratiquer le SM, je n’y vois aucun inconvénient; je voudrais juste vous demander d’être ouverts à ce que la communauté SM a à vous apprendre à propos du consentement, de la négociation, de la sécurité et de l’exploration.
Lorsque j’ai commencé à fantasmer sur les activités liées au SM, j’étais vraiment très jeune en fait – je n’avais pas 10 ans. J’ignore d’où sont venus ces aspects de ma sexualité; certainement pas de ma famille. Mais lorsque j’ai entrepris d’en apprendre plus sur le SM, j’ai d’abord été excité et heureux que d’autres personnes que moi aiment ces choses, puis déprimé par le nombre d’informations erronées ou nuisibles sur le SM et ses pratiques. Cette liste de FAQ est ma tentative de relayer une information de meilleure qualité, dans l’espoir que, plus les gens sauront ce que le SM est vraiment (et ce qu’il n’est pas), moins il y aura de personnes pour utiliser des faits déformés pour en condamner d’autres à cause de leur sexualité.
De plus, j’ai décrit des pratiques que je n’aime pas (enfin pas encore J). Cette liste n’est pas la bible des FAQ, ne la prenez pas pour telle; lisez ce que j’écris et tirez en vos propres conclusions. Et nom d’un chien, envoyez vos messages sur soc.subculture.bondage.bdsm avec toutes vos questions, vos opinions, vos fantasmes et vos rêves; le sang de s.s.b-b est toujours renouvelé par de nouveaux membres! (cela nous aide à nous distraire de nos disputes!).
22. Le SM est-il dégradant ou abusif ? La plupart des personnes pratiquant le SM ont-elles été maltraitées ?
Souvent on aborde le SM avec uniquement des stéréotypes négatifs à l’esprit. L’esclave ayant perdu toute volonté, dominé par un maître autoritaire et irréfléchi. Le pervers qui aime se faire frapper parce qu’il pense ne pas mériter mieux. Ces images, chargées négativement de connotations de maltraitance, ne reflètent pas la réalité du SM consensuel.
Tout d’abord, les personnes pratiquant le SM ont-elles été abusées étant enfant ? C’est un stéréotype très fréquent. Des sondages d’opinions sur s.s.b-b n’ont pas semblé indiquer de schéma particulier d’abus sexuel durant l’enfance, et il y a eu très peu, si pas du tout, d’études scientifiques sur le sujet. Certaines personnes y voient une relation de corrélation plus importante, mais il y a peu de preuves concluantes.
Habituellement, ce stéréotype est supposé vrai, tout comme les autres expressions sur les aspects négatifs du SM – “oh, quiconque aimant ces choses doit avoir été vraiment traumatisé pendant l’enfance”. Ce genre de réflexions furent à une époque couramment utilisées à l’encontre des homosexuels et de l’homosexualité. (Pour donner un fait, je n’ai personnellement pas subi de maltraitance étant enfant, et j’en suis reconnaissant. Et je suis également impliqué dans différents aspects du SM, ce dont je suis reconnaissant aussi). En général, en fait, personne ne semble avoir d’idée bien précise des raisons pour lesquelles certains peuvent aimer le SM et ses fantasmes, et d’autres non. Tout comme personne ne semble savoir ce qui détermine les préférences sexuelles, le type de physique par lequel on est attiré, ou tout autre point concernant la sexualité humaine. La notion de sexualité “normale” est largement surfaite… les variations possibles sont immenses.
Lorsque vous prenez la peine d’observer les personnes impliquées dans le SM, et ce qu’elles font, vous vous rendez compte que ce qui se passe en fait est une puissante expression d’amour, qui s’étend dans de lointains horizons de sensualité peu ordinaire. Le vrai SM est consensuel, fortifiant et nourrissant; ce n’est pas le cas de la vraie dégradation. C’est là que réside la différence, et elle est réellement très importante.
Des débats occasionnels sur s.s.b-b tournent autour des personnes (relativement peu nombreuses) qui pratiquent les relations de domination/soumission à temps plein. Ce type de relation demande énormément de recherche et d’analyse de soi pour s’assurer que les deux partenaires en profitent et s’épanouissent. Parfois, on affirme que ces relations BDSM sont juste un moyen pour un dominant de briser la volonté de leur soumis, et d’accepter les abus parce que le soumis ne mérite pas mieux (d’après l’avis du dominant et peut-être aussi de son propre avis). (C’est ce qu’un mari abusif fait subir à sa femme en substance: il prend le contrôle de sa perception d’elle-même et la convainc que ses maltraitances sont le prix à payer pour rester avec lui; ce n’est rien d’autre que son dû. De plus, elle ne doit pas se plaindre.)
Ce type de relation n’est pas une relation BDSM consensuelle: le dominant, dans une relation consensuelle, écoute et respecte les limites du dominé, ne tente pas de briser sa personnalité, mais au contraire de la construire à travers le type de relation que tous deux désirent et apprécient. Ces relations comportent quasi toujours une “clause de fuite”, par laquelle le dominé qui se sentirait vraiment dépossédé ou maltraité pourrait demander au dominant de mettre les rôles de côté pour un moment et de parler d’égal à égal. (En d’autres termes, un safeword relationnel). Un tel souci d’une communication claire lorsque les choses se passent mal (mais aussi lorsqu’elles se passent bien) est l’empreinte d’une relation BDSM saine. Et chaque ouvrage que j’ai lu sur les relations BDSM à long terme insistent sur l’importance des questions de sécurité émotionnelle. (Comme je l’ai évoqué auparavant, les personnes souffrant de problèmes de perception du moi devraient être conscientes que le SM est potentiellement dangereux dans leur cas. Bien sûr, n’importe quel type de relation est potentiellement dangereux pour eux…)
Pratiquer le SM comme faisant partie d’une relation mutuelle et consensuelle peut avoir une énorme influence sur l’affirmation de soi. Le SM peut être un moyen de vous donner à votre partenaire plus profondément que vous auriez jamais pensé pouvoir le faire, et déboucher sur des fantasmes que vous n’auriez jamais cru réaliser. Ce type d’auto expression dynamique et active peut donner une formidable poussée au respect de soi et apporter le bien-être psychologique aux deux partenaires. Obtenir ce que vous désirez de votre vie sexuelle n’est sans doute pas la panacée universelle, mais cela peut certainement vous aider beaucoup. Je recommande l’ouvrage “Ties that Bind” (“Des attaches qui lient”) repris à la fin de ces FAQ, aux personnes qui s’intéressent à ces problèmes.
(Certains estiment que ce sont des paroles trompeuses, et nient le fait que quiconque puisse tirer avantage à se soumettre à un partenaire en qui l’on a confiance. Tout ce que je puis en dire, c’est que d’après mon expérience personnelle et celle de nombre de mes amis, c’est loin d’être le cas, et beaucoup de thérapeutes professionnels reconnaissent qu’il est tout à fait possible pour un soumis d’être très équilibré psychologiquement dans une relation consensuelle. Décidez par vous-même si vous pouvez nous croire).
Une des autres sources des stéréotypes négatifs est tout simplement l’aversion pour la sexualité en général. Les concepts de “limite” et de “négociation” sont révolutionnaires en eux-mêmes, dans un monde où la plupart des gens ne parviennent pas à parler de quoique ce soit ayant trait au sexe. Pourtant, sans comprendre ces concepts, il est difficile de comprendre le SM. Toute personne découvrant le SM doit travailler à réduire une partie de ses préjugés, et pour certaines c’est plus difficile que pour d’autres.
Certains se demandent comment une femme pratiquant le SM peut s’estimer féministe. Etre féministe, n’est-ce pas affaire de toujours contrôler sa sexualité et de ne jamais se soumettre à quelqu’un d’autre ? Personnellement je crois (et beaucoup de femmes sur s.s.b-b sont d’accord) que le féminisme c’est de donner le pouvoir aux femmes de faire leurs propres choix, de vivre comme elles l’entendent, sans être limitées par des préjugés sur ce que les femmes devraient faire ou comment elles devraient se comporter. Et de ce point de vue, il n’y a que peu de différence si ces préjugés émanent d’un CEO (« Chief Executive Officer ») patriarcal ou d’une journaliste tendance “féministe radicale” critiquant le SM dans Ms. Magazine; le CEO et l’auteur de l’article attaquant tous deux le droit des femmes au libre-arbitre.
J’aimerais ajouter ici un texte qui m’a été envoyé par le comité « Leather/ Fetish Celebration » à propos de la maltraitance dans la communauté SM. Cette information peut aider ceux qui désirent distinguer le SM consensuel de la maltraitance; bien qu’aucune liste de questions ne puisse se substituer à une analyse personnelle et à la connaissance des personnes impliquées; à tout le moins elle a le mérite d’interpeller. (Il n’existe pas de mètre étalon du consentement pour déterminer si quelqu’un consent ou non au comportement SM; le mieux que nous autres pauvres humains puissions faire est d’analyser les situations au cas par cas).
Merci, Leonard.
Le Comité de Célébration veut vous informer de… la violence domestique au sein de la communauté SM
La violence domestique et le SM sont deux choses différentes. Toutefois, dans la communauté SM, tout comme dans les autres groupes sociaux, les relations abusives existent. Malheureusement, au vu de notre orientation sexuelle, les victimes de ces abus, du fait qu’elles appartiennent au milieu SM, pourraient souffrir d’un rejet supplémentaire et hésiter à se tourner vers les sources d’aide à leur portée, par peur d’être rejetées ou de cautionner les stéréotypes sur le SM. Aucun milieu social n’est à l’abri de la maltraitance conjugale; mais la peur, le déni, et le manque d’information ont ralenti les mesures publiques prises pour résoudre ce grave problème social.
La violence conjugale n’est pas limitée à un groupe en particulier dans la communauté SM. La taille, le sexe ou le rôle sexuel particulier (dominant, dominé, lesbienne dominante ou homosexuel passif) des victimes n’a pas d’importance; n’importe qui peut être maltraité. Les mauvais traitements ont tendance à être cycliques et à s’aggraver au fil du temps. C’est un type d’intimidation intentionnelle dans le but de dominer, de contraindre et d’isoler quelqu’un sans son consentement. Du fait du facteur d’intimidation, il ne peut y avoir de consentement là où il y a abus dans l’un ou l’autre aspect de la relation.
Définition du problème: Les questions suivantes peuvent aider à définir le problème, qui peut être tant physique, sexuel, économique que psychologique.
Votre partenaire vous frappe-t-il, vous étouffe-t-il, ou vous blesse-t-il physiquement ou de toute autre manière en dehors des scènes ? Vous a-t-il (elle) déjà retenu contre votre gré, enfermé dans une chambre, ou utilisé une arme quelconque ?
Avez-vous peur de votre partenaire ?
Avez-vous du mal à déterminer quand la scène commence et quand elle se termine ? Le viol ou les actes sexuels sous la contrainte ne font pas partie du SM consensuel. La maltraitance n’est pas quelque chose qui puisse donner lieu à un “accord”; il ne peut y avoir ni safeword, ni compréhension. Il ou elle a-t-il (elle) déjà violé vos limites ? Vous sentez-vous prisonnier d’un rôle spécifique, que ce soit dominant ou dominé ? Votre partenaire critique-t-il sans cesse vos performances, se sert-il du sexe comme moyen de contrôle, ou vous ridiculise-t-il pour les limites que vous fixez ? Vous sentez-vous obligé(e) d’avoir des relations sexuelles ? Votre partenaire se sert-il (elle) des rapports sexuels pour arranger les choses après une dispute ? Votre partenaire vous isole-t-il (elle) de vos amis, de votre famille, des groupes que vous fréquentez ? Votre partenaire a-t-il (elle) déjà causé des dommages matériels ou menacé des animaux domestiques ? Votre partenaire a-t-il (elle) maltraité ou menacé vos enfants ?
Votre partenaire limite-t-il (elle) votre accès au travail ou aux moyens de subsistance ? Vous a-t-il (elle) déjà volé ou fait des dettes ?
Votre partenaire et vous êtes vous émotionnellement dépendants l’un de l’autre ?
Votre relation se partage-t-elle entre une grande distance émotionnelle suivie par des passages de grande proximité affective ? Votre partenaire vous critique-t-il (elle) sans cesse, vous humilie-t-il (elle), sape-t-il (elle) habituellement votre amour-propre ? Votre partenaire utilise-t-il (elle) les scènes pour masquer la colère ou la frustration ? Estimez-vous ne pas pouvoir parler avec votre partenaire de ce qui vous ennuie ?
Personne n’a le droit de vous maltraiter. Vous n’êtes pas responsable de la violence que vous subissez. Vous n’êtes pas seul(e); prenez contact avec d’autres rescapés. Il y a des raisons pour lesquelles on demeure dans un schéma de maltraitance: la peur (ou les sentiments qu’on éprouve pour) son bourreau, et le manque de ressources économiques ou émotionnelles. Si vous décidez de rester, de l’aide est quand même à votre disposition. Vous pourrez trouver des refuges, des groupes de soutien, des avocats, des programmes anti-violence, et des lignes d’appels d’urgence dans votre région; demandez à un(e) ami(e) de vous aider à faire ces démarches. Prévoyez une stratégie si vous devez partir rapidement. Songez à vos amis et votre famille en cas d’urgence.
La maltraitance est un crime. Vous trouverez des informations sur vos droits civils et sur les solutions qui s’offrent à vous. Il vous est possible de recourir au tribunal afin d’ordonner qu’une personne cesse de vous maltraiter, par le biais d’un Ordre de Protection ou d’un Ordre de Cessation de Harcèlement. Vous n’avez pas nécessairement besoin d’un avocat pour le faire.
Nous pouvons réduire la violence conjugale: elle existe bel et bien dans la communauté SM. Nous voulons qu’il soit clair que nous écouterons ceux et celles qui auront le courage d’en parler. Nous comprendrons que quitter son (sa) partenaire est difficile. Nous laisserons les victimes faire leurs propres choix. Nous respecterons l’anonymat. Nous encouragerons ceux qui ont vécu ces abus à entreprendre des actions légales et à chercher de l’aide. Nous les aiderons à trouver un abri sûr et un conseil légal. Nous tiendrons les abuseurs pour responsables et nous les exhorterons à entamer une thérapie. Nous ne reconnaîtrons pas que les drogues ou l’alcool soient des excuses pouvant justifier la maltraitance. Nous encouragerons les changements dans le comportement de l’abuseur.
Il est crucial pour les groupes de notre communauté de réduire la violence conjugale. D’inviter des conférenciers bien documentés; de lancer des débats; d’éditer pour nos membres des listes d’organisations régionales et/ou de personnes non réfractaires aux pratiques SM. D’informer nos services locaux d’aide sociale et légale à propos de notre style de vie; d’encourager leurs interventions adéquates.
“Safe Link” est un bureau central pour de la documentation ou des questions sur la violence conjugale, spécifiquement destiné aux personnes appartenant aux communauté SM, cuir ou fétichiste. Il informe sur les conférences à venir et est en train de mettre sur pied une liste reprenant les conférenciers favorables au SM, les abris, les thérapeutes, et certaines informations relatives aux interprétations et aux applications des moyens légaux. Vous pouvez écrire à Safe Link, c/o the Domestic Violence Education Project, National Leather Association, 548 Castro Street #444, San Francisco, CA 94114, Californie, Etats-Unis d’Amérique; ou appeler la National Leather Association au ++ 1 415 863 2444, ou envoyer un e-mail à nlaintl@netcom.com.
Publié par ixion@dorsai.dorsai.org, sur base du programme de la “International SM-Leather-Fetish Association”; texte fourni par Jan Hall. Le comité autorise et encourage particulièrement la reproduction et la diffusion de cette information.
23. Pourquoi le SM est-il tabou ? Le SM est-il criminel, contre-nature, immoral, contraire à l’éthique ou malsain ?
Si ce que j’ai écrit dans ces FAQ est exact, alors pourquoi n’y a-t-il pas plus de personnes au courant de tout ceci ? Pourquoi les images les plus répandues sur le SM sont-elles si négatives ?
Il ne fait aucun doute que le SM ait une image très négative. Il y a peu de temps, on m’a informé que des membres de la police de Winnipeg (au Canada) pensaient que soc.subculture.bondage-bdsm était, je cite: “un manuel sur la torture des femmes à des fins de plaisir sexuel. C’est obscène.” La dite police envisageait d’entreprendre des actions contre s.s.b-b sur base de faits obscènes. Au Royaume-Uni en 1991, un groupe d’homosexuels qui s’étaient réunis pour une soirée SM dans laquelle ils utilisaient des fouets pour leur plaisir furent arrêtés et inculpés de coups et blessures, BIEN QU’ils aient tous reconnu avoir commis ces actes exactement parce qu’ils VOULAIENT le faire. Le SM consensuel est illégal au Royaume-Uni. Comment est-ce possible ?
La différence cruciale se situe ici entre le consentement et le non-consentement. La différence entre fouetter quelqu’un dans une scène ou l’attaquer sur la voie publique est la même qu’entre le sexe et le viol. Si tous les participants sont consentants, il n’y a pas crime. S’ils doivent participer à ce qui se passe contre le gré, alors on considère qu’il y a crime. Cette différence n’est en principe pas difficile à comprendre, et être impliqué dans le SM rend les choses très claires. Les personnes pratiquant le SM sont plus au fait des questions traitant du consentement que la plupart des gens, et en l’occurrence ils y a moins de probabilités qu’ils commettent les crimes que le public confond en général avec le SM. Et AUCUNE information dans ces FAQ n’encourage EN AUCUN CAS de comportements non consensuels ou criminels.
Malheureusement, certains veulent se poser en arbitre de ce que d’autres pourraient ou non consentir à faire dans la légalité. J’estime que les adultes consentants devraient être libres d’agir comme ils l’entendent dans l’enceinte privée de leur domicile. Nombreux sont ceux qui ne pensent pas que ce soit acceptable. Cela leur permet de semer la confusion sur le sujet en déclarant que “les personnes qui pratiquent le SM sont des violeurs sadiques”, alors qu’en fait il n’en est rien. Taxer les activités sexuelles consensuelles (telles que la sodomie, le SM ou même la prostitution) d’actes criminels est une tradition très ancienne, mais, à mon avis, sans fondement.
Ce problème est encore exacerbé par le corps de “chercheurs universitaires” qui étudient le SM et les pratiques qui s’y rapportent. Pratiquement tous les ouvrages rédigés au 20ème siècle sur le SM ou des activités similaires ont été écrits par des psychologues et des thérapeutes (c’est-à-dire, des personnes en dehors de la scène), et presque tous faisaient le portrait du SM comme étant une pratique dangereuse, à laquelle s’adonnaient des individus “malsains”. Pour quelle raison ? L’étude ne portait jamais sur des individus sains; mais plutôt, tous les sujets étaient choisis parmi les patients des auteurs ! Ces “études” ignoraient complètement les nombreux individus heureux et équilibrés dans leur pratique du SM. Il est aisé de conclure que le SM est malsain quand votre seule expérience se borne à des sujets SM psychologiquement inadaptés, et lorsqu’il vous importe peu de présenter une vue d’ensemble équilibrée sur la population étudiée (tous comme beaucoup d’auteurs, les psychologues peuvent porter des jugements catégoriques en ce qui concerne la sexualité).
Des événement récents dans le milieu psychiatrique ont démontré un changement dans les mentalités à propos du SM. Le “Diagnostic and Statistical Manual of Psychiatric Conditions” (Manuel Statistique de Diagnostic des Conditions Psychiatriques) est un document édité par la “American Psychiatric Association” (Association Américaine de Psychiatrie). Ce document, DSM-III, publié vers la fin des années 1980, classait le “sadisme sexuel” et le “masochisme sexuel” comme étant des troubles pour lesquels un traitement était recommandé. L’APA, dans le document DSM-IV, a modifié la classification du SM en estimant qu’il n’était pas nécessairement un trouble, sauf si la pratique du SM provoquait des traumatismes émotionnels permanents et cliniquement observables, ou menait à la mort, à de graves blessures ou à un handicap. Le document DSM-IV constitue de la part du milieu thérapeutique une reconnaissance que le SM peut être pratiqué d’une manière psychologiquement saine. En particulier, on trouve dans le document DSM IV, C, 1994, page 529, par. 302.83, “masochisme sexuel”: classé comme conduite déviante, pas une pathologie, sans implications négatives sauf au cas où les “fantasmes, les désirs sexuels ou les comportements provoquent une détresse cliniquement observable ou portant atteinte à la sphère sociale ou professionnelle, ou à d’autres parties importantes du fonctionnement de l’individu.” Le sadisme sexuel est évoqué deux pages plus tard, par. 302.84, en termes similaires.
Pour ce qui est de l’aspect “contre-nature”: le comportement SM se retrouve tout au long de l’histoire humaine. De nombreux Saints se flagellaient au nom du Seigneur. L’utilisation de sensations intenses afin d’atteindre des états de conscience modifiée est une pratique aussi ancienne que l’humanité elle-même – de ce fait on ne peut considérer ces pratiques comme étant “contre-nature”.
Notre société (comme beaucoup d’autres) tend à ostraciser les différences. Si vous ne vous adaptez pas au moule, vous êtes bizarre et dangereux. Les personnes pratiquant le SM ne s’adaptent pas au moule. C’est pourquoi il y a un tel souci de rester anonyme dans la scène; certaines personnes ont perdu leur travail, leur partenaire, leurs enfants et leur liberté en révélant leurs préférences sexuelles à la communauté. Pour les mêmes raisons: manque de compréhension de ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons, et le manque de respect de ce qui nous rend différents.
Bien sûr, des tas de gens ne pratiquent pas le SM. (La plupart des gens, en fait). Il n’y a absolument rien de mal à ne pas être SM, ou à ne pas vouloir être en contact avec des personnes pratiquant différentes formes de SM; nombreux sont celles et ceux pour qui les activités SM sont émotionnellement déstabilisantes et qui pourraient être dégoûtés ou dérangés d’en être les témoins. Ces personnes devraient définitivement éviter le SM (et probablement le site de news soc.subculture.bondage.bdsm). J’ai l’espoir, toutefois, que ces personnes pourraient quand même arriver à s’informer sur le consentement tel que le SM l’envisage, et de comprendre un peu mieux que le SM, pratiqué dans de bonnes conditions, n’est pas une maltraitance.
On considère parfois que tout échange de pouvoir entre deux personnes est malsain. Sur l’argument que donner le contrôle à une autre personne équivaut à renoncer à son droit essentiel de décider par soi-même, ce qui doit être considéré comme un mal inqualifiable. De plus, il ne fait aucun doute que de nombreux fléaux -les guerres, les relations abusives, etc.- découlent du fait qu’un groupe de personnes entreprend de prendre le pouvoir à un autre; donc, et de ce fait, il est toujours mauvais de rechercher le pouvoir.
En réalité, il existe des tas de situations dans la vie où l’on choisit de laisser un peu de son pouvoir aux autres, car nous leur faisons confiance et nous estimons qu’ils en useront sagement. Par exemple: entrer dans l’armée (qui régule votre vie pendant toute la durée de votre service); se marier (qui consiste en un engagement à renoncer à une partie de son autonomie personnelle); être engagé dans un travail (ce qui restreint les choix quant à la manière dont on occupe son temps); et, bien sûr, entamer une scène BDSM (durant laquelle votre dominé a toute autorité sur ce qui se passe). Tous ces échanges de pouvoir ont été mutuellement consentis et sont mutuellement bénéfiques; lorsqu’ils cessent de l’être, l’échange lui-même devrait cesser.
Ceux dont le code moral veut que tout échange de pouvoir -qu’il soit consensuel ou non- est un mal devraient évidemment éviter de se retrouver impliqués dans le BDSM. Ces personnes ont sans aucun doute un système de valeurs très cohérent qui veut que le SM soit défini comme un acte immoral. En dehors de cette éthique, toutefois, il est malaisé de distinguer en quoi une relation BDSM pourrait être plus immorale intrinsèquement qu’un engagement dans l’armée, ou un vœu de mariage traditionnel “jusqu’à ce que la mort vous sépare”. En ce qui me concerne, j’estime que dans une société libre, la morale veut que chaque citoyen puisse faire ses propres choix de vie, et puisse s’exprimer librement, ce et y compris dans ses choix sexuels. Les droits à la sexualité font partie des droits de l’homme. Si nous perdons notre liberté d’aimer comme bon nous semble, nous perdons une part fondamentale de ce qui fait de nous des êtres humains.
Ces questions sont encore actuellement très controversées. Dans un scrutin de l’état d’Oregon réalisé en 1992, les votes ont fait capoter la mesure OR9, à une très courte majorité. Cette mesure contenait le paragraphe suivant:
“Les gouvernements d’Etat, régionaux et locaux et leurs départements, leurs agences et autres entités, comprenant en particulier le State Department of Higher Education (Ministère de l’Enseignement Supérieur) et l’enseignement public, participeront à établir une norme pour la jeunesse de l’état d’Orégon reconnaissant l’homosexualité, la pédophilie, le sadisme et le masochisme comme des comportements anormaux, malsain, contre-nature et pervers qui doivent être repoussés et évités.”
L’homosexualité, le sadisme et le masochisme ne sont ni malsains, ni contre-nature. Ils sont tous trois des manières consensuelles de vivre et d’aimer dont jouissent de nombreuses personnes. Tout le monde ne s’y retrouve pas, ce qui n’est pas une raison pour prétendre que personne ne devrait adopter ces conduites. Notez également que cette mesure tente de semer la confusion sur le sujet en regroupant l’homosexualité, le sadisme et le masochisme dans la même catégorie que la pédophilie, une pratique légalement non consensuelle dans la plupart des pays. (Il n’est pas dans mon intention d’entrer ici dans un débat à propos de la capacité mentale des enfants de consentir pleinement à des actes sexuels. Je me contenterais de dire que le fait que les enfants puissent ou non émettre un consentement n’a aucun rapport avec le fait que les adultes peuvent accepter ou non le comportement SM). Légiférer sur ce que certains adultes consentants pourraient faire dans l’intimité de leur domicile n’est ni sain, ni démocratique.
(Ces dernières années ont connu une avalanche d’articles sur la manière dont le SM sort de l’ombre. Le livre de Madonna “Sex”, son film “Body of Evidence”, le film “Exit to Eden” sont des exemples de cette tendance. Il est à espérer que cela amènera plus de personnes à se sentir libres d’exprimer leur amour comme elles le désirent – pour autant que cela reste consensuel !).
Les formes les plus extrêmes de SM sont celles qui se rapprochent le plus de la limite entre le consentement et le non-consentement. La plupart des personnes pratiquant le SM ont établi des mots de sécurité qu’ils utilisent si cela s’avère nécessaire, bien qu’au cours d’une relation plus longue, dans laquelle les deux partenaires se connaissent, cela soit rarement le cas. Malgré tout, certains jouent sans safeword – soit qu’ils connaissent suffisamment leur partenaire et ses réactions pour ne pas dépasser ses limites, soit qu’ils apprécient le frisson de jouer sans garde-fou. Cette dernière façon de jouer est appelée “consentement non-consensuel”, et comporte des scènes durant lesquelles le dominé ne peut littéralement pas échapper à ce que le dominant désire lui fait subir. C’est un type de SM très élaboré; qui demande un niveau de négociation et d’introspection exponentiel, et même de cette manière c’est toujours un jeu dangereux. Ils sont peu nombreux à le pratiquer, ou même à vouloir le pratiquer, mais certaines personnes trouvent cela grisant et en sortent grandis. Plus d’information est disponible dans quelques-unes des références… ou sur s.s.b-b, sans doute un des meilleurs endroits au monde où entendre une myriade de voix s’élever pour parler de leur manière personnelle de vivre et de pratiquer le SM.
24. Le dominé n’a-t-il pas toujours le contrôle ?
Un des paradoxes du SM tourne autour de la consensualité. Dans le SM, tout est question de consentement; bien que le dominant ait toujours le contrôle, c’est le dominé qui a fait le choix de permettre au dominant de prendre ce pouvoir. Et comme la plupart du temps le dominant essaye de satisfaire le dominé, et puisque le dominé en est conscient, finalement le dominé n’a-t-il pas toujours le contrôle ?
Oui, si votre définition de “contrôle” est “pouvoir d’arrêter la scène”. Le dominé peut toujours choisir de cesser de jouer, si le jeu est consensuel. Mais le dominé peut aller très loin dans le processus de fascination que le dominé développe pour lui, et soumettre le dominé à des bondages ou à des coups vraiment très éprouvants, en l’utilisant à son gré. Un de mes amis, par exemple, trouve un immense plaisir à lier sa partenaire par les pieds et par les poings, les seins ligotés, les mains derrière le dos et les chevilles attachées à sa queue de cheval, puis à la placer sur le bord du lit et à fourrer son sexe dans sa bouche. Elle n’a aucun autre choix que de le sucer jusqu’à ce qu’il jouisse. Lequel des deux “a le contrôle” ? Ils répondraient tous deux que c’est lui, et tous deux y prennent leur pied, alors en pratique le paradoxe n’a pas beaucoup d’importance.
De plus, la négociation peut impliquer la réciprocité; le dominé peut consentir à endurer de la douleur pour plaire au dominant, et le dominant peut ensuite solidement ligoter le dominé et le tourmenter jusqu’au bord de l’orgasme. Dans le SM, une activité particulière peut apporter du plaisir en elle-même, ou parce que c’est une de vos sensations préférées, ou parce que cela excite tellement votre partenaire de vous le faire, ou de le faire avec vous, ou parce que vous décidez de l’endurer par entêtement d’orgueil pur et simple. Le paradoxe du contrôle peut prendre de nombreuses formes.
Comme je l’ai mentionné précédemment, certains joueurs particulièrement avancés peuvent négocier des scènes durant lesquelles le dominé ne peut s’échapper. Ce type de jeu est tout à fait minoritaire, mais il est néanmoins possible de consentir à renoncer à votre capacité de retirer votre consentement. Ces scènes sont étroitement liées au consentement mutuel des deux partenaires et doivent être absolument précédées et suivies d’énormément de discussions. Et si le dominé estime par la suite que la scène a mal tourné, la négociation devrait être encore plus importante avant la prochaine scène, si jamais il y en avait une autre.
25. Peut-on réellement être l’esclave de quelqu’un d’autre ?
Ce qui équivaut à la question précédente, sous une autre forme. Est-il possible qu’il existe un consentement non-consensuel ? C’est-à-dire, peut-on accepter de vivre dans une situation de laquelle on ne puisse se soustraire, et de fonctionner de cette manière ?
Ce sujet peut donner lieu à de vives controverses, comme celle qui suit: l’esclavage dans l’histoire était totalement non consensuel et imposé par l’état; aux pires époques, le maître de l’esclave avait droit de vie et de mort sur lui. Actuellement, notre société n’accepte plus cette traite d’êtres humains. Cela voudrait-il dire que quelqu’un ne puisse réellement devenir l’esclave de quelqu’un d’autre, puisque la société donnerait toujours à cet “esclave” la possibilité de se libérer ? Ou l’esclavage véritable est-il possible en tant que lien particulier entre deux personnes, en dehors et en dépit des lois sociales ? Vous attendez une réponse de ces FAQ ? Je suis désolé, mais on n’y trouve que d’autres questions. (via le “voir une autre question” pour en savoir davantage sur les dangers de cette saleté de mot: “vrai”).
26. Qu’est-ce qu’un code ?
Souvent, le terme “hanky code” (littéralement: code du mouchoir) est utilisé sur s.s.b-b. En quoi cela consiste-t-il ? Traditionnellement dans la scène, on indique son appartenance à telle ou telle tendance en portant un mouchoir dans sa poche arrière gauche ou droite. La couleur dépend de l’activité; le côté gauche ou droit symbolise le rôle (la gauche pour les dominants, la droite pour les dominés). Pour les couleurs, on trouve par exemple le gris pour le bondage (gauche si vous aimez attacher, droite si vous aimez qu’on vous attache), le rouge pour le fisting anal (gauche pour la personne qui le fait, droite pour celle qui le subit), et le noir pour le SM hard (piercing, flagellation violente, etc.); il y en a beaucoup d’autres. Je n’ai pas de liste sous la main.
Parfois les mêmes codes sont utilisés avec les clés ou les menottes – des clés sur la gauche indiquent que vous êtes un dominant, sur la droite que vous êtes un dominé. Tout ceci n’est qu’une manière de signaler vos préférences dans un endroit public.
En dépit de nombreuses rumeurs, il n’existerait pas de code basé sur les boucles d’oreilles portées à gauche, à droite, ou des deux côtés.
Si vous avez besoin de plus de détails, reportez-vous à la “Liste des Hanky Codes d’Elf”.
27. Mes fantasmes me font peur. Que faire si je deviens trop SM ?
Parfois on se sent attiré par certains aspects du SM et on est inquiet à l’idée de passer immédiatement de la fessée et du bondage léger au fisting et aux jeux d’eau. Rien n’est plus éloigné de la vérité.
Le SM est un terme général recouvrant toute une variété de comportements sexuels. Cette liste de FAQ en a souligné certains. Personne à ma connaissance n’aime tout ce qui se trouve sur cette liste; chacun a ses propres préférences et son niveau de tolérance personnel. Certains aiment le bondage et pas la souffrance, d’autres le latex et pas le cuir, d’autres le piercing et pas le fouet et enfin pour quelques-uns, c’est le plaisir de se toucher et rien d’autre !
Ce qui veut dire que la négociation est toujours importante dans le SM; il est impossible de connaître les goûts de votre partenaire tant que vous ne les lui avez pas demandés. Cela signifie également que quel que soit votre niveau, quel que soit la dureté de jeu que vous aimiez, il vous est possible de trouver des partenaires qui partageront vos goûts. Que vous soyez un amateur ou que le SM soit votre principal mode de vie, entre les deux tout est possible ! Ne vous inquiétez pas; le terme de rigueur dans toutes ces pratiques est “le plaisir”. Si vous n’aimez pas quelque chose, vous n’y trouverez aucun plaisir et vous ne le ferez donc pas !
On peut avoir des fantasmes de scènes SM plus violentes que celles qu’on réalise vraiment. Pour ceux dont c’est le cas, je dirais ceci: les fantasmes ne sont pas la réalité. Un fantasme féminin assez bien étudié est le fantasme de viol; avoir un tel fantasme de temps en temps ne signifie en rien que ces femmes désirent réellement subir un viol. Le SM peut impliquer qu’on joue sur les limites entre le réel et l’imaginaire, et qu’on utilise le fantasme comme une source d’énergie créatrice de quelque chose de fantastiquement fort et passionné dans le monde réel; mais cela ne veut pas dire que les fantasmes soient autre chose qu’un pur produit de l’imagination, ou qu’ils puissent se réaliser malgré vous.
Si vous estimez que pratiquer le SM pourrait nuire à votre équilibre ou à votre sécurité, ou vous faire éprouver des difficultés à conserver votre propre estime et votre fierté, ce sont d’excellentes raisons d’éviter le SM – ou à tout le moins de ne jouer qu’aux jeux qui vous grandiront au lieu de vous détruire. Le SM est une forme de relation particulièrement intense – si vous n’êtes pas sûr de vous, prenez votre temps. Pourquoi se presser ? Faites ce que vous souhaitez faire uniquement, et ce pour quoi vous vous sentez prêt.
Les personnes qui débutent dans la scène ont parfois une véritable liste à puces mentale de ce qu’elles désirent essayer. Elles passent une année ou deux à en épuiser chaque point, en prenant beaucoup de plaisir, se languissant de l’expérience suivante. Ensuite, la liste finie, elles se demandent soudain ce qui vient après. Cela peut causer un vrai sentiment de vide. Le SM n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’entrer en contact avec d’autres; en définitive le SM a pour but de créer des relations, et de se développer personnellement.
Si vous êtes inquiet de devenir un jour “trop SM”; cela implique que vous êtes sensible à votre développement spirituel et sexuel, ce qui est plutôt rassurant. Ayez confiance en votre instinct. Le SM n’est rien d’autre qu’une manière de s’ouvrir à la puissante énergie qui est en chacun de nous, et de vouloir en faire l’expérience avec d’autres et par les autres; c’est quelque chose d’intime et d’aimant. Même une scène violente, impliquant une impitoyable domination et une grande douleur; est un acte d’amour, un amour profond car il requiert énormément de confiance et un contact très fort entre les partenaires pour créer une scène d’une pareille intensité. Plus vous serez conscient du Sex Magick, meilleur vous pourriez devenir en communication et comme partenaire amoureux – il n’est pas nécessaire d’être un joueur avancé pour comprendre le Sex Magick.
Parfois, ceux qui estiment que les comportements BDSM sont malsains ou destructeurs interviennent en proférant des menaces du genre: “attends un peu pour voir, tu pourrais commencer par aimer la fessée, mais bientôt tu voudras qu’on te frappe, qu’on t’écartèle, qu’on te fouette et qu’on t’assassine !” C’est tout simplement ridicule. Alors que de nombreuses personnes se rendent compte que leur seuil de tolérance à la douleur augmente avec la pratique régulière du BDSM, beaucoup d’autres ne ressentent pas ce phénomène, ou n’ont même aucune envie d’essayer. On dirait que le “thermostat” interne de la plupart des gens, le niveau de stimulation qui les excite, reste assez constant. Je ne connais certainement personne pratiquant le SM consensuel qui ait gravement blessé son (sa) partenaire sexuel(le). Il existe de nombreuses informations très répandues dans la scène SM sur la manière d’infliger des sensations intenses sans causer de dommage permanent ou involontaire. Tous ces avertissements sur le BDSM devraient être considérés comme alarmistes.
Et finalement, en conclusion, il se pourrait que vous ayez encore des fantasmes que vous estimiez trop intenses ou trop contraires à votre nature pour être réellement vécus dans une scène de la vie réelle. C’est assez commun, également; nous avons tous des désirs que nous estimons ne pouvoir satisfaire sans danger. Ne faites rien que vous n’estimiez devoir faire ou pouvoir faire, même si votre désir demeure fort; ou au moins, si vous décidez d’explorer ce fantasme, soyez très prudent et restez prêt à tout arrêter si vos soupçons se confirment. Si la frustration est douloureuse, elle fait partie de l’acquisition de la maturité – rejeter des désirs qui vous entraînent dans des situations pouvant vous nuire, tout en choisissant de réaliser ceux qui vous aident à vous affirmer. De toute façon, le processus d’introspection, qui consiste à vous demander ce que vous voulez (et ce que vous pouvez vous permettre), et pourquoi vous le voulez, peut être vital pour votre développement personnel et votre perception de vous-même. La vie, c’est le changement et chaque choix comporte un risque… c’est à vous de décider quel chemin vous voulez prendre.
28. Je veux organiser une soirée de jeux; comment dois-je m’y prendre ?
A certaines occasions, soc.subculture.bondage-bdsm est envahi d’e-mails sur quelque événement qui s’est déroulé peu de temps auparavant (souvent dans la région de la baie de San Francisco) auquel de nombreuses personnes du net étaient présentes, et racontant l’incroyable plaisir des participants aux scènes y ayant eu lieu. A la suite de quoi, d’autres e-mails arrivent, dans lesquels les auteurs regrettent de ne pas vivre dans la région de San Francisco eux-mêmes. Et bien, ce n’est pas nécessaire si vous voulez faire de même !
Qu’est-ce qu’une soirée de jeu ? Une soirée au cours de laquelle vos invités peuvent (et, c’est à espérer, vont) jouer ensemble ! Cela peut être aussi simple qu’un cercle de personnes passant à des activités plus intimes, ou un seul participant qui se voit appliquer des pinces à linges à même la peau pendant que les autres regardent et contribuent à l’énergie qui en découle avant de se disperser pour leurs propres scènes, etc. L’idée est de se donner du plaisir, de le communiquer et de le partager grâce aux caresses et au jeu. S’il existe un intérêt commun au SM, cela facilite l’action, dans le sens où énormément de scènes peuvent démarrer sur une simple paire de menottes ou sur un fouet qu’on serait tenté d’essayer; de plus, si les invités font partie du cercle SM, ils comprendront la nécessité de la négociation, et ils sauront ce que signifie “respecter les limites de quelqu’un”.
Quelques conseils: n’encouragez pas la consommation d’alcool; soyez sobres. Cela rend la soirée plus sûre; plus vous serez ivre, moins vous serez à même de communiquer et de négocier correctement. Trop de musique forte ou de films video sont à déconseiller également; vous encouragerez par là-même les invités à entrer en relation, ce qui est le but du jeu, plutôt que de rester passivement assis. (Toutefois, une musique choisie avec soin peut aider à créer une ambiance). Mettez à disposition des invités des préservatifs, des carrés et des gants de latex, du lubrifiant à base d’eau, de l’isobétadine (si des joueurs pratiquent le piercing ou le cutting), de l’eau de javel (pour nettoyer les jouets) et des serviettes en papier; cela les aidera à se rendre compte qu’ils peuvent jouer en toute sécurité – une question de vie ou de mort- tout en leur montrant que vous vous souciez d’eux.
Si c’est possible, mettez à leur disposition plusieurs espaces de jeu (c’est-à-dire, des chambres où les invités peuvent se retirer et jouer ensemble); cela permet aux exhibitionnistes de s’exhiber, alors que les plus discrets restent discrets, et que les joueurs expérimentés peuvent aller aussi loin qu’ils le veulent (scènes de fouet poussées, tortures à la cire, etc.) sans effrayer les autres participants aux goûts moins violents. Demandez à quelques personnes de confiance de se relayer pour surveiller la soirée; si quoi que ce soit de dangereux ou de non-consensuel semblait se passer, donnez-leur l’autorité de prendre des mesures. Etablissez un safeword pour la soirée (“safeword” en est un excellent). Métamorphosez l’endroit en un havre de sécurité, où les invités puissent se laisser aller et jouir les uns des autres autant qu’ils le désirent, sans se sentir sous pression ou mal à l’aise.
Sans doute le conseil le plus utile; si vous le pouvez, essayez de réunir un groupe de personnes de votre région, et planifiez d’autres activités entre les soirées de jeu – déjeuners, shopping à plusieurs dans votre boutique de jouets habituelle, soirées cinéma, etc. Il est difficile de surmonter les obstacles qui vous empêchent parfois de faire suffisamment confiance à quelqu’un pour avoir des contacts sensuels ou sexuels avec lui (elle), particulièrement dans notre société rejetant le plaisir; pour cette raison, peut-être votre première soirée ne sera-t-elle pas aussi réussie que vous l’auriez espéré. La présence de quelques exhibitionnistes qui briseront la glace pourrait toutefois être utile; au fur et à mesure que vos invités apprendront à mieux se connaître et à devenir des amis, le plaisir de ces moments passés ensemble ne fera que croître!
29. Je désire assister à une soirée de jeu; quelles sont les règles de l’étiquette ?
La meilleure manière de se fondre à une soirée est de se comporter poliment. En face de vous, des personnes en train d’avoir des relations sexuelles très poussées. Elles le font pour leur propre plaisir, pas pour le vôtre. Restez en dehors de l’action à moins d’y avoir été invité(e) vous-même – et un regard dans votre direction ne constitue en rien une invitation, sachez-le.
Il existe des voyeurs, qui dérangent réellement l’énergie d’une scène; apparemment, ces personnes supposent que leurs commentaires sont les bienvenus puisque la scène se déroule dans un contexte semi-public. Ce n’est PAS le cas. Le dominant, dans une scène, est totalement concentré sur le plaisir de son (sa) soumis(e), qui se trouve sans aucun doute dans un espace mental très personnel. Ni le dominant, ni le dominé n’apprécieront d’être brutalement rappelés à la réalité par une suggestion ou une salutation grossièrement lancée par quelqu’un de l’assistance. Si vous désirez les féliciter sur un point en particulier, ATTENDEZ QUE LA SCENE SOIT TERMINEE, et que tous deux circulent de nouveau parmi les invités. Intervenir au cours du déroulement d’une scène est d’une grossièreté impardonnable, si j’étais maître du dongeon, je vous jetterais immédiatement dehors pour un tel comportement.
Lorsque vous aurez compris que les scènes sont privées alors même qu’elles ont lieu en public, la question qui se pose est la suivante: “comment être spectateur sans porter atteinte à l’énergie de la scène ?”
Sans aucun doute, certaines personnes dérangent uniquement en regardant. On les appelait par le passé des “vampires énergétiques”. Ces personnes assistent à la scène comme s’il s’agissait d’un film porno – comme si l’intense magie se déroulant sous leurs yeux n’était rien d’autre qu’une mauvaise série B dans laquelle l’actrice serait à moitié endormie. Ils n’ont aucune empathie, aucune connexion avec ce qui a lieu; ils pourraient tout aussi bien être dans un vulgaire cinéma.
Si vous êtes capable de regarder la scène avec le cœur ouvert, si vous parvenez à capturer un peu de l’énergie qui s’en échappe et d’envoyer en retour vos propres vibrations bénéfiques aux joueurs, vous deviendrez un spectateur d’une tout autre qualité. Les joueurs d’une scène en public ne font aucune objection à ce que le public apprécie la manière dont ils jouent ! Un tel public, estimant cette permission de regarder à sa juste valeur, et offrant sa bonne volonté à la scène en échange, est une merveille; par contre, ceux qui regardent sans rien donner, sans se sentir en phase, ôtent à la scène toute sa vitalité et toute sa spiritualité. (Et n’oubliez pas, un bon public ne fait AUCUN commentaire qui puisse être entendu par les joueurs – il n’est pas question d’interférer avec la scène !).
Vous pouvez faire partie de cette magie sans jouer vous-même. Tout ce que cela demande, c’est une appréciation honnête de ce qui a lieu, alliée à la politesse et au tact.
Si vous désirez jouer à votre tour, et que vous ayez quelqu’un en vue, vous pouvez le lui demander – mais soyez prêt(e) à accepter dignement un non poli. Si vous vous sentez plus à l’aise à vous mêler aux autres et à bavarder, il ne fait aucun doute que vous ne trouviez quelqu’un qui partage vos goûts dans l’assistance – après tout, tous les participants les ont! Souvent, on trouve des espaces réservés à des jeux poussés, et d’autres pour se détendre et pour discuter; ne vous engagez pas dans une activité ne cadrant pas avec l’espace dans lequel vous vous trouvez.
(S’habiller d’une manière sexy est utile, même si vous ne jouez pas – plus il y aura de cuir et de dentelle à regarder, mieux ce sera !).
30. Pourquoi l’anonymat ?
Des tas de personnes utilisent soc.subculture.bondage.bdsm via le service de publication anonyme “wizvax”, tandis qu’une majorité a recours à des comptes pseudonymes. Les raisons sont évidentes; le sexe “déviant” est stigmatisé dans notre société, et s’intéresser ouvertement à la sexualité ou à des pratiques sexuelles déviantes peut avoir pour résultat de graves conséquences personnelles et/ou professionnelles, allant de la perte d’emploi, à celle de ses amis, et de la garde d’un enfant dans certains cas. Oui, aux Etats-Unis aujourd’hui, il est possible de perdre la garde de ses enfants si votre appartenance au milieu SM était révélée. (Ceci n’est pas une simple anecdote; c’est arrivé réellement à des personnes du net). Le sexe oral est considéré dans certains états comme un acte criminel ! Après avoir lu ces FAQ, il est à espérer qu’il soit clair que cette situation soit particulièrement compliquée, lorsque des actes d’amour sont utilisés comme une preuve de maltraitance psychologique.
C’est pourquoi beaucoup d’entres nous écrivent et publient dans l’anonymat. En utilisant un pseudonyme, ils peuvent exprimer ce qu’ils ont à dire, tout en se prémunissant des graves problèmes qui se produiraient si leurs collègues découvraient leurs centres d’intérêt. Les homosexuels savent pertinemment ce qu’est l’ostracisme au travers du rejet dont ils sont victimes à cause de leurs préférences sexuelles et affectives; les adeptes du SM sont, sous certains aspects, dans le même bateau. Nous vivons dans un monde étrange, où l’amour est perçu comme un mal, et où la beauté est considérée comme une horreur…
Les utilisateurs anonymes ne sont pas des lâches. Les conséquences que j’ai décrites sont suffisamment éloquentes pour que n’importe qui se pose la question de savoir si l’utilisation de son nom réel est un risque qui en vaille la peine. Ceux qui choisissent de le faire ne sont pas forcément plus courageux, mais bien plus chanceux – ils ont la chance de pouvoir sortir de l’ombre, et de déclarer publiquement quel est leur style de vie. (Les pseudonymes sont parfois utilisés dans des situations de la vie réelle également; beaucoup de personnes du net ont recours à leur pseudonyme lors de leurs rencontres sociales).
Ce qui signifie qu’il est grossier de s’enquérir de l’identité réelle de quelqu’un qui aurait choisi de se présenter sous un pseudonyme. Il est également très grossier de révéler cette identité à d’autres, si d’une manière ou d’une autre on vous a admis dans une certaine intimité, sans demander au préalable la permission de la personne concernée; l’on vous a fait confiance en vous mettant dans la confidence d’une chose dont il n’est sans doute pas souhaitable de parler. NE REVELEZ PAS L’IDENTITE DE QUELQU’UN QUI NE DESIRE PAS SORTIR DE L’ANONYMAT. Que vous n’ayez pas besoin d’un pseudonyme n’est en rien une raison pour prendre l’anonymat des autres à la légère. Ceci vaut tant pour le net que pour la vraie vie. Si, lors d’une soirée, vous rencontrez une personne que vous avez connue sur le net, et que écriviez un compte-rendu par la suite, assurez-vous d’avoir sa permission avant de décrire les scènes auxquelles elle a participé (ce et même si vous ne divulguez que son pseudonyme).
La question reste ouverte de savoir s’il serait préférable que nous sortions tous de l’anonymat. Certains sont d’avis de faire sortir toute la communauté du placard, de telle manière que le monde soit conscient du nombre que nous sommes (et nous sommes nombreux !). D’autres, et j’en suis, estiment que chacun devrait être libre de choisir la manière dont il veut vivre – y compris dans le choix de l’anonymat.
31. Ceux et celles qui pratiquent le SM sont-ils (elles) sujet au harcèlement social et politique ?
Comme toutes les autres formes de sexualités “déviantes”, le SM est stigmatisé de nombreuses manières par pratiquement l’ensemble de la société. Dans des cas extrêmes, les membres de la scène SM sont poursuivis en justice, ou persécutés par des personnes qui aimeraient les poursuivre en justice. Cette section des FAQ évoques quelques-unes des affaires en cours. (Voir une autre question pour un bref résumé d’une de nos dernières victoires en date).
L’affaire Spanner
Tout d’abord; l’une des actions anti-SM les plus graves depuis des années: l’affaire Spanner. En Grande-Bretagne en 1992, seize hommes participant à une soirée SM furent déclarés coupables d’agression, en dépit du fait que tout ce qui était arrivé durant cette soirée ait été totalement consensuel. Le jugement rendu les condamna de quatre à six ans de prison.
Les prévenus firent appel, finalement jusqu’à la Haute Cour de Justice de Grande Bretagne, qui rendit un jugement bourré des pires et des plus inexactes des idées préconçues que l’on se fait traditionnellement du BDSM, sans tenir compte de toutes les informations désormais largement répandues sur la sécurité des – et le libre consentement aux – pratiques incriminées. Ce jugement est une parodie de procès portant atteinte aux droits de l’homme, et battent aveuglément en brèche des faits médicaux et psychologiques, au profit d’une préjudiciable ignorance.
Les hommes en question tentent maintenant d’amener leur cause devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Ils ont besoin de toute l’aide qu’on pourrait leur apporter. Une organisation appelée “Countdown on Spanner” a été mise sur pied pour aller en appel aussi loin que cela sera nécessaire.
Vous pouvez écrire à “Countdown on Spanner” à l’adresse postale suivante: C/O Central Station, 37 Wharfdale Road, LONDON N1, Grande Bretagne. Veuillez joindre une enveloppe affranchie pour la réponse. Vous pouvez également les contacter par e-mail: phas@siva.bris.ac.uk Il existe également une page web « Spanner web page ».
La censure canadienne
Une autre situation requérant notre vigilance est la censure pratiquée par les douanes canadiennes. Au Canada, le Premier Amendement n’existe pas et les douanes ont saisi des publications érotiques gay et lesbiennes, particulièrement les ouvrages ayant trait au SM, empêchant ainsi la distribution dans les librairies canadiennes. Cette action arbitraire ont rendu la survie des-dites librairies extrêmement difficile. Le gouvernement canadien, par l’intervention des douanes, veut réduire au silence les voix de ceux et celles qui veulent s’exprimer librement sur leur sexualité.
La boutique “Little Sisters” à Vancouver a assigné les douanes en justice, protestant que les douanes n’avaient pas le droit de saisir des ouvrages pour suspicion d’obscénité. Si le procès est gagné, le caractère obscène d’une publication devra être déterminé par les tribunaux, pas par les douanes. Il n’est pas sûr que la cause soit gagnée, une décision récente de la Cour Suprême du Canada a eu recours aux termes de Catherine MacKinnon, une activiste anti-pornographie, qui définit la pornographie comme tout support “violent” ou “dégradant” pour les femmes. Ces lois peuvent servir à interdire à tout jamais la publication de TOUT support ayant trait au SM – et c’est précisément leur but. Mesdames Mac Kinnon et Andrea Dworkin ont à maintes reprises encouragé une telle législation aux Etats-Unis également. Le cas du Canada est donc de première importance pour les personnes pratiquant le SM aux Etats-Unis.
Si vous désirez apporter votre soutien, veuillez écrire à « Little Sisters Defense Fund », 1221 Thurlow Street, Vancouver, British Columbia, Canada V6E 1X4. Le procès sera très onéreux, et l’aide sera la bienvenue.
Les Etats-Unis
Les Etats-Unis ont eux aussi leur part de persécutions à l’encontre du SM, sans toutefois atteindre la gravité de l’affaire Spanner. Les clubs SM sont encore actuellement associés par les média aux pratiques sexuelles à risques, que le-dit club exige ou non la protection des affiliés (ce qu’ils font quasiment tous). Bien évidemment, aux Etats-Unis, l’ignorance actuelle de l’aspect consensuel du SM mène régulièrement à des accusations contre des personnes produisant du matériel érotique, que ce soit des vidéos, des magazines, ou des films. Les amendes pénales imposées par le gouvernement pour obscénité peuvent mettre un petit producteur ou un éditeur dans l’incapacité de poursuivre ses activités avant même que l’affaire ne soit jugée. Par exemple, des films impliquant des scènes de ligotage et de sexe sont particulièrement censurés dans ce pays, précisément à cause de ces actions gouvernementales.
Ce qui est important est d’apprendre par vous-même les réalités du SM et de les opposer aux mythes. Et d’élever votre voix pour protester contre l’oppression née de l’ignorance.
32. Quels sujets ne sont pas acceptables sur s.s.b-b ?
Au temps jadis, le groupe de discussion de sujets déviants était alt.sex.bondage. Ce groupe fut créé à l’origine par plaisanterie, qui s’avéra devenir une affaire sérieuse lorsqu’arrivèrent les premiers utilisateurs du groupe. Mais jamais il n’y eu de charte ou de définition de ce qui était acceptable ou non, tout comme dans tous les autres newsgroup du type alt.* En conséquence, alt.sex.bondage est désormais totalement noyé sous la publicité et le spam.
soc.subculture.bondage-bdsm fut créé principalement afin de mettre sur pied une charte interdisant le spam, mais aussi pour élargir le programme explicite du groupe du bondage seul au bondage et au BDSM (qui comme nous le savons est un acronyme regroupant un grand nombre de comportements différents !). Ainsi, la majorité des batailles à propos de “ce n’est pas du ligotage et ne relève donc pas de ce groupe !” ont disparu pour toujours.
La charte s.s.b-b est disponible en ligne. Vous en trouverez ici une copie.
Aujourd’hui, on assiste toujours à de violentes controverses, et à de nombreuses batailles verbales sur le nombre de ces controverses et l’environnement hostile qui en découle… mais il ne fait aucun doute que bien plus de conversations profitables sur le BDSM ont lieu sur le nouvel s.s.b-b que sur a.s.b. dans les dernières années de son déclin !
Ce vers quoi s.s.b-b a évolué (et ce qu’il a toujours été en fait) est, ainsi que l’introduction de ces FAQ le déclare, un groupe de discussion sur “les manières d’avoir des rapports sexuels qui sont hors de la norme”. C’est une description affreusement vague. Elle laisse le champ totalement libre à tous les sujets de discussion depuis le “comment s’y prendre pour ligoter quelqu’un ?” ou “comment jouer avec des rasoirs sans danger ?” jusqu’au “comment est-ce d’aimer une personne du même sexe ?”.
La conséquence inévitable est que parfois, on tombe sur des sujets qui dépassent les limites que l’on s’est fixé. C’est la vie sur le net. Il n’y a aucune garantie que tout ce qui est publié sur s.s.b-b corresponde à vos intérêts particuliers. La règle générale du net s’applique ici par excellence: si vous n’aimez pas ça, tapez “n” et ignorez-le. Il est sûr que beaucoup d’autres, eux , apprécieront ce qui vous déplaît. N’oubliez pas que la notion de limite est relative; nombre de joueurs expérimentés dont vous lisez les messages ont été des novices eux-mêmes, et les personnes qui viennent juste de décrire leurs violentes scènes de fouet pourraient s’avérer totalement incapables de supporter la moindre petite chatouille…à méditer !
Je viens juste de terminer de lire quelques récits de viol non-consensuel et de meurtre sadique qui ont été diffusées à travers le monde sur le net. Personnellement, je n’aime pas ces récits. Puis-je en conclure qu’ils ne soient pas appropriés sur s.s.b-b ? Pas vraiment. Puis-je empêcher leur publication. Ben non. Puis-je les ignorer ? Bien sûr que oui. N’oubliez pas qu’une histoire est une fiction qu’un auteur a pris la peine d’écrire… et les fictions ne peuvent blesser personne physiquement – si ce qui s’y raconte vous répugne, ignorez-les ! C’est certainement plus productif que de s’en prendre violemment à la personne qui les a écrites.
Le ferment de certaines idées et de certains sujets sur s.s.b-b peut-il dégénérer en une espèce de chaos ? Oui, et parfois cela arrive bel et bien. Mais la plupart du temps, de la confrontation des idées et des intérêts naît un dialogue vraiment merveilleux duquel jaillit un nouveau savoir et un nouvel imaginaire. Les novices s’abreuvent de certaines questions qui provoquent l’étincelle d’une réponse spirituelle chez un vieil habitué. Ou alors quelqu’un qui connaît un type de jeu à la perfection essaye autre chose et en publie un compte rendu.
s.s.b-b fonctionne comme tout autre groupe que je connaisse sur le net. Alors ne soyez pas trop pressé de presser la touche “n”, vous pourriez bien apprendre quelque chose de nouveau !
33. Certains sujets sur s.s.b-b me rendent malade. Comment puis-je les éviter ? Et aussi, qu’en est-il de toutes ces annonces ?
s.s.b-b, comme tous les groupes de news du net, a sa part de controverses. Beaucoup d’entres elles tournent autour de questions sur le caractère malsain de certaines activités BDSM (auxquelles la réponse courante est: c’est risqué en effet, mais il est toutefois possible de les pratiquer d’une manière saine et positive comme le font beaucoup de joueurs), ou sur l’hypothèse de savoir si soc.subculture.bondage-bdsm est un groupe hétéro sexiste ou non (je ne vais toutefois pas m’y attaquer ici). Un phénomène assez commun quoiqu’il en soit, est que certaines personnes s’épuisent à lire les centaines d’articles publiés dans la liste.
Quelle est la solution ? La plupart des logiciels de news ont un outil appelé “kill file” (fichier tueur), qui n’est rien d’autre qu’une manière de trier les sujets et/ou les auteurs qui ne vous intéressent PAS et dont vous ne désirez rien savoir. Les différents logiciels de news ont des façons différentes d’utiliser les kill files. J’utilise rn, aussi mon exemple s’y référera-t-il. (Si vous utilisez un logiciel différent, veuillez vous reporter à la documentation qui vous a été fournie).
Pour ajouter un sujet particulier (disons, “liste FAQ”) à votre killfile dans rn, allez à soc.subculture.bondage-bdsm. Lorsque vous lisez le groupe, tapez ^k (control-k). Cela ouvrira l’éditeur de votre killfile pour soc.subculture.bondage-bdsm. Tapez alors ceci:
/FAQ List/h:j
puis sortez de l’éditeur. Ce que veut dire la ligne de commande c’est “envoyer à la poubelle tous les articles qui contiennent le texte “FAQ List” en en-tête”. Vous pouvez remplacer le terme “FAQ List” par le sujet qui vous déplaît ou par l’identité de l’utilisateur que vous ne désirez plus lire, et très vite, votre pression sanguine sera beaucoup moins élevée.
Voici ce qu’on m’a dit à propos du newsreader”gnus”:
Dans gnus, depuis le buffer de sujets, pour un article ou une personne que vous désirez ignorer: tapez meta-k [gnus-Subject-edit-local-kill], C-c C-k C-a [gnus-Kill-file-kill-by-author], C-c C-a [gnus-Kill-file-apply-buffer], C-c C-c [gnus-Kill-file-exit].” “C-a” signifie “control-A”, et “meta-k” signifie “echap-K”. Ne tapez pas le texte entre crochets; c’est juste une explication de ce que chaque combinaison de touches signifie.
Si vous utilisez nn, localisez un message publié par la victime qui sera ajoutée au killfile, et tapez juste “K” (K majuscule). Suivez ensuite les invites quelque peu énigmatiques, et répondez suivant vos besoins. Par exemple:
le programme nn vous demande vous répondez
AUTO (k)ill or (s)elect […] k
AUTO KILL on (s)ubject or (n)ame […] n
KILL Name: (=/) /
KILL Name (regexp): FAQ List
KILL in (g)roup ‘soc.subculture.bondage-bdsm’ or
in (a)ll groups a
Lifetime of entry in days (p)ermanent […] p [or 21915 to 25568]
CONFIRM KILL Name perm regexp: FAQ List y
Si vous utilisez tin, vous pouvez soit editer à la main avec .tin/kill (les instructions devraient être données dans le fichier) ou vous pouvez taper control-K en lisant n’importe quel article. Cela fera apparaître un beau menu à l’écran. Suivez les instructions. Par exemple:
tin vous dit vous répondez
Kill type: Kill [return/enter]
Kill text pattern: FAQ List [return/enter]
Apply pattern to: [barre d’espace jusqu’à ce que “Subject: & From: lines” apparaisse
Kill Subject […]: No [return/enter]
Kill From […]: No [return/enter]
Kill pattern scope: [barre d’espacement jusqu’à ce que le choix apparaisse
Deux termes de jargon en rapport avec les killfiles: parfois certaines personnes répondent à une insigne stupidité (du moins de l’avis de la personne qui répond) émanant de quelqu’un d’autre. Les réponses peuvent ressembler à un “Ho, hum.
Qu’en est-il des annonces ? Reportez-vous à la question suivante; les annonces personnelles ne sont pas les bienvenues sur s.s.b-b et elles vous attireraient des tas d’ennuis si vous décidiez d’en publier une !
34. D’accord, je ne peux pas passer d’annonce personnelle sur s.s.b-b. Ou puis-je le faire alors ?
A des tas d’endroits, camarade !
* Vous recherchez un partenaire déviant ? Essayez de publier votre annonce sur alt.personals.bondage ou sur alt.personals.fetish
* Vous voulez vendre ou acheter quelque chose ? Essayez de publier votre demande ou votre offre sur alt.sex.marketplace ou sur alt.sex.erotica.marketplace
* Mmmmh et bien, disons que cela sera tout pour le début ! (Qu’ai-je oublié, chers lecteurs ?)
35. Je n’ai pas accès à soc.subculture.bondage-bdsm; que puis-je faire pour obtenir des informations sur la scène ?
Une question que l’on me pose de plus en plus souvent à mesure que cette liste de FAQ est diffusée à travers le monde est “je ne peux lire soc.subculture.bondage-bdsm”, mais les sujets abordés dans les FAQ ont l’air vraiment intéressant. Existe-t-il un moyen pour moi d’avoir accès à soc.subculture.bondage-bdsm, ou pourriez-vous m’indiquer des groupes SM ou des “BBS” (Bulletin Board System, littéralement: “Système de Tableau d’Affichage”) près de chez moi ?
Tout d’abord, à moins que vous n’ayez accès à un système qui puisse recevoir les news de type “USENET”, et soc.subculture.bondage-bdsm en particulier, vous n’aurez pas de moyen de lire alt.sex.bondage. Il n’existe aucun portail de liste de mailing ou d’archives FTP sur soc.subculture.bondage-bdsm. Il se pourrait que vous trouviez dans votre région des sites internet qui vous donneraient accès à s.s.b-b.
Deuxièmement: je n’ai pas la localisation de beaucoup d’organisations SM locales, en dehors de celles que je mentionne à la fin de ces FAQ. Donc vous êtes prié de ne pas me demander d’autre information que celle qui est contenue ici.
TOUTEFOIS: Voici le moyen de trouver les réponses à vos questions ! Si vous disposez d’un e-mail sur internet, vous pouvez utiliser un “anonymous posting service” (“service d’envois anonymes”) qui consiste en un logiciel tournant sur certains ordinateurs connectés à l’internet. Vous pouvez adresser un e-mail à ce service, et il supprimera votre identité d’utilisateur de votre compte mail, y appliquera une nouvelle identité anonyme qu’il génère lui-même, et enfin enverra votre e-mail à soc.subculture.bondage-bdsm! Tout le monde peut vous envoyer un e-mail en réponse, et le service vous le fera parvenir. Donc si vous avez la moindre question sur les ressources SM dans votre région, utilisez ce type de service pour envoyer votre question sur s.s.b-b (par exemple “je ne peux lire soc.subculture.bondage-bdsm, mais j’aimerais savoir s’il existe des groupes SM à Vancouver. Veuillez me répondre par e-mail”). Vous recevrez certainement plus de réponses que vous n’en auriez eues de toute autre manière.
(Bien sûr, si vous pouvez lire s.s.b-b mais que vous ne vouliez pas envoyer de message sous votre identité réelle, vous pouvez utiliser un service d’envois également, c’est leur principale raison d’être).
Malheureusement, en novembre 1996, le principal service d’envois anonymes a été fermé (ce service se trouvait à “help@anon.penet.fi”), suite à des plaintes selon lesquelles il était utilisé à des fins de pornographie enfantine. Je ne connais personnellement aucun autre service pouvant réellement s’y substituer. Quelle serait ma suggestion actuellement ? Abonnez-vous à un fournisseur d’accès gratuit, choisissez un pseudonyme idiot, et envoyez vos messages à soc.subculture.bondage.bdsm de cette manière. Je reconnais que c’est un piètre ersatz. Quiconque aurait d’autres solutions d’envois de messages anonymes serait bien aimable de m’en faire part, et je mettrai cette information à jour une nouvelle fois.
36. Quels sont les sites web/ les ouvrages/ les magasines/ les organisations/ les boutiques / les archives de news où je puisse trouver des informations sur le SM, les jouets, ou rencontrer des personnes de la scène ?
Et bien, le temps fait son oeuvre sur les informations SM de cette liste. Elle est désormais très dépassée. Je ne prétendrai donc plus que ce n’est rien d’autre qu’un point de départ pour vos recherches.
En voici le contenu:
1. Les sites web et les newsgroups
2. Les ouvrages généraux
3. La fiction
4. Les vidéos
5. Les magazines
6. Les organisations
7. La vente par correspondance
1. Les sites web et les newsgroups
Nombre des ouvrages et des boutiques repris dans cette liste ont également un site web; je mentionne les url dans la description de ces ouvrages et ou de ces boutiques.
Mais tout d’abord, un site à voir absolument:
www.houseofgord.com est le meilleur site d’ultra-bondage sur le net, à mon avis, pas si humble que ça…
Yahoo ! a une BDSM page ! Elle est très pratique pour commencer à surfer. Je suis très heureux que cette page existe; toutes mes félicitations à Yahoo ! pour avoir le courage de la mettre en ligne.
Un autre site de survol très large est le « the Mining Co.’s site on BDSM »
La « Society for Human Sexuality » de l’Université de Washington a une page web à http://www.sexuality.org; elle contient un guide des pratiques sexuelles à risque ainsi qu’un manuel de base sur la flagellation.
Il existe également de nombreux sites web de communautés BDSM:
* « D/S Kiosk » est un magnifique site si vous aimez l’IRC (“Internet Relay Chat”, littéralement, “relais de discussions sur Internet” -> tchatche); c’est là que nombre de tchatcheurs BDSM coordonnent leurs abominables exploits.
* La page de Steven S. Davis, LMNOP Page en vaut la peine si vous êtes intéressé par l’une ou l’autre des plus prolifiques et des plus valables auteurs publiant sur soc.subculture.bondage-bdsm – et la liste de ressources qui y est disponible est nettement plus à jour que celle-ci !
* La « Alternate Source page » ressemble à une liste de liens assez complète en elle-même.
Ces sites ont des tas de liens qui pourraient servir d’excellents points de départ pour votre surf déviant.
Une référence indispensable pour toute personne déviante est la liste « Kink Aware Professionals » (littéralement “Professionnels Ouverts aux Déviants”). Vous êtes à la recherche d’un médecin ou d’un thérapeute qui comprenne ce qui se passe dans votre tête ? N’allez pas plus loin ! (ou tout au moins commencez par consulter cette liste !)
Elf Sternberg héberge la liste FAQ d’alt.sex; veuillez voir sa page personnelle pour plus de détails.
Trevor Jacques a un site SM de qualité à http://SaferSM.org/SaferSM.html
Un document intéressant sur la soumission spirituelle et magique se trouve sur « Spiritual BDSM FAQ »
Une page très dogmatique est la « Submissive Women Speak ». Il y a là matière à réflexion, sans aucun doute.
Autrefois, deux des auteurs les plus connus sur s.s.b-b furent Rosie Marquez et Laylah Martelli. On trouve des copies de leurs messages à http://www.xs4all.nl/~wijnands/rosie/rosie.htm et à http://www.xs4all.nl/~winjands/laylah/laylah.html
D’autres newsgroups en rapport, de l’une ou l’autre manière, avec s.s.b-b sont alt.sex.spanking (pour ceux que cela intéresse), alt.sex.fetish.fashion (pour les amoureux des vêtements sexy), alt.sex.stories (souvent des récits SM y sont publiés), alt.sex.stories.bondage (et parfois on trouve des récits SM ici aussi), alt.sex.femdom (pour les récits et les discussions à propos de la domination féminine), etc.
Et n’oubliez pas de consulter également alt.binaries.pictures.erotica.bondage, alt.binaries.pictures.erotica.fetish.latex ou alt.binaries.pictures.erotica.fetish.leather !
Note pour la postérité: en fait j’ai créé alt.sex.stories.bondage et les trois autres groupes alt.binaries.pictures.erotica que je mentionne ci-dessus, et à ce jour j’ai téléchargé bien plus de 500 histoires et 10.000 photos de ces groupes ! Internet n’est-il pas un endroit fantastique ? Si vous participez à sa construction, ils ne cesseront de venir J
Sur le site SM « Community Outreach Project », aucune mise à jour n’a eu lieu semble-t-il depuis environ un an (printemps 1999), mais je peux difficilement les critiquer puisque j’ai moi-même tant tardé à le faire pour cette liste FAQ ! Sur ce site également, des références utiles.
Un autre lien activiste précieux semblerait être sur « S/M Policy Reform Project » dédié à réorganiser la politique actuelle sur le SM.
Si vous désirez entamer une négociation avec un nouveau partenaire à propos de vos limites, vous trouverez ici une excellente liste reprenant tous les points importants à vérifier avant de commencer à jouer.
Et si vous cherchez l’inspiration sur des jouets SM abordables, voyez cette liste !
Jay Wiseman, l’auteur de SM 101 (voir la section “ouvrages” a une liste personnelle de ressources en ligne.
Quelques-uns de mes sites de bondage et de fétichisme favoris sont aussi:
* Devonshire Productions
* Liquidsmooth
2. Ouvrages généraux
Si vous avez apprécié ces FAQ, vous aimerez très certainement ces ouvrages. Ils décrivent des relations SM consensuelles telles qu’elles ont été décrites ici et sont d’excellentes références pour apprendre.
Pat Califia, “Sensuous Magic” (New York, Masquerade Books, 1993). ISBN 1-56333-131-4, poche. Pat Califia est un auteur de légende sur le comportement et les fantasmes SM. Cet ouvrage est son dernier et je le recommanderais sans hésiter. Si vous pratiquez le SM, vous apprendrez certainement de cet ouvrage, et si vous avez aimé ces FAQ mais que vous souhaitez plus de détails, c’est LE livre qu’il vous faut. A commander chez Good Vibrations (voir la liste de boutiques ci-après).
“Different Loving” par Gloria G. Brame, William D. Brame et Jon Jacobs (Villard Books, New York, 1993, ISBN 0-679-40873-8) est un ouvrage complet, impartial, décrivant tous les aspects de la sexualité SM. Il contient des centaines d’interviews et des tas d’informations précises. Si vous vous êtes jamais demandé s’il existait quelqu’un dans le monde d’aussi pervers que vous, achetez ce livre, et sachez que vous n’êtes pas seul. C’est un survol du sujet, pas un manuel, mais il dévoile énormément d’informations de toute façon. Il existe une page web pour ce livre et ces auteurs.
Une brève et excellente introduction au SM sans risque est l’ouvrage « The Lesbian S/M Safety Guide », publié par Pat Califia chez Lace Publications (une publication d’Alyson Publications). Il contient tout depuis la sécurité physique jusqu’aux problèmes émotionnels en passant par la négociation avec les dominées et les contrats d’esclavage consensuel. Il est destiné spécifiquement aux lesbiennes, mais peu des informations de l’ouvrage sont vraiment spécifiques au sexe féminin. Excellent.
Larry Townsend, “The Leatherman’s Handbook II”. Cet ouvrage est assez répandu, et est de toute manière la meilleure source d’information sur le SM gay. Personnellement, je ne l’ai jamais lu, mais il est très connu. (La première édition est toujours disponible, mais il y a plus d’information sur le SIDA et la prévention dans la deuxième, c’est donc sans doute celle qu’il faudrait conseiller).
“On the Safe Edge: A Manual for SM Play” de Trevor Jacques, avec le Docteur Dale, Michael Hamilton et Sniffer. ISBN: 1-895857-05-8. Cet ouvrage est recommandé par beaucoup de personnes réputées et reconnues dans la scène. C’est en fait une méthode de la manière de pratiquer le SM, avec une foule d’informations sur la sécurité. Pour le commander directement, vous pouvez appeler WholeSM Publishing (SAN S1196111) au ++ 1 416 962 1040 ou vous pouvez joindre les auteurs à l’adresse Editor@alternate.com ou via leur page web http://www.alternate.com.
“Coming to Power” par Samois, publié par Alyson Press. Ce livre sur le SM lesbien a été écrit par un ancien collectif de femmes de la Bay Area (région de la Baie de San Francisco). Il couvre un large nombre de sujets qui vont des fantasmes érotiques à des témoignages personnels en passant par les déclarations politiques sur le sujet. Très intéressant pour tous ceux et toutes celles qui se posent des questions sur le SM, qu’il soit lesbien ou non.
“The Second Coming”, édité par Pat Califia et Robin Sweeney, et publié par Alyson Press. Génial ! C’est la mise à jour datant de 1996 de “Coming to Power” et il faut absolument le lire si vous avez aimé la première version. Voyez comment la communauté a évolué en vingt ans. Comprenez l’histoire. Renseignez-vous. Sortez vos billets. Hautement recommandé.
“Leatherfolk” chez Alyson Press par Mark Thompson (Editeur). Une excellente anthologie sur la scène SM aux Etats-Unis, depuis les années 1930 jusqu’à nos jours. L’accent y est principalement mis sur les communautés SM gay et lesbienne, mais c’est néanmoins une précieuse source d’information pour toute personne intéressée par toute question sur le SM.
“Learning the Ropes: A Basic Guide to Safe and Fun S/M Lovemaking” par Race Bannon, aux éditions Daedalus Publishing Co., 4470-107 Sunset Blvd., Suite 375, Los Angeles, CA 90027, Etats-Unis d’Amérique. Vous pouvez vous le procurer par correspondance via l’éditeur au prix de 12,95$ + 2,50$ de frais (pour les personnes habitant la Californie, il y a une taxe de 8,25 %). Race est une personnalité connue de la scène SM, ce livre est somme toute assez complet, en décrivant tous les aspects du SM sans risque que ce soit sur le plan physique ou mental. Si vous avez aimé ces FAQ, j’imagine que vous aimerez aussi ce livre.
“SM 101”, publié par Jay Wiseman, PO Box 1261, Berkeley, CA 94701. Prix de l’ouvrage: 19,95 $. C’est une des explorations les plus complètes et les plus profondes de la sécurité dans la pratique du SM que j’aie jamais eu le plaisir de lire. Je considère cet ouvrage comme très précieux pour toute personne qui se demanderait “comment commencer ?”. Jay y donne des exemples relativement spécifiques et des conseils pour faire de vos scènes des moments délicieux et inoubliables. Il a des opinions bien tranchées, mais n’est-ce pas le cas pour nous tous ?
“Anal pleasure and Health” de Jack Morin, aux éditions Down There Press, Burlingame, Californie. Cet ouvrage est une mise à plat complète de tous les aspects du sexe anal: sécurité, hygiène, problèmes émotionnels, etc. Une information très précieuse et bien présentée.
“Pain and Passion: a psychoanalyst explores the world of S&M”, par Robert J. Stoller, 1991, New York et al.: Plenum, X, 306 pages. ISBN 0-306-43770-8. On m’a dit que cet ouvrage réussissait par un excellent travail à revisiter et à réfuter les principaux préjugés freudiens sur le SM, en dépit de nombreuses parties qui sont loin d’être objectives.
Deux autres ouvrages de psychanalyse traitant du SM (que je n’ai lu ni l’un ni l’autre) sont “Dark Eros” de Thomas Moore et “Masochism” de Lyn Cowan.
“Sadomasochism in Everyday Life: The Dynamics of Power and Powerlessness” par Lynn S. Chancer, 1992, maison d’édition inconnue pour l’instant, ISBN 0-8135-1808-3. L’ouvrage de Chancer analyse longuement et avec sévérité les nombreux contextes sociaux dans lesquels un groupe exerce abusivement son pouvoir sur un autre. C’est une perspective fascinante pour l’étude du racisme, du sexisme, etc. et il contient de plus un nombre important d’informations sur le BDSM tel qu’il a été décrit dans ces FAQ.
“Ties that bind: the SM/Leather/Fetish Erotic Style” par Guy Baldwin, aux éditions M.S. Daedalus Publishing Company, Los Angeles, 1993, 244 pages, prix: 14,95$. Baldwin est un thérapeute suivant un grand nombre de personnes appartenant à la scène SM. Il a une perspective thérapeutique unique sur de nombreuses questions émotionnelles et psychologiques émanant de ces patients. Si vous vous demandez si le SM vous serait bénéfique ou non, ou que vous et votre partenaire ayez entrepris un travail sur votre manière de pratiquer le SM et que vous désiriez un autre point de vue, faites-vous la colossale faveur de vous offrir ce livre. (Vous pouvez le commander auprès de « Mr. S. Leather », ou par « QSM ».)
“The Sexually Dominant Woman, A Workbook for Nervous Beginners” par Lady Green (l’ouvrage de Lady Green a la réputation d’être une excellente référence pour ceux et celles qui ne savent par où commencer).
3. Les Fictions
Tous les scenarii des ouvrages de fiction repris ici ne sont pas toujours ce que j’appellerais du SM consensuel, mais ainsi que je l’ai constaté plus haut, les fantasmes ne sont pas la réalité; pas plus que ces récits érotiques. Il est à conseiller de ne pas prendre ces livres au pied de la lettre. Il est à espérer que désormais vous pensiez tous “Bien sûr que non, pff !”.
Anne Rice a écrit de nombreux livres sur la scène SM. Sous le pseudonyme d’A.N. Roquelaure, elle a publié la “Sleeping Beauty Trilogy”: “The Claiming of Sleeping Beauty”, “Beauty’s Punishment” et “Beauty’s Release”, dans lesquels les héros sont sujets à toutes sortes de merveilleuses tortures sensuelles. On pourrait le recommander à tout le monde ou presque. Un autre ouvrage très répandu est “Exit to Eden”, publié sous le nom d’Anne Rampling; la première partie du livre est la plus axée sur le SM.
Tout ce que Pat Califia a écrit (“Macho Sluts”, “Doc and Fluff”, “Sapphistry”, ainsi que son dernier livre, “Melting Point”) est à recommander également. On trouve ses livres aux éditions Alyson Publications (40 Plympton St., Boston, MA 02118, (800)8-ALYSON). Pat est très connue dans la scène et ses oeuvres sont “chaudes” (“chaudes” dans le sens de “bouillantes”, “ardentes”, “volcaniques”, “radio-actives” ou “BRULANTES”). Soyez donc prévenus; “Doc and Fluff” en particulier n’est pas pour les âmes sensibles ! Si ce que vous recherchez est de l’érotisme SM, “Macho Sluts” ou “Melting Point” sont sans doute ce qu’il vous faut.
“Leatherwomen” édité par Laura Antoniou, aux éditions Rosebud, ISBN 1-563-33095-4. Prix: 4,95$ dans la plupart des librairies, ou à commander directement par téléphone au ++ 1 800 458 9640. Ce nouveau format de poche est une anthologie de fiction SM écrite par des femmes. C’est d’un style extrêmement poussé ! Certains des récits de ce livre valent les oeuvres de Pat Califia, ce qui est un très bel éloge. A conseiller.
“The Slave” par Sara Adamson, aux éditions Rhinoceros Press, 1994, ISBN 1-56333-173-X. Un regard très surprenant et très direct sur la recherche d’une femme – et sa découverte – d’une vie de servitude telle qu’elle l’avait rêvée. J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre, et non seulement il était brûlant, mais en plus il m’a fait réfléchir. Je le recommande. Son livre précédent dans sa trilogie “The Marketplace” est également excellent. Et même son dernier ouvrage “The Trainer” est désormais disponible. Procurez-les vous tant qu’ils sont chauds !
Quelques autres recommandations:
“Masochism” (New York, Zone Books, 1991). Ce livre consiste en une traduction de la “Vénus en fourrure” de Leopold von Sacher-Masoch, et la préface reprend un long essai “Coldness and Cruelty” du philosophe français Gilles Deleuze. Pour citer la jaquette “Dans cet étonnant essai, Deleuze tente de rendre à l’oeuvre de Masoch l’analyse philosophique rigoureuse et documentée qui lui est due”… Je pense que Deleuze démontre que Masoch est plus en phase avec la communauté BDSM que Sade.
“Pleasure and Danger: Exploring Female Sexuality” (aux éditions Carol Vance). La conférence “The Scholar and Feminist Conference” qui se tint à Barnard en 1982 fut presque mise en morceaux lorsque des féministes “politiquement correctes” sont intervenues pour essayer de s’en prendre à d’autres féministes qui réclamaient la liberté de jouir de leurs relations d’échange de pouvoir. Cet ouvrage est un recueil de coupures de presses et discussions sur ce grand tournant du “Woman’s Movement”.
“S&M: Studies in Sadomasochism”, par les éditeurs Thomas Weinberg and G.W. Kamel. Voici un recueil d’essais sur la nature, l’origine, et le développement de ce que les éditeurs appellent le sado-masochisme. Quelques-uns de ces essais sont corrects, d’autres ont quelqu’intérêt; mais un certain nombre sont si éloignés de la vérité qu’ils en sont risibles.
“A taste for Pain: On Masochism and Female Sexuality” par Maria Marcus. L’auteur, une sado-masochiste ainsi qu’elle le déclare elle-même, explore la littérature existante sur le sado-masochisme avec un point de vue très personnel et très perspicace.
Enfin trois références pour les personnes qui aiment la fessée en particulier:
CF Publications, PO Box 713, E Setauket, NY 11733. Bulletins d’information, récits et fiction.
CD Publishing Corp., 213 Valley St., Ste 228, South Orange, NJ 07079. Documentation, bulletins d’information et annonces personnelles.
Shadow Lane, PO Box 1910, Studio City, CA. Un des meilleurs, avec beaucoup de documentation, des vidéos, etc.
4. Les Vidéos
“Safe, Sane and Consensual SM” est un documentaire composé d’interviews de 20 joueurs SM expérimentés, à propos de leurs expériences et de leurs points de vue sur le sujet. Je connais plusieurs des personnes interviewées, et ce qu’ils ont à dire vaut certainement la peine d’être entendu. La vidéo coûte 49,95$ + 5$ de frais; ajouter la taxe d’état pour les personnes résidant en Californie. Vous devrez prouver que vous avez plus de 21 ans. B&D Video Production and Distribution Company, 2215-R Market Street #214, San Francisco, CA 94114, téléphone: ++ 1 415 863-0199 (pour des réductions par quantité).
Les firmes Jay Edwards Collection/Close-Up Productions/John Floyd Productions, P.O. Box 691658, Los Angeles, CA 90069, Californie éditent différentes vidéos sur le bondage hétérosexuel, la plupart du temps avec des dominées du sexe féminin. Très connu.
“Learning the Ropes” par Ona Zee Productions, P.O. BOx 9951, Marina Del Rey, CA 90295, Californie. Ona et son mari Frank ont réalisé sept (et bientôt le n° 8 sera disponible) vidéos d’apprentissage sur le BDSM, sur des sujets tels que le bondage, les godemichés, les fouets ou la cire chaude. On m’a dit que ces cassettes en valaient la peine.
J’ai entendu que les vidéos suivantes sont très utiles à ceux qui veulent apprendre le ligotage japonais en tant qu’art martial: “Hojo Jitsu Volume I”, par Don Angier, 60 minutes, Couleur, VHS, prix 39,95$ + 7$ de frais. Ainsi que “Hojo Jitsu Volume II” au même prix. A commander à la Bugei Trading Company, “tout pour le Samouraï…”, 1070 Commerce St. Suite I, San Marcos, CA 92069-2626, Californie, téléphone: 1-800-437-0125.
5. Les magazines
“Sandmutopian Guardian”. Un excellent magazine explicatif, mettant l’accent sur les bases du jeu SM (beaucoup d’articles de lecteurs et de photos noir et blanc), et des tas d’adresses de clubs aux Etats-Unis. Procurez-vous tous les anciens numéros que vous pourrez. L’abonnement à 5 n° est à 29$ aux Etats-Unis et 39$ à l’étranger. “Sandmutopian Guardian”, c/o The Utopian Network; PO Box 1146; NY NY 10156 ou appelez le ++ 1 516 842-1711 de 11 heures à 21 heures (heure locale) du lundi au vendredi. Ou consultez leur page web.
“Skin Two”, Freepost, 23 Grand Union Centre, Kensal Rd, London W10 5BR, Grande Bretagne. Un magazine TRES classe, papier glacé avec d’excellents articles et de superbes photos, insistant principalement sur le latex mais très intéressant pour toute personne pratiquant le SM. “Skin Two” comprend en outre en fin de chaque n° une importante section sur les magazines, les livres et les boutiques disponibles. Vous pouvez vous abonner par carte de crédit au ++ 44 081 968 9692. Chaudement recommandé. Voyez leur site web !
Carter Stevens publie une série de magazines et de vidéos SM. Rendez-vous sur sa page à www.smnews.com
“Body Play and Modern Primitives Quaterly”, Editions Insight Books, P.O. Box 2575, Menlo Park, CA 94026-2575, Californie. Ce magazine, publié et édité par le célèbre Fakir Musafar, contient des articles mensuels sur des sujets divers, dont les corsets, les ceintures, les tatouages, les piercings, et les pratiques SM extrêmes. Très bien réalisé. L’abonnement coûte 45$ pour 4 numéros.
“Bad Attitude”, P.O. Box 39110, Cambridge, MA 02139, Etats-Unis. Ce magazine est plus fourni que “Brat Attack”, et contient principalement de la fiction produite par des lesbiennes pratiquant le SM. On y trouve des récits très forts et très prenants. Pour 6 numéros, 24$.
“Black Leather In Color” est un magazine pour les personnes de couleur. C’est une publication collective de BLIC, 874 Broadway, Suite 808, New York, NY 10003, Etats-Unis.
“Secret Magazine” est un magnifique magazine sur le fétichisme. Voyez leur site à www.secretmag.com
“Boudoir Noir” est un magazine non fictionnel sur le Cuir, le fétichisme et le SM consensuel. L’adresse est Box 5, Stn. F, Toronto, Ontario M4Y 2L4, Canada. Le téléphone: ++ 416 591-2387; le fax: ++ 416-591-1572; l’e-mail: boudoir@asgo.net. On peut obtenir un numéro d’essai pour 10$. L’abonnement coûte 24$ (50 $ en dehors de l’Amérique du Nord); ou 6,95$ chez un marchand de journaux. Ce magazine est membre de la “Canadian Magazine Publishers Association”. Leur site web est à http://boudoir-noir.com
Les magazines suivants sembleraient avoir cessé de paraître, mais j’en fais mention pour leur intérêt documentaire (et dans l’espoir qu’ils reprennent un jour leurs activités).
“Brat Attack”, P.O. Box 40754, San Francisco, CA 94140-0754. Ce magazine était édité par des lesbiennes pratiquant le SM, principalement pour des lesbiennes, bien que le style en soit intelligent et drôle quelles que soient vos préférences. Les abonnements coûtaient 10$ pour 3 numéros.
“Frighten the Horses”, paraissait aux éditions Heat Seeking Publishing, 41 Sutter St. #1108, San Francisco, CA94104, Californie. Ce magazine s’est avéré plus fourni et plus intéressant au fur et à mesure de chaque numéro; on y trouvait un bon équilibre entre des articles généraux (souvent d’activisme politique), des fictions sexy pour tous les goûts, et des nouvelles et des informations sur la révolution sexuelle. Les abonnements étaient à 16$ pour 4 numéros. Malheureusement, les parutions sont devenues irrégulières récemment.
“Venus Infers”, 2215-R Market Street, Suite 294, San Francisco, CA 94114, Californie. Le prix de l’abonnement se montait à 8$ par numéro. Ce magazine traitait de SM poussé pour les lesbiennes et était écrit par des lesbiennes. Artistique, bien écrit et d’un design élégant, il avait tout ce qu’il fallait.
6. Les organisations
Pour commencer, les lecteurs de s.s.b-b ou d’autres newsgroups SM forment souvent des groupes sociaux dans leur région. Parfois, ces groupes se réunissent et tout le monde y est le bienvenu. La meilleure façon de s’informer sur ces réunions est d’envoyer son message sur s.s.b-b (voir la question 31 si cela s’avère nécessaire) et de demander s’il y a une soirée de prévue près de chez vous.
Les …………………… de science-fiction ont parfois aussi des soirées, qui sont habituellement annoncées sur le net à l’avance, et parfois discrètement au …
C’est une autre manière correcte de rencontrer des personnes de la scène.
Sorry I don’t understand what you’re talking about : what’s a « science fiction con » ???
Il existe différentes associations régionales qui ne cessent de changer. Je vous conseille de consulter les magazines « Sandmutopia Guardian » ou « Skin Two » ; ils comportent habituellement une liste de ces associations à la fin de chaque numéro. Vous pouvez également poser la question auprès d’une boutique spécialisée dans les articles pour adultes ; ils pourraient avoir beaucoup de renseignements sur des groupes SM locaux. Il vous suffit de regarder autour de vous, des tas de personnes aiment comme vous les pratiques SM ! Je cite ici quelques-unes des organisations SM les plus connues et les plus anciennes :
« QSM », P.O. Box 880154, SF CA 94188, San Francisco, Etats-Unis d’Amérique, téléphone : ++ 1 415 550-776 du lundi au vendredi de 11 heures à 17 heures, heures locales). QSM est la meilleure organisation dans le monde pour toute information sur le SM. QSM organise de nombreux cours et d’ateliers sur tous les aspects du SM. Ecrivez-leur pour vous inscrire sur leur liste d’adhérents ou pour réserver votre place pour un cours – ils ont une longue liste de livres et de magazines disponibles en vente par correspondance (tous les livres et les magazines mentionnés ci-dessus, et d’autres). Et oui, ils ont une page web ! Voir aussi leur e-mail : info@qualitysm.com
« The Southbay Leather and Uniform Group » (« SLUG ») est un club ouvert à tous les sexes dont le but est de promouvoir les activités pédagogiques, sociales et les œuvres de charité parmi les personnes intéressées par Levis, le cuir et les uniformes – et tout ce que cela implique habituellement ! Leur adresse est : SLUG, Billy De Frank Center, 175 Stockton Avenue, San Jose, CA 95126, Californie, Etats-Unis, ++ 1 408 929-SLUG.
« The Eulenspiegel Society », P.O. Box 2783, Grand Central Station, New York, NY 10163-2783, Etats-Unis, téléphone : ++ 1 212-388-7022, e-mail : TES@dorsai.org. Ce club déjà ancien regroupe des pratiquants du SM de la côte est. Il est connu. Ils éditent un trimestriel de 64 pages sous forme de bulletin d’information. Des réunions hebdomadaires ont lieu tous les mardis et mercredis. Leur page web : http://www.tes.org
« The Society of Janus », P.O. Box 426794, San Francisco, CA 94142, Californie, Etats Unis, www.soj.org Cette organisation de la région de la Baie de San Francisco est ouverte à tous, quel que soit le sexe ou les tendances. « Janus » est une organisation que les novices peuvent joindre sans risque. Ils sont soucieux des problèmes d’anonymat, et organisent une série d’ateliers et d’événements sociaux et publient également un bulletin d’informations mensuel.
« Threshold », 2554 Lincoln Blvd, Suite 381, Marina Del Rey, CA 90921, Californie, Etats-Unis. Ce groupe de la région de Los Angeles est l’organisation SM mixte la plus connue de Californie du Sud. Elle s’occupe d’une série d’événements tant éducatifs que sociaux ou politiques. (Je n’ai pas leur n° de téléphone ni leur e-mail, quelqu’un pourrait-il m’aider à les obtenir ?)
Le « BackDrop Club », P.O. Box 390486, Moutain View, CA 94039-0486, Californie, Etats-Unis. Téléphone : ++ 1 414-965-4499, Système de Bulletin d’Information : ++ 1 415-964-3100, fax : ++ 1 415-964-3879. Ce club de 4.000 adhérents a son propre club-house, son bulletin d’information, et sa bibliothèque. Ils se disent ouverts à des personnes de tous les sexes et de toutes les tendances partageant un intérêt commun pour le SM. Des soirées, des événements sociaux, du soutien mais aussi des discussions y ont lieu.
Dans la région de Washington, on trouve « The Black Rose ». On peut obtenir leur adresse en téléphonant au répondeur ++ 1 301 369-7667. Ce groupe de support mixte est ouvert à toutes les orientations sexuelles et propose des réunions tous les mardis soirs. Ils organisent une soirée une fois par mois, ouverte à tous ceux et toutes celles qui ont assisté à au moins deux réunions hebdomadaires. Ils offrent aussi la possibilité de joindre des sous-groupes (dont l’un réservés uniquement aux femmes).
Le groupe « Chicagoland Discussion Group », 3023 N. Clark St. #806, Chicago, IL 60657-5205, Chicago, Etats-Unis. Ligne d’information 24 heures sur 24 au ++ 1 312-281-1097. Ce groupe SM fétichiste mixte, organise des événements, et propose un bulletin d’information, des soirées, et des rencontres. Une grande variété d’intérêts y sont représentés.
« Luxuria », P.O. Box 53063, Ottawa, ON, K1N 1C5, Canada ; téléphone ++ 1 613567-9033. Ce groupe a une orientation mixte pour les personnes intéressées par le SM et a pour but principal l’échange d’information et les réseaux. Ils ont un magazine, une ligne téléphonique et un bulletin d’information à cet effet.
« APEX », l’Arizona Power Exchange, 5821 North 67th Avenue, Suite 103-276, Glendale, Arizona 85301, Etats-Unis. Ce groupe social accepte toute orientation sexuelle et fétichiste, et est spécialement destiné aux personnes s’intéressant aux échanges de pouvoir soumission/ domination. Il traite de sujets tels que le SM, le B&D et le fétichisme sans préjugés, avec respect et dignité. Pour les endroits de réunion, appelez le ++ 1 602 906-0851.
La « NLA » (National Leather Association) se trouve à Seattle. Ce groupe national est ouvert à quiconque fait partie du fétichisme cuir ou du SM. Je n’ai actuellement aucune adresse de contact où les joindre. Quelqu’un pourrait-il m’aider ?
Le service « San Francisco Sex Information », ++ 1 415 989-7374, www.sfsi.org est un service d’information et de référence sur base de volontariat traitant de tous les aspects de la sexualité humaine, SM compris ! Si vous avez une question sur une scène que vous ayez faite ou que vous envisagiez de faire, et que vous désiriez en parler à quelqu’un qui puisse répondre à vos questions de manière anonyme et impartiale, appelez-les ! Leurs lignes sont ouvertes de 15 heures à 21 heures, heure locale, du lundi au vendredi, et de 15 heures à 21 heures la plupart des dimanches également.
« Atlanta SM Solidarity », P.O. Box 8361, Atlanta, GA 31106, Etats-Unis. Ce groupe d’enthousiastes du SM de Géorgie a des ateliers, des événements, etc.
« The New Mexico Grant County Power Exchange Group » se trouve ici : G-PEG
« The Phoenix Society », 1131 S. Clinton St., Baltimore, MD 21224, téléphone ++ 1 410 385 3369. Ce groupe social de support et d’éducation est ouvert aux adultes consentants intéressés par la domination et la soumission, quel que soit leur sexe. Des réunions s’y tiennent tous les vendredis et proposent des discussions et manifestations pour divertir et informer les adhérents, quel que soit leur niveau ; on y est invité à s’y créer des relations, à s’amuser et à utiliser le matériel mis à disposition ; le jeu dans le cadre de ces réunions n’a pas de caractère sexuel et toute information sur les adhérents et les invités est strictement confidentielle. Pour un horaire des événements et les conditions à remplir, appelez-les ou visitez leur site web au http://www.bold.ly.com/phoenix
7. La vente par correspondance
Pour pouvoir commander, vous devrez la plupart du temps prouver que vous êtes âgé de plus de 21 ans. (Cette liste en particulier accueillera volontiers vos informations complémentaires car je ne connais que peu de boutiques en dehors de la région de la baie de San Francisco. Envoyez-moi les coordonnées de vos endroits favoris et je les mentionnerai ici !).
Les meilleurs magasins sont à mon avis ceux de la liste de alt.sex.fetish.fashion FAQ list. Ils sont pour la plupart spécialisés dans les vêtements, mais offrent également beaucoup d’accessoires.
Comme je l’ai indiqué plus haut, « QSM » vend des livres et des magazines par correspondance.
« Good Vibrations », 1210 Valencia, San Francisco, CA 94110, Californie, Etats-Unis. Téléphone : ++ 1 (800)BUY-VIBE (289-9423), e-mail goodvibes@well.com, site web : www.goodvibes.com (oui ils ont leur site internet !). C’est une excellente adresse, pour l’érotisme pas vulgaire, les propriétaires sont des femmes et elles proposent une belle sélection de livres et de magazines axés sur le sexe, ainsi qu’un beau choix de jouets sexuels de base. Si vous souhaitez vous procurer des livres cités dans ces FAQ, il y a beaucoup de chances que vous les trouviez chez « Good Vibrations », sinon adressez-vous à « QSM ». Ce magasin n’est toutefois pas spécifiquement SM, mais c’est une bonne référence quoiqu’il en soit. Pour obtenir leurs catalogues de livres et de jouets, envoyez-leur 5$.
« Adam and Gillian’s Sensual Whips and Toys » est au service de la communauté SM depuis 1987. Adam et Gillian, les propriétaires, produisent des fouets de qualité à des prix raisonnables. Pour leur catalogue, envoyez-leur 3$ : AGSWT, c/o The Utopian Network, P.O. Box 1146, NY NY 10156, Etats-Unis. Vous pouvez également commander par téléphone (carte de crédit) au ++ 1 516 842 1711 de 11 heures à 21 heures ou par fax 24 heures sur 24 au ++ 1 516 842-7518. Ou consultez leur page web et leur catalogue en ligne.
« Mr. S. Leather Co. & Fetters USA », 310 7th St., San Francisco, CA 94103, Etats-Unis, téléphone ++ 1 415 863-7764, fax : ++ 1 415 863-7798, site web : http://www.dnai.com/sex-bondage. Certainement la boutique la mieux achalandée au monde pour ce qui concerne l’ équipement SM. Vous y trouverez un grand nombre d’appareils de bondage SM, y compris des fers en métal et des camisoles en cuir, ainsi qu’une immense sélection de menottes, pour ne pas parler de leurs vêtements en cuir et en latex. Ils viennent de terminer leur catalogue « The New 1996 Mr. S. Leather and Fetters Catalog », 208 pages superbement illustrées de plus de 1.000 photos, et 2.000 articles. Vous pourrez obtenir ce catalogue moyennant 20$ pour les Etats-Unis et 30$ pour l’étranger.
« Leather Master », 969 Park Avenue, San Jose, CA 95126, Californie, Etats-Unis, téléphone ++ 1 408 293-7660 est une boutique de jouets et de cuir sur mesure, mais aussi de matériel d’entretien, de retouches, d’articles de fantaisie et de cartes, de piercings pour le corps, d’équipement B&D, de vidéos et de latex. Un catalogue et un bulletin d’information sont disponibles.
« Northbound Leather », 19 St. Nicholas St., Toronto, Ontario M4Y 1W5, Canada. Téléphone ++ 1 416 972-1037, fax ++ 1 416-975-1337, site web http://www.northbound.com C’est une boutique de cuir pleine d’avenir avec une excellente réputation pour la qualité et les articles de latex et de cuir inhabituels. Ils ont deux très beaux catalogues (un pour les vêtements, et un autre pour les jouets) à 10$ pièce, que l’on peut déduire si l’on commande. Les deux catalogues et des informations sont disponibles en ligne. Si vous indiquez vos mesures très précises lors de la commande, les vêtements iront certainement.
« Strangeblades & More », 54 Hazard Avenue #175, Enfield, CT 06082, téléphone ++ 1 860-741-2965, e-mail sblades@sblades.com. Ces designers fabricants de vêtements et d’accessoires avec métal proposent un catalogue en couleur « Chainmail & More » pour 3$ à condition que vous prouviez que vous avez au moins 18 ans. Tout le catalogue est disponible en ligne à http://www.sblades.com
« M.B. Productions » propose des vêtements fétiches, de l’équipement de bondage, de l’équipement pour donjons, et des jouets pour adultes. Voyez leur site à http://www.mbpro.com
« House of Wacks », Chicago, IL, Etats-Unis, téléphone ++ 1 773 761-6969, fax ++ 1 312 761-4375. Ce magasin vend des magazines luxueux et des catalogues, y compris une production maison onéreuse et pleine d’imagination. Ils sponsorisent également des réunions périodiques.
« Male Hide Leathers », 2816 N. Lincoln Ave., Chicago, IL 60657, Etats-Unis, téléphone ++ 1 773 929-0069. Cette boutique principalement orientée pour les gays propose des articles tant gays que BDSM (vêtements, jouets). J’ignore s’ils ont un service de vente par correspondance.
« Black Market Chicago », 1116 N. Milwaukee Ave., Chicago 60622, Etats-Unis, téléphone : ++ 1 773 278-6780. Ils proposent des équipements BDSM, des appareils, des jouets et des livres. Ils sponsorisent des nuits du bondage régulières dans des bars locaux.
« Taboo Tabou » (ou est-ce dans l’autre sens ? J), 856 W. Belmont Ave., Chicago 60657, Etats-Unis, téléphone ++ 1 773 SAFE-SEX (ou son équivalent digital). Ils vendent de la lingerie érotique, des équipements et des accessoires BDSM, des jouets et une large sélection de préservatifs.
« Paul C. Leather », 2421 W. Pratt Ave., Suite 959, Chicago 60645, Etats-Unis, téléphone 800 FETISH-0 (ou son équivalent numérique). Proposent un catalogue de vêtements de cuir pour le BDSM ; visite du showroom sur rendez-vous uniquement. Leur adresse e-mail est au FetishO@aol.com
« Pleasure Chest », 3155 N. Broadway, Chicago 60657, Etats-Unis. Téléphone ++ 1 773 525-7151. Un sex-shop généraliste avec une belle sélection d’appareils et d’équipements BDSM.
« Slimwear of America », P.O. Box 997, Eastsound, WA 98245, Etats-Unis, répondeur au ++ 1 206 376-5213, fax au ++ 1 206 376-5231. Un fournisseur bien connu de vêtements en caoutchouc et en latex. Le catalogue de vêtements est à 17,50$, celui de cagoules et de bâillons à 6$ et pour 22$, vous recevrez les deux port inclus.
« Heartwood Whips of Passion », 412 N. Coast Hwy. #210, Laguna Beach, CA 92651, Etats-Unis. Vous y trouverez les meilleurs fouets. Les fouets de Jeanne sont des œuvres d’art, qu’on les utilise ou pas.
« Bondage, James Bondage, Inc. », 7926 Woodvale Cir., Tampa, FL 33615, Etats-Unis. Téléphone ++ 1 813 443-3658. Fournisseurs d’équipements de bondage, de vidéos et de magazines, à ce que je crois.
Si vous êtes à la recherche d’accessoires en cuir dans la région de l’Upstate de New York, adressez-vous à « Savage Gifts & Leather ». Le nom du propriétaire est Ken Savage et son magasin se trouve au 88 Central Ave., Albany NY 12210. Son n° de téléphone est le ++ 1 518 434-2324. Il fabrique sur mesure tout appareil ou accessoire dont vous pourriez rêver et il m’a aidé à créer quelques harnais sur mesure. Son magasin est ouvert tous les jours, sauf le dimanche, de 12 heures à 20 heures, heure locale, et jusqu’à 23 heures le samedi. Il participe également à des expositions dans sa région et accepte les commandes par courrier.
« JT Toys, Inc. », téléphone ++ 800 755-TOYS, e-mail à jttoys@world.std.com J.T. (son nom est Joel Tucker) a une très belle sélection d’équipement SM de qualité au meilleur prix. De plus c’est quelqu’un de très agréable avec qui faire des affaires. Son nouveau site web se trouve à http://www.stockroom.com
Cecilia Tan, présente depuis longtemps sur s.s.b-b, a désormais une boutique à elle : « Circlet Press Mail Order Books », P.O. Box 15143, Boston, MA 02215, Etats-Unis. Pour toutes sortes d’ouvrages généraux et de romans érotiques spécialisés dans le cuir/ le fétichisme et le SM. Vous pouvez obtenir un catalogue gratuitement en incluant 29 cents de frais d’envoi, ou par e-mail à she’s ctan@world.std.com.
« Constance Entreprises Ltd. », P.O. Box 43079, Upper Montclair, NJ 07043, Etats-Unis. Voir aussi « Dressing for Pleasure », 590 Valley Road, Upper Montclair, NJ, Etats-Unis, téléphone ++ 1 201 746-5466. Un magasin avec beaucoup de classe, spécialisé dans les vêtements et les jouets pour les amateurs de BDSM.
« Il Bolero », 6846-6842 St. Hubert St., Montreal, Quebec, Canada H2S 2M6, téléphone (514) 270-6065. Je ne connais pas grand chose sur ce magasin, si ce n’est qu’ils proposent un beau choix de cuirs « Northbound Leather ».
« Bon-Vue Entreprise, Inc. ». Les propriétaires, Bill et Debbie Majors (qui publient parfois sur s.s.b-b) proposent des vidéos, des magazines, des BD, des portfolios d’art, des livres de poche sur le B&D, entres autres produits ; la plupart étant orientés dominant homme/ soumise femme. Ils s’occupent également de « Hedonism BBS » au (310) 631-7697. Leur catalogue coûte 55$ et peut être obtenu à « Bon-Vue Entreprise, Inc, P.O. Box 92886, Long Beach, CA 90803, Etats-Unis. Ils offrent en outre une totale garantie de satisfaction dans le domaine des articles érotiques pour adultes. Téléphone : ++ 1 310 631-1600.
« BR Creations » à Moutain View fabrique des corsets sur mesure – leur adresse : P.O. Box 4201, Moutain View, CA 94040, Etats-Unis. Leur catalogue coûte 5$ et la qualité de leurs articles est excellente.
Mark I. Chester fabrique des body bags et des cagoules en spandex ; son adresse est P.O. Box 42501, San Francisco, CA 94101, Etats-Unis, téléphone ++ 1 415 621-6294.
Pour une touche d’élégance, procurez-vous une paire de « Vampire Gloves » (gants de vampire) à la boutique de Leonard « Lucifer’s Armory ». Vous pouvez contacter Leonard à ixion@dorsai.org, ou à l’adresse suivante : Box 808, 874 Broadway, New York, NY 10003, Etats-Unis.
« Aslan Leather » par Carrie, 363 Sorauren Ave., Box 58, Toronto, Ontario, Canada M6R 2G5, téléphone ++ 1 416 38-9759. Carrie fabrique de l’équipement de bondage (sans cuir, pour les végétaliens qui veulent éviter les produits d’origine animale dans leurs accessoires de jeu). Mais elle fabrique également des articles avec cuir pour le reste d’entre nous.
J’apprends que l’on peut appeler le (800) 305-5525 pour obtenir un catalogue de ceintures de chasteté contemporaines.
Les magazines classiques de « Love Bondage » (spécialisé dans de ravissantes créatures posant ligotée et vêtues de lingerie ) sont disponibles via « Harmony Concepts », Box 69976, Los Angeles, CA 90069, Etats-Unis.
Vous pourrez vous procurer un beau choix d’équipement de bondage en spandex chez « Noelle Nielson Softwear », Box 69826, Los Angeles, CA 90069, Etats-Unis. Ecrivez-lui pour plus d’information.
Voici une publicité assez suggestive que j’ai reçue récemment : « JG Leather est fabricant de harnais de discipline sur mesure, et s’est spécialisé dans les articles en cuir et en caoutchouc. Parmi les modèles proposés, on trouve des harnais complets « poney-fille » et « poney-garçon », avec mors et bride séparés et des harnais de discipline « cow-girl » ou « cow-boy » pour la traite. Tous les harnais sont prévus pour être suspendus en toute sécurité, et peuvent également être utilisés avec des masques à gaz spéciaux afin de faire office d’accessoire de privation sensorielle, de contrôle respiratoire ou de « techniques de conditionnement » électriques. Des jouets standard sont également disponibles suivant les spécifications du client. Le catalogue coûte 5US$ ou 6,50$ canadiens. Ecrivez à « JG Leathers », 5324 10A Avenue, Delta, B.C., Canada V4M 1Y6.
« The Naughty Victorian » (2315-B Forest Drive, Suite 68, Annapolis, MD 21401, Etats-Unis, téléphone ++ 1-800-778-7428, fax ++ 1 410-626-1879). Ils offrent « le plus bel ensemble de littérature, de vêtements, d’accessoires et de matériel » pour « la pratique de la discipline domestique pour les adultes ». Leur catalogue est disponible au prix de 5$.
Pour ceux qui préfèrent fabriquer leurs propres jouets, on m’a renseigné une excellente adresse pour les peaux de cuir et les outils de maroquinerie est la « M. Siegel Company, Inc., 120 Pond Street (Route 126), Ashland, MA 01721, Etats-Unis. Téléphone ++ 1 508 881-5200, fax ++ 1 508 881-5203, et uniquement pour les commandes le (800) 932-8956. Ils ouvrent à des heures bizarres et ont des quantités de commande minimum, aussi est-il préférable de les appeler au préalable.
Si vous passez par San Francisco, faites un saut chez « Stormy Leather », 1158 Howard St., San Francisco, CA 94103, Etats-Unis. Leur téléphone est le ++ 1 415 626-1672, et leur site web se trouve à www.stormyleather.com. Cette boutique est tenue par une femme et propose une excellente sélection de vêtements sexy en cuir et en latex, un beau choix d’équipement de bondage de base, et une magnifique section « livres et magazines ». Elle s’adresse autant aux hommes qu’aux femmes, elle aura sans aucun doute le jouet que vous cherchez ; elle fait aussi du sur-mesure. Malheureusement, elle n’accepte plus les commandes par courrier.
Un autre magasin à San Francisco est « Romantasy », qui a également une page web. Pour plus d’information, cliquez ici.
Traductions, etc.
Ces FAQ ont été jusqu’à présent traduites en quatre langues ! (J’en fais mention avant les FAQ parce que j’en suis très fier et très heureux J). Si vous désirez les traduire dans une autre langue, ou re-traduire l’une des quatre premières versions, faites-le moi simplement savoir – j’ai à votre disposition un formulaire d’autorisation si nécessaire – et j’établirai le lien vers votre traduction dès qu’elle sera disponible, puis je l’archiverai également sur ce site. Merci BEAUCOUP à tous ceux qui ont investi leur temps et leurs efforts à traduire mes FAQ ; c’est un grand honneur pour moi et une aide précieuse pour beaucoup d’autres.
· Vous trouverez la version japonaise en ligne ici. J’ai archivé une ancienne version ici.
· Une version en italien est disponible ici (ainsi qu’une copie plus ancienne archivée ici.)
· La version en allemand est en ligne ici ; je l’ai aussi archivée ici.
· La version la plus récente est en tchèque, pour le moment elle n’est disponible que sous forme d’archive, ici.
· Si vous désirez télécharger l’entièreté des FAQ sous format texte (en anglais J), vous le pouvez grâce aux efforts de spectrum@magenta.com ; voici donc la copie des FAQ au format texte.
Questions fréquemment posées sur les FAQ
Quelques réponses simples à des questions simples.
* Qu’en est-il des FAQ de alt.sex.bondage ? Alt.sex.bondage fut le premier groupe de discussion BDSM sur Internet. Actuellement, il est noyé sous la publicité (ainsi que toute l’arborescence alt.sex). Lorsque soc.subculture.bondage-bdsm fut créé, j’ai demandé si je pouvais reprendre les FAQ de alt.sex.bondage (dont j’étais l’auteur) pour ce nouveau groupe. Les utilisateurs m’ont répondu : « Mais bien sûr ! », et je ne l’ai jamais fait. Jusqu’à maintenant. Les FAQ de s.s.b-b forment désormais une référence à la première version. Je suis enchanté de constater à quel point s.s.b-b a recapturé de l’ancien esprit qui habitait a.s.b. (J’ai désormais une vie bien plus remplie qu’à l’époque, ce qui est la principale raison pour laquelle ce FAQ a été négligé… j’espère que je n’ai pas trop abandonné la communauté en réalisant plus de perversions dans la vraie vie que dans le virtuel…)
Depuis combien de temps vous occupez-vous de ces FAQ ? Depuis 1991. Depuis tout ce temps, j’ai reçu énormément de remerciements et de suggestions et j’espère pouvoir trouver plus de temps afin de travailler les points fondamentaux de ces FAQ qui sont toujours à l’heure actuelle (et à ma connaissance) les meilleures références sur le SM de tout l’Internet. (Si je me trompe, veuillez me le faire savoir quels sites sont meilleurs de telle manière que je puisse les mentionner ici !).
Appendice
Je ne suis pas la seule personne à poser des questions ou à y répondre à propos du BDSM. On trouve énormément d’autres auteurs SM sur le net, et parfois certains d’entre eux m’envoient des questions ou des réponses personnelles. J’ai recueilli un peu des ces informations ici.
Beaucoup des informations de cet appendice recoupent celles dont je traite dans mes FAQ, mais ce n’est pas le cas pour toutes. De toute manière, il n’est jamais inutile de s’informer d’autres points de vue et d’autres sources lorsqu’on découvre le SM. Ces textes sont offerts tels quels dans cet esprit; je n’y ai pas apporté beaucoup de modifications (et, en conséquence, je pourrais ne pas être toujours d’accord avec les informations qu’ils contiennent, ni voir les choses sous le même angle. Ne les prenez donc pas plus au pied de la lettre que ces FAQ elles-mêmes !)
L’auteur des réponses est [mis entre crochets] avant le nom de leur question. Je n’ai écrit aucun texte sur ses pages, si ce n’est l’introduction. (Par contre, j’ai rédigé les codes HTML, je suis donc le seul responsable des erreurs qui pourraient s’y être glissées).
1. [Hans Meijer] Le bondage japonais, trouver un partenaire, etc.
2. [Jonathan Peters] le self-bondage: conseils détaillés.
3. [Tanith Tyrr] les jouets SM bon marché et créatifs.
Déclaration de plagiat et acte de renonciation de droits d’auteur illégaux.
Vous pourriez supposer qu’après avoir été un auteur sur Internet depuis 1991 (lorsque j’entamai la rédaction de ces FAQ), j’aurais acquis des notions de ce qu’est un droit d’auteur. Malheureusement, en 1994 et en 1999, j’ai prouvé que non, en republiant des passages extraits de l’œuvre de l’admirable écrivain Carol Queen, sans la citer – et dans un cas en indiquant ma propre mention de droits d’auteur sur son texte. J’ai créé une page détaillant l’incident et reprenant mes excuses officielles et mon acte de renonciation formelle sur ces droits d’auteur illégaux de ses textes.
Ce site fait désormais partie du “Sex Education Web Circle” !
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Cette page pourrait devenir illégale bientôt
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Center for Democracy and Technology
Voters Telecommunications Watch
Electronic Frontier Foundation
Merci de m’avoir lu !
J’espère que vous avez appris quelque chose ! Souvenez-vous, votre sexualité est merveilleuse: préservez-la et développez-la !